Rechercher dans ce blog

lundi 30 septembre 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 40 - 2013


Les Pensées éparses et Brèves que vous retrouvez chaque lundi sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.
Entre le dérisoire et l'essentiel, la semaine qui vient de s'écouler a confirmé que le monde allait mal, que la politique révélait de plus en plus son incapacité à agir. Devant les faits qui se déroulent, beaucoup de gens ressentent un sentiment d'impuissance et de colère. Heureusement, celui qui ne se résigne pas trouve des raisons d'espérer dans l'action, le retour à la nature et les délices de la culture.

CLIMAT : le 5e rapport du GIEC
Le nouveau rapport établi par les experts du GIEC confirme le processus de dérèglement climatique dû aux activités humaines et revoit à la hausse les prévisions antérieures. C'est ainsi que la disparition de la banquise arctique paraît désormais possible au milieu de ce siècle, que la fonte de la la calotte de glace du Groenland s'accélère. Dans le scénario « noir », la hausse des températures atteindrait 4,8° et l'élévation du niveau des mers serait en moyenne de 98 centimètres.
Dans un tel contexte, l'action menée par Greenpeace : Sauver l'Arctique – l'urgence climatique – se révèle indispensable si nous voulons changer de cap.

L'ECOLOGIE POLITIQUE
Présente en France depuis les années 70, émiettée en mouvements disparates jusqu'en 1984, l'écologie politique portée principalement par les Verts avait l'opportunité, grâce à la sympathie qu'éprouvait une large partie de l'opinion à l'époque du sommet de Rio en 1992, de faire changer les décideurs. Elle n'y a pas réussi car elle s'est empêtrée dans des querelles internes avant d'abandonner la force et l'originalité des idées portées par les précurseurs de l'écologie en contrepartie de quelques places de députés, sénateurs et ministres.
Les valeurs de l'écologie sont essentiellement représentées aujourd'hui par les associations, par les citoyens qui agissent sur le terrain  afin de faire avancer concrètement des projets soutenables.

LES ROMS
Axer le discours sur la sécurité pour parler des Roms comme le font actuellement des responsables politiques de tous bords est dangereux et inefficace.
Réduire la réflexion à l'existence de campements illicites ou de faits divers mettant en cause des membres de cette communauté, parce que les élections municipales sont proches, c'est augmenter le risque de voir l'ensemble de cette population rejetée.
L'avenir des Roms doit être envisagé d'une manière globale, en n'oubliant pas les faits dont cette population a été victime dans le passé ( discriminations, génocides), en respectant les droits de l'homme et la diversité, ainsi que la culture des Roms, reconnue dans le monde entier, notamment dans le domaine musical.
Tout  propos favorisant la discrimination est malsain.

UNE TORERA
En regardant samedi soir, sur France 2, Léa Vicens, torera française au visage agréable, je cherchais à comprendre pourquoi une jeune femme d'aujourd'hui peut, en connaissant la sensibilité d'un animal tel que le taureau, exercer un métier qui relève de la barbarie et non de l'art comme le prétendent les défenseurs de la corrida. Quel plaisir peut-on éprouver à faire souffrir, dans des conditions atroces, et à tuer un être vivant ? 
Et pourquoi au 20e siècle tolère-t-on encore ces pratiques dans certaines villes ?
La tauromachie est la survivance de traditions barbares ; elle doit disparaître.

BP ZOOM
Quelques heures plus tôt, j'avais eu le plaisir d'assister à un très beau spectacle donné par la compagnie BP Zoom, deux artistes mêlant le monde du cirque, du music-hall et du cabaret. Leur talent a été reconnu par plusieurs prix internationaux ( meilleur spectacle à Buenos-Aires, premier prix du spectacle de clown à Barcelone...
Entraînant les spectateurs dans un univers à la fois burlesque et poétique, ils transforment la scène en aquarium géant,  volent dans des montgolfières, jouent et font rire avec de simples accessoires : un micro, un chapeau, un avion en papier...
Un spectacle réjouissant, un art véritable celui-là.

vendredi 27 septembre 2013

Ecrire et agir



Je reviens aujourd'hui sur cette belle phrase de Norge que je citais dans les Brèves de ce lundi :
 «  Un monde sans poésie est un monde qui démissionne. Le monde meurt d'impoésie ».
Cette phrase a été écrite il y a quarante ans. Elle nous interpelle davantage encore dans le monde d'aujourd'hui qui a perdu ses repères et qui persiste à faire fausse route.
Nous sommes dans un monde qui démissionne : il a abandonné les valeurs qui font la force d'une civilisation : la solidarité, le partage, l'échange ; il a renoncé jusqu'à présent à prendre les mesures qui permettraient aux plus pauvres de vivre décemment et à la nature de se reconstruire.
Oui notre monde manque de poésie, non pas de cette poésie mièvre des salons d'autrefois, mais de cette poésie qui reflète la vraie vie, qui donne du courage à ceux qui la lisent, la poésie forte de Victor Hugo qui dénonçait la misère et la peine de mort, celle de Neruda, de Garcia Lorca,qui faisaient entendre la voix du peuple, la poésie qui élève et nous fait entrevoir un monde plus humain ou plus mystérieux, celle de Rimbaud, de Baudelaire.

La poésie n'est pas un aimable divertissement, elle est un engagement pour celui qui écrit, elle est une source de joie pour celui qui la lit.
La société qui naîtra sur les ruines de la société actuelle aura pour tâche de rendre à l'homme sa dimension poétique, de lui permettre d'exprimer en toute liberté sa pensée, sa sensibilité, la richesse qui est en lui et qui fait de chaque être humain un être unique.
Le monde de la poésie n'est pas un rêve ; il existera grâce à l'action.

Pour profiter au maximum de l'affichage dynamique Firefox est recommandé


mercredi 25 septembre 2013

Langues : du picard à l'espéranto

                                      Ech solé i darde (picard) : Le soleil chauffe

La question des langues régionales est revenue dans l'actualité ces jours derniers avec le rapport présenté par François Alfonsi voté massivement par le Parlement européen.
C'est un pas en avant dans la défense des langues européennes menacées de disparition. Désormais les programmes de conservation de ces langues en direction de la jeunesse devraient être davantage soutenus. C'est une bonne nouvelle pour la préservation - indispensable - du patrimoine culturel.
Concernant les langues, et dans un objectif différent, l'une d'entre elles mériterait d'être soutenue : il s'agit de l'espéranto.

En effet, quel est le rôle des langues ? Il est à la fois utilitaire et culturel.
Le but premier d'une langue est de communiquer entre individus et groupes, de permettre des échanges dans un cadre convivial ou économique. De plus en plus, dans la société mondialisée, c'est le côté économique qui prend le dessus sur les autres aspects ; on le constate avec la domination de l'anglais ( bientôt du chinois sans doute) dans les sciences, le commerce, dans les rencontres internationales. Cependant dans celles-ci, les langues nationales continuent d'être parlées, entraînant des coûts importants de traduction. Une langue universelle permettrait de faire de sensibles économies.
Au niveau des individus, le nombre impressionnant de langues parlées dans le monde rend impossibles certains échanges. L'idée lancée en 1887 par L.L. Zamenhoff de créer une langue internationale – l'espéranto – était donc excellente.
Il est dommage qu'elle n'ait pas eu le succès espéré.

La langue est aussi un formidable outil d'expression orale et écrite. En cela elle fait partie du patrimoine culturel des régions et des pays. Si la plupart des pays ont eu tendance, au cours des derniers siècles, à écraser les langues régionales pour des raisons politiques ( garantir l'unité nationale – centraliser) il est temps de sauver aujourd'hui les richesses linguistiques contenues dans les langues régionales : breton, picard, corse, alsacien basque, catalan, wallon... afin de garder la mémoire des cultures populaires ( chants, dictons, contes...) et des textes littéraires écrits dans ces langues qui contiennent toutes des formes originales et sont le reflet des différentes cultures.
Défendre le picard d'un côté, l'espéranto de l'autre : il s'agit en somme de préserver les racines locales et de penser le monde de demain.

lundi 23 septembre 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 39 - 2013 )

À la manière d'un journal sur lequel on note régulièrement
des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de
lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées
éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la
rumeur du temps présent.



CONFERENCE ENVIRONNEMENTALE

Certains ont présenté la conférence environnementale qui vient de se dérouler comme une opération politicienne dont le but aurait été, pour le gouvernement, de rassurer les partenaires Verts. Réduire à cet aspect une question aussi importante pour l'avenir que la transition, ce serait à coup sûr se tromper de voie. En effet on sait que celle-ci  est nécessaire pour aller vers une société plus solidaire et écologique.
Les décisions à prendre pour réduire les déséquilibres ne relèvent pas de calculs politiques ; elles concernent tous les citoyens et l'engagement de ceux-ci.

L'IMPOESIE

Norge était un poète belge, né près de Bruxelles en 1898 . Il a vécu longtemps en France.
Norge avait écrit «  Un monde sans poésie est un monde qui démissionne. Le monde meurt d'impoésie ».
Il écrivait pour exprimer «  la vitalité et la joie » si peu présentes dans le monde moderne.
Je suis entièrement d'accord avec Norge. Le manque de poésie est le signe de la décadence d'une civilisation.

DEMOGRAPHIE

Selon un rapport des Nations Unies ( Perspectives démographiques mondiales), la population mondiale s'élèverait à 9,6 milliards d'êtres humains en 2050. Cette augmentation serait due notamment à une fécondité en hausse dans certains pays, en particulier en Afrique subsaharienne.
Bien sûr il ne s'agit que de prévisions mais il faut prendre au sérieux les tendances annoncées.
D'une part, la grande pauvreté augmenterait, d'autre part une telle augmentation, liée à la hausse du niveau de vie dans les pays émergents, entraînerait une aggravation des problèmes environnementaux et multiplierait les risques de conflits.
La nécessité de se tourner vers un autre type de développement devient de plus en plus évidente.





vendredi 20 septembre 2013

Le fait marquant n° 7 : la conférence environnementale

2013



L'an dernier, à la même époque, j'écrivais à l'occasion de l'organisation de la première conférence environnementale organisée par le nouveau gouvernement :
Nous connaissons tous les limites des réunions de concertation organisées par les gouvernements, les engagements non tenus, la remise en cause de certaines propositions : le Grenelle de l'environnement voulu par l'ancien président avait laissé un goût amer à ceux qui y ont participé... et à tous ceux qui espéraient naïvement voir sortir des multiples débats des changements notables susceptibles de freiner la dégradation écologique.

Un an après la tenue de la première conférence, le Réseau Action Climat France (RAC-France) et ses associations membres (Greenpeace, Agir pour l’Environnement, Réseau Sortir du nucléaire, CLER ...) viennent de dresser un bilan peu flatteur de la politique environnementale menée par le gouvernement actuel. Selon une méthode fréquemment employée, ils ont traduit leur avis par l'attribution de cartons : ils ont distribué 1 carton vert, 5 cartons jaunes et 9 cartons rouges.
Cette méthode n'est pas sans intérêt car elle s'appuie sur des constats objectifs. Le report du débat sur la transition énergétique, le manque de clarté et d'actes concrets sur la volonté de réduire le nucléaire, le flou autour de la fermeture de la centrale de Fessenheim, la surdité devant les arguments des opposants au projet de l'aéroport de Notre-Dame - des- Landes, sont quelques-uns des signes expliquant la méfiance de ceux qui espéraient une politique davantage tournée vers le développement soutenable.
Nous sommes pourtant dans une période où la nécessité de changer de cap semble de plus en plus évidente : les scientifiques, des économistes, des associations de plus en plus nombreuses, ont démontré que le modèle économique dominant ne pouvait être poursuivi. Il a été démontré que la transition – en marche depuis plusieurs années dans d'autres pays – pouvait créer de nombreux emplois dans une industrie économe, dans l'agriculture, dans le bâtiment, les transports, les services à la personne...
Il serait donc temps de prendre au niveau de l'Etat les décisions permettant d'entrer concrètement dans la transition écologique. Et si cela ne se fait pas, multiplions localement les initiatives.
En France, comme dans d'autres pays à travers le monde, des citoyens se regroupent pour innover, partager leurs idées, pour mettre en pratique la transition, en s'appuyant sur des valeurs telles que la solidarité, l'équité, le partage.

N'attendons pas trop  de la conférence environnementale qui débute. Agissons sur les bases de l'économie sociale et solidaire pour faire avancer dès maintenant la transition écologique.

lundi 16 septembre 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 38 - 2013)

À la manière d'un journal sur lequel on  note régulièrement

des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de

lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées

éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la

rumeur du temps présent.



Semaine européenne de la mobilité
Bouger autrement, en diminuant l’impact sur l’environnement et en améliorant la sécurité sur la route, tel est l’objet de cette semaine de sensibilisation des Européens qui ont encore beaucoup de progrès à faire en ce domaine, particulièrement en France.
En ce qui concerne la sécurité, les automobilistes doivent apprendre à partager la route, en respectant les piétons, les utilisateurs de deux roues.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est utiliser le mode de transport le plus opportun : la marche pour les courtes distances (moins de 2 kilomètres), le vélo ou le bus pour des trajets dans son agglomération, le train pour de longues distances. Cela permet de réduire les déplacements en voiture.

Transition écologique et emploi
La réussite de la transition écologique est l’enjeu majeur de la première moitié de ce siècle, enjeu double puisqu’il s’agit d’une part de réduire les déséquilibres écologiques, d’autre part de préparer les emplois de demain, en anticipant la fin programmée du pétrole.
Certains pays d’Europe l’ont compris ; depuis cinq ans, ils sont engagés dans cette démarche. La France vient de remettre à l’an prochain le vote des décisions  concernant la transition : ce n’est pas une bonne nouvelle.
Basée sur la relocalisation des activités, sur l’innovation, la transition créera de nombreux emploi dans l’industrie nouvelle et dans la relance d’une agriculture responsable privilégiant la qualité des produits. Ne ratons pas ce rendez-vous. 

Sécurité
Si le désir de sécurité est un fait compréhensible et normal, on peut s’interroger sur l’exploitation de certains faits divers par des gens ou des groupes qui réussissent ( notamment par le biais des réseaux sociaux) à mobiliser en quelques jours des milliers de personnes pour apporter leur soutien - sans connaissance précise des faits - à un commerçant qui a tué un cambrioleur et qui justifie son geste par la légitime défense.
Dans une démocratie, c'est la justice qui se prononce sur de tels actes.

Un livre : D’ailleurs et de nulle part
Tous ceux qui s’intéressent aux questions sociales et particulièrement à la question de la pauvreté liront avec grand intérêt le dernier livre d’André Gueslin D’ailleurs et de nulle part dont le sous-titre est : Mendiants vagabonds, clochards, SDF en France depuis le Moyen-Âge ( éditions Fayard).
L’auteur, professeur d’histoire sociale contemporaine, est un spécialiste de la question : précarité, exclusion, grande pauvreté, errance, le monde des « sans » est présenté dans une démarche globale. Ce livre dresse un panorama très précis de la pauvreté en France à travers les siècles ; il passionnera le lecteur.

vendredi 13 septembre 2013

Albert JACQUARD


Albert Jacquard vient de mourir. C'était un intellectuel réputé. Il aurait pu, comme d'autres scientifiques, vouer toute sa vie à la recherche et à l'écriture de savants rapports. Il a préféré, pendant de nombreuses années, choisir une autre voie et mettre ses compétences et sa notoriété au service des plus humbles : sans-papiers menacés par une expulsion, personnes sans logement...
Il a mené avec persévérance son combat pour une autre société, pour un monde non-violent, délivré de la soif de pouvoir et d'argent. Sa pensée m'a souvent inspiré.
En 2009, j'avais présenté dans ce blog son dernier ouvrage " Le compte à rebours a-t-il commencé? " ; ce livre résumait bien sa pensée, son action.

Au moment où disparaît cet homme remarquable, je pense utile de reprendre ce que j'écrivais il y a quatre ans :

Le dernier livre d'Albert Jacquard confirme sa vision humaniste du monde. Dans un style limpide, il présente les problèmes auquel le monde est confronté et effectue, sur certains points, les rectifications nécessaires.
Ainsi, au sujet de l'expression " Il faut sauver la planète.", il nous interroge : " Est-ce bien la terre qui est en danger? " avant de démontrer que c'est l'humanité qui l'est, à cause du mode de vie adopté par les pays riches, responsables du désordre environnemental et de l'appauvrissement des pays du Sud où l'espérance de vie est beaucoup moins grande qu'ailleurs (en moyenne, inférieure d'une trentaine d'années).
Pour Albert Jacquard, l'enjeu est clair : le monde actuel prépare un suicide collectif et il est urgent de construire une autre société.
Celle-ci doit d'abord se débarrasser de la menace nucléaire. L'auteur, après avoir démontré l'absurdité des armes de dissuasion (p.48) souhaite que la France détruise totalement son arsenal nucléaire et «  propose à l'ONU la mise hors la loi de ces armes ». Elle serait alors un véritable «  artisan de la paix ».
En ce qui concerne les risques de la bombe P ( la surpopulation), Albert Jacquard ne prend pas une position tranchée. La seule conclusion qui s'impose à lui est que, tous les humains ayant une origine commune, il faut que les frontières deviennent " poreuses" (p69). Cette proposition est cohérente avec le projet collectif d'une société alternative axée, non plus sur des territoires aux frontières définies par l'histoire, mais sur une gestion commune de la planète.
Quant au regard d'Albert Jacquard sur ce que beaucoup de gens continuent d'appeler «  la crise », il est intéressant. À juste titre, il s'élève contre l'utilisation du terme «  crise » qui désigne habituellement un trouble passager (" une crise de larmes, une crise de fièvre" ) Employer ce mot, écrit-il «  c'est marquer notre confiance en la stabilité globale des équilibres auxquels nous participons ».
Or si nous voulons lutter contre les déséquilibres environnementaux, sociaux, économiques, c'est un changement radical qui est nécessaire.
«  L'économie doit laisser place à l'écologie », écrit-il, ce qui ne peut se faire que par une remise en cause d'une croissance illimitée.
Remettre en cause nos habitudes était pour lui une urgence.
Tous ceux qui pensent la même chose agiront en s'inspirant des  idées d'Albert Jacquard.


mercredi 4 septembre 2013

Être professeur aujourd'hui


PROFS

Cette semaine, de jeunes professeurs ont fait leurs débuts devant une classe. 
Tout le monde est d'accord pour dire que le métier de prof est l'un des plus beaux, des plus importants, car l'enseignant contribue à la réussite du projet de vie des élèves.
Tout professeur qui se trouve pour la première fois devant une classe, quel que soit l'âge des élèves, éprouve une appréhension compréhensible : celui qui aime son métier se demande si sa personnalité et les méthodes qu'il va utiliser vont permettre de donner un enseignement efficace ; la question de la discipline peut aussi l'inquiéter.
Dans le monde d'aujourd'hui, enseigner n'est pas une tâche facile.

Alors, si j'avais quelques conseils à donner à ces profs débutants, je leur dirais que le professeur ne transmet pas seulement les connaissances qu'il possède dans une ou plusieurs matières, qu'il n'est pas là pour juger ses élèves mais pour les aider à prendre confiance en eux, à les faire progresser de classe en classe  en les conduisant vers l'autonomie, vers la  responsabilité.
Je leur rappellerais que les élèves qui réclament le plus d'attention sont ceux qui sont pour diverses raisons ( familiales, sociales...) en difficulté.
Je leur conseillerais de lire " Chagrin d'école", le livre de Daniel Pennac qu'un professeur de français avait jugé ainsi: " Élève gai, mais triste élève", terrible sentence d'un prof comme il en existe trop, hélas. Une phrase imbécile, destructrice et inadmissible.

A tous les jeunes profs qui débutent cette semaine, à ceux qui enseigneront dans quelques années, je souhaite qu'ils aient un profond respect pour les enfants que les familles leur confient et que plus tard, leurs anciens élèves se souviennent d'eux en disant par exemple :
- C'était un professeur épatant. Grâce à lui, j'ai aimé la littérature ( ou les maths...). Il nous encourageait sans cesse. Il voulait que tous ses élèves réussissent. On sentait qu'il aimait son métier.



lundi 2 septembre 2013

Sur mon bloc-notes ( Semaine 36 - 2013)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement

des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de

lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées

éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la

rumeur du temps présent.


LA SYRIE
Les évènements qui se produisent en Syrie ne peuvent laisser personne indifférent. Voilà un pays qui a à sa tête un personnage odieux ; la population vit sous la dictature, l'utilisation d'armes chimiques ne fait plus de doute. Humainement, porter secours à un peuple qui souffre autant paraît évident. La politique internationale, elle, gère les problèmes en tenant compte de paramètres qui s'éloignent souvent de l'humanisme. D'autre part, dans le passé, des interventions extérieures – en Irak, en Lybie – n'ont pas eu les résultats attendus.
C'est pourquoi l'incertitude  sur l'avenir du peuple syrien provoque une inquiétude aussi forte.

LA RENTRÉE SCOLAIRE
Aujourd'hui, c'est la rentrée pour les professeurs, en attendant celle des élèves demain. Dans le primaire, la question des rythmes scolaires fait l'objet de nombreuses discussions et contestations. Si les rythmes ont leur importance ( depuis une vingtaine d'années, les divergences des spécialistes conduisent à avoir une position réservée sur la question), il faut cependant noter que l'essentiel de la réussite scolaire n'est pas là. Partant du constat que l'école ne parvient toujours pas à réduire les difficultés liées au milieu social des élèves, on attend la grande réforme qui permettra d'offrir à tous des chances égales, quelle que soit la situation des parents.

L'ALLEMAGNE ET LE CHARBON
La nouvelle a surpris tous ceux qui pensaient que l'Allemagne était la bonne élève écolo de l'Europe. Ayant décidé de sortir du nucléaire, de promouvoir les énergies renouvelables, de se lancer hardiment dans la transition énergétique, les Allemands étaient souvent cités en exemple en matière d'écologie.
Qu'est-ce qui les pousse soudain à revenir au charbon, sous sa forme la plus polluante, le lignite ? Des raisons économiques ( l'Allemagne possède une grande réserve de ce combustible) ? Sans doute.
Faire ce choix est la pire des solutions.

TÉLÉVISION : LE COCHON
Les sujets sur l'alimentation et en particulier ceux qui traitent des conditions d'élevage dans l'agriculture industrielle ont la cote en ce moment à la télévision. Dimanche soir, Arte présentera un documentaire : Les travers du porc qui fait le point sur les dérives de l'élevage industriel (qui représente 93% de la viande de porc).
Des animaux entassés dans des cages hors-sol, quinze porcs sur dix mètres carrés, engraissés au maximum au moindre coût et envoyés à l'abattoir au bout de cinq mois : voilà la réalité de cette forme d'élevage dominant le marché.
Certains qui refusent une telle exploitation des animaux ont décidé de devenir végétariens, d'autres ont choisi de manger seulement une viande issue d'une agriculture naturelle.

Les autres devraient être interpellés par ce documentaire.

Chroniques les plus lues