Rechercher dans ce blog

lundi 27 mars 2023

Le billet n° 46

 

                                   HORIZON 2050 :

                  l'avis du GIEC


   Depuis trente ans, le GIEC publie des rapports sur l'état de la planète.
Il faut le reconnaître, les propositions qu'il a faites n'ont pas été appliquées et les COP, sommets de la Terre qui existent depuis 1992, n'ont pas servi à grand chose.

  一 Le premier regret est de constater  qu’aucun objectif n’a été fixé pour réduire l’élevage industriel. Or celui-ci joue un rôle important dans le dérèglement climatique, comme l’ont montré les  rapports de la FAO et du GIEC qui préconisaient  une réduction importante de la consommation de viande pour des raisons écologiques. 
 Le cinquième rapport du GIEC avait établi que cette réduction correspondrait à diviser par deux le parc automobile mondial.
一 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre  proviennent de l’élevage industriel ( dont 9,6 % pour les seuls bovins). 
Le silence des pays industrialisés - notamment de la France - s’explique par la volonté de ne  pas contrarier les lobbys de l’agroalimentaire.

一 Autre dossier oublié : l’avenir des océans. Ceux-ci produisent la moitié de l’oxygène de l’atmosphère et absorbent plus de carbone que les forêts.
 Les stocks de poissons ( victimes des pollutions et de la pêche industrielle excessive) qui  auraient dû être reconstitués en 2015 ne l'ont pas été.
Il ne faut pas oublier que les océans représentent 70% de la surface de la terre. Il est donc incompréhensible qu’on s’intéresse si peu à eux.

Le dernier rapport du GIEG publié récemment fait un bilan qui reprend les anciens. Il fait le constat que les risques se sont aggravés. Et on ne sent pas  chez les responsables politiques et industriels la volonté d'agir efficacement.
La situation est grave. Il ne faut pas agir quand il sera trop tard (ce qu'on peut craindre hélas !)

                              

lundi 20 mars 2023

le billet n° 45

 

 

             TRAVAIL :

                         LES ANNÉES DE TROP

   La société industrielle avancée est responsable des crises qui touchent la nature (disparition de nombreuses espèces, déséquilibre des écosystèmes) et les humains (menaces sur la santé, sur la sécurité en raison des catastrophes qui se multiplient, injustice sociale...)
  Pour imposer sa domination, cette société a enfermé les gens dans sa logique en les poussant à consommer toujours plus et en les persuadant que le  travail est ce qui compte le plus dans  la vie.
   Cette société a en France un homme qui la défend sans compter : c'est notre président qui continue avec acharnement  à vouloir imposer une retraite à soixante quatre ans. 

                                                  *

Au XIXème siècle, l'exploitation des hommes, des femmes et des enfants était une honte.
Des enfants de 8 ans pouvaient travailler dans les usines. Des enfants de 12 à 16 ans  travaillaient 16 heures par jour. Les ouvriers et plus encore les femmes étaient mal payés.
Sans relâche, les syndicats se sont battus pour améliorer le sort des travailleurs.
En 1936, sous le Front populaire, la durée de travail d'une semaine est passée de 48 heures à 40 heures.
En 1998 et 2000 les lois Aubry  fixent la durée du travail à 35 heures  par semaine.
Lentement la vie des travailleurs est moins pénible.
                                                        *
En 2023, l'amélioration des conditions du travail répond  à une nécessité. Le travail apporte un salaire, la vie en dehors du travail doit apporter la liberté et la joie de vivre. Les femmes, les hommes et les jeunes d'aujourd'hui sont prêts à défendre ce droit. Macron ne l'a pas compris. Il commet une erreur que le peuple se chargera de corriger.

                                      
                                      Le plaisir des loisirs








   



lundi 13 mars 2023

le billet n°44

 


                                      ÉCOFÉMINISME

"L’écoféminisme est un courant philosophique,  éthique et politique né de la conjonction des pensées féministes  et écologistes" (Wikipédia)

" Dans le combat pour l'avenir de l'humanité, la place des femmes sera prépondérante" (1)

 Je voudrais mettre aujourd'hui à l'honneur quelques-unes des figures marquantes de l'écoféminisme.
Deux d'entre elles (Carolyn Merchant et Charlene Spretnak) vivent aux Etats Unis.
La troisième, Hazel Henderson  est décédée en 2022.

                                             *


 - La philosophe américaine Carolyn Merchant, auteure de « The Death of Nature», a étudié l’influence  capitale de Francis Bacon dans la domination de la nature par l’homme, laquelle va de pair avec l’exploitation de la femme par l’homme.

- l'Américaine  Charlene Spretnak  mêle dans sa réflexion féminisme, spiritualité ( apport des religions orientales ) et écologie.

- Hazel HENDERSON  a écrit en 1977-78 « Vers des avenirs alternatifs »
Elle y dénonce le paradigme  cartésien qui a fait faillite ainsi que la facture masculine de l’organisation de la société.
Elle constate que les valeurs masculines ( esprit de compétition, goût de la domination ) l’emportent sur les valeurs  féminines ( esprit de coopération, activités nourricières et éducatives, amour de la paix ) et veut un équilibre  plus sain entre celles-ci.
Selon elle, la crise de l’énergie, de l’environnement, la crise urbaine, la crise démographique trouvent leur source  dans une crise plus large qui est celle de notre perception insuffisante du réel.
En  féminimatière d'économie, elle dénonce le caractère fragmentaire de la pensée, l’absence de valeurs, l’obsession de la croissance pour la croissance.
Elle préconise une croissance comportant une dimension qualitative et  est favorable, comme Ivan Illich, aux technologies douces ( énergie solaire en particulier).

Voilà trois Américaines qui ont contribué à faire avancer l'écoféminisme. Elle ne sont pas les seules. Citons entre autres Rachel Carson (américaine), Françoise d'Eubonne (française), Maria Mies ( allemande),Ariel Salleh (australienne)...


(1) Changer d'ère, page 148  - BJ.Caron

                                          



lundi 6 mars 2023

le billet n°43

 


                                      CIVILISATION(S)
                
                           



    Une civilisation tendant vers l’idéal doit se donner pour but de faire reculer la barbarie.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la guerre s'est répandue dans de nombreux pays et elle tue encore tous les jours.
   Il est faux de penser que la nature de l’homme est bonne. Il faut  fixer des règles morales garantissant les libertés, la sécurité de tous,  et d’abord des plus faibles.

   Depuis l’Antiquité, la plupart des pays ont été belliqueux. Les guerres se sont succédé sans cesse. La civilisation idéale doit créer les conditions garantissant la paix.
Cet esprit pacifique doit régner parmi les membres de la société en respectant l’égalité entre les femmes et les hommes, en  bannissant la domination, l’exploitation des êtres vivants humains et non - humains ( le respect des animaux exige qu’on ne les consomme plus).
Cette civilisation est proche de la nature.
Elle accorde une place essentielle aux activités d’épanouissement, encourage la créativité, toutes les formes d’expression libre. Elle sensibilise à la beauté des arts, de l’architecture...
Elle met la technique  au service de l’homme en concevant des outils, des produits utiles, accessibles à tous et en respectant l'environnement.
Elle fait prendre les décisions par l’ensemble des citoyens et non par une pseudo-élite (et encore moins une seule personne).
Elle ne cherche pas à faire le bonheur de ses membres mais elle crée les conditions de justice, d’égalité, l’esprit de liberté, qui permettent aux gens de s’épanouir.

    Bien sûr, en lisant ces idées, on peut penser que celles-ci sont utopiques.
  C'est oublier que les nouveautés naissent d'une Utopie.
     

Chroniques les plus lues