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lundi 10 juin 2013

Sur mon bloc-notes : semaine 24 - 2013


À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.



LA PECHE ET GREENPEACE
Dès l'annonce de la venue du bateau de Greenpeace dans le port de Boulogne-sur-mer le lundi 3 juin, la presse locale avait estimé qu'il s'agissait d'une provocation de l'association écologiste.
Jugement bizarre : l'action de Greenpeace, soutenue par l'actrice Mélanie Laurent qui était présente à Boulogne, a pour but d'attirer l'attention des citoyens sur la crise de la ressource halieutique. Défendre les artisans pêcheurs qui pratiquent une pêche durable sur des bateaux de moins de 12 mètres est une attitude responsable, permettant de préserver l'avenir. Je ne vois là aucune provocation, mais plutôt un appel à la raison.

HAINE ET VIOLENCE
La mort d'un étudiant de 18 ans, dans une rue de Paris, à la suite d'une agression qui a pour cause une divergence d'idées politiques, est un fait grave. Elle montre que des extrémistes ne respectent plus les règles de la démocratie qui est basée sur le débat et le respect des opinions.
La violence et la haine semblent gagner du terrain en Europe, ne les laissons pas s'installer.

PIERRE MAUROY
C'est une figure importante du Nord et de la gauche qui vient de disparaître. De nombreux témoignages rendent hommage à l'action de l'ancien Premier Ministre de la France.
Ce que je retiens de lui, c'est avant tout son engagement de jeunesse en faveur de l'éducation permanente. Poursuivant l'œuvre de Léo Lagrange, Pierre Mauroy a voulu, en créant la Fédération portant le nom du ministre des premiers congés payés, offrir aux jeunes un lieu d'apprentissage de la citoyenneté, par la pratique du sport, les loisirs et une réflexion sur les problèmes de société.
Il y a une quinzaine d'années, lors d'une rencontre avec les artisans pêcheurs de Saint-Louis du Sénégal, j'ai eu l'occasion d'y mesurer la popularité de Pierre Mauroy. Son nom revenait régulièrement dans les conversations ; l'ancien premier ministre était très respecté et les  gens exprimaient leur affection et leur reconnaissance pour le maire de Lille, ville qui est liée à Saint-Louis par un partenariat depuis plusieurs décennies.
Cet attachement à l'homme m'étonna.

VOYAGER
Je viens de passer quelques jours en Hollande. Cela fait une quarantaine d'années que je me rends régulièrement dans ce pays. 
A chaque voyage, je découvre quelque chose de nouveau : les paysages changent, les mentalités aussi.  Les lois sociales évoluent ; en Hollande, par exemple, les gens travaillent désormais jusqu'à 66 ans.

Le touriste pressé qui visite Amsterdam, Rotterdam et s'arrête quelques instants devant les moulins de Kinderdijk a une vision des Pays-Bas très éloignéé de la réalité.

LECTURE
1848, le printemps des peuples. Je lis en ce moment cet ouvrage de la collection Les rebelles (éditions Le Monde).
Cette période riche de notre histoire n'est pas suffisamment mise en valeur. 
Elle permit d'entendre  les discours enflammés des féministes :
«  Avec la servitude du travail doit cesser la servitude des femmes. » (Eugénie Niboyet )
Et aussi le lyrisme de Lamartine, les propositions sociales de Louis Blanc, l'utopie de Proudhon. 
Des rêves brisés par la répression et la peur du progrès.


vendredi 7 juin 2013

Pays-Bas : modernité et tradition

Le lac de Nieuwkoop

À l’image des pays du Nord de l'Europe, les Pays-Bas se sont sentis concernés, bien avant les autres, par les questions d’environnement et la protection de la nature. Il faut dire que leur situation particulière ( une partie du territoire située au-dessous du niveau de la mer, l’étroitesse du pays et l’augmentation de la population - actuellement une densité de 395 habitants au km2 ) ont obligé les Néerlandais à prendre en considération, notamment après la catastrophe de 1953 qui avait vu la rupture des digues de la Hollande du Sud, les risques d'inondations, ainsi que les nuisances et pollutions liées au développement économique.
Cet intérêt pour les questions écologiques se traduit au quotidien par un engagement élevé des Hollandais dans les associations environnementales et par un comportement responsable dans la vie quotidienne. Chez eux, l’utilisation de la bicyclette pour les courts déplacements et la pratique du tri collectif paraissent naturelles.
Les Néerlandais, conscients depuis longtemps de la fragilité de leur pays, essaient - dans un contexte mondial peu favorable - de sauver l’essentiel.
Dans les grandes villes telles que Rotterdam, des couloirs écologiques ont été créés.
Les campagnes offrent un mélange de modernité et de tradition : c'est ainsi que dans les immenses plaines verdoyantes, les éoliennes côtoient désormais les moulins à vent.
L'omniprésence de l'eau, celle de la mer, des canaux, des watergangs, des lacs, fait le charme des villes et surtout des villages.
Ainsi Nieuwkoop, une petite ville au sud d'Amsterdam, où les habitations et les monuments s'intègrent parfaitement à la nature, où cygnes, oies et canards nagent à proximité des humains.

Le centre de Nieuwkoop



lundi 3 juin 2013

Sur mon bloc-notes : Semaine 23 - 2013

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.



Michel Crozier :
Le sociologue Michel Crozier vient de mourir. Il n'est pas nécessaire d'être un disciple pour estimer l'œuvre d'un penseur : toute idée émise par lui mérite d'être discutée car elle contribue à l'évolution de la société.
Michel Crozier a longuement étudié les résistances de la société face au changement et en démontrant que celui-ci ne pouvait avoir lieu que si les acteurs concernés s'appropriaient les propositions faites, il a apporté une idée que nous devons retenir :
il faut penser à la fois à l'acteur et au système quand on organise l'action.

Le sable, enquête sur une disparition :
Mardi soir, Arte a présenté un fascinant documentaire sur un problème écologique dont on ne parle pas souvent : le commerce du sable. Cette question montre à quel point le système dominant met notre monde en péril ; la folie et la cupidité de quelques-uns n'ont pas de limites : on extrait le sable pour bâtir des îles artificielles à Dubaï, gagner du terrain à Singapour, des immeubles en Chine... Trafic et pillage...et des plages qui disparaissent. Scandaleux.

Promenades :
Sur la Côte d'Opale, la variété des paysages permet de faire de belles promenades : le long de la mer, sur le sentier des douaniers, à travers le bocage boulonnais ou dans l'une de nos forêts.
Activité indispensable de détente, la marche nous rapproche de la nature. Mercredi, la forêt était calme sous la pluie qui semblait enchanter les oiseaux.

Danse :
Je ne fais pas partie de ceux qui critiquent systématiquement la télévision. Il suffit de bien choisir ses programmes pour l'apprécier. Mercredi soir, Arte nous a offert le plaisir de voir le Sacre du printemps, le ballet de Stravinsky dans deux versions, la chorégraphie de Nijinski, créée il y a cent ans, d'une modernité étonnante, puis celle toute récente de Sasha Waltz. Une superbe soirée. 

Lecture :
J'aime lire le journal des grands écrivains. Cela permet de mieux connaître les auteurs et, surtout, il y a au fil des pages des réflexions, des remarques, des aphorismes savoureux.
Dans le journal d'André Gide (1889-1949) que je suis en train de lire, j'ai noté par exemple :
« L'art serait, malgré la plus parfaite explication, de réserver encore de la surprise ».
Cette pensée me plaît.

Ecrire :
Parmi les défauts de notre époque, il y a le fait de préférer la vitesse à la lenteur, de privilégier l'immédiateté à la réflexion longue. Les niveaux d'écriture sont liés au temps qu'on consacre à la rédaction.
Le tweet est le mode d'écriture le plus bref destiné à partager une information.
L'article publié dans un blog est lui aussi écrit rapidement, avec un peu de recherche cependant.
L'exercice littéraire prend du temps, l'ouvrage est lu et retouché par son auteur à maintes reprises.
Quant au poème, il est la forme la plus élaborée de l'écriture, celle qui cherche à atteindre la perfection qu'on trouve rarement.

Cette semaine, c'est la couleur rouge qui m'a inspiré :
Rouge



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