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mercredi 30 décembre 2009

REGARD SUR 2009

Pauvreté et pollution, deux maux planétaires qui perdurent.


L'année 2009 s'achève. Un flot impressionnant d'informations a été déversé chaque jour au cours de cette année. Parmi celles-ci, lesquelles laisseront une trace ? Les historiens de demain le diront. Je me contenterai pour ma part de quelques impressions ou réactions traduisant des faits ou des tendances caractérisant notre époque.

Ce qui m'a étonné :
La présentation de la crise par les politiques et les medias.
Voilà près de quarante ans que des scientifiques et des philosophes dénoncent les méfaits de notre modèle de développement. Il suffit que le secteur financier soit touché pour qu'on se mette à parler enfin de la crise globale.
Mais au fait, le mot crise est-il adapté ? Non, répond Albert Jacquard car une crise est toujours éphémère. Parlons donc plutôt de mutation.

Ce qui devait arriver :
L'échec de la conférence de Copenhague était prévisible.
Il n'est pas utile de revenir sur les causes de cet échec.
Par contre, il est indispensable de se rappeler que la crise écologique ne sera jugulée que par un engagement fort des citoyens. Plus que jamais, chacun de nous doit agir.

Ce qui m'a mis en colère :
La politique d'immigration du gouvernement provoque
indignation et inquiétude. Les victimes que sont les immigrés
sont traitées comme des coupables.
- Le fait d'avoir rasé la " jungle" de Calais ( en présence de nombreuses caméras),
- le renvoi de jeunes Afghans dans un pays en guerre,
voilà des actes qui ne grandissent pas la France.
Par ailleurs, le lancement d'un débat sur l'identité nationale, comme il fallait s'y attendre, a vite glissé vers la xénophobie alors que la France est depuis longtemps un mélange de personnes venues de partout.

Ce qui m'a agacé :
La façon dont l'information est traitée par la plupart des médias montre que la tendance à la pipolisation gagne sans cesse du terrain.
Ainsi la mort d'un chanteur - Mickael Jackson - donne lieu à des heures et des heures de reportages. Même phénomène
à propos de l'état de santé d'un autre chanteur.
La disparition d'un immense
penseur, Claude Lévy-Strauss, ne provoque pas autant d'hommages.
Ainsi va notre société.





mardi 22 décembre 2009

NEIGE




Dans le Boulonnais, la proximité de la mer rend
les hivers assez doux. Aussi lorsqu'au réveil  on
découvre son jardin et, un peu plus loin les
collines, recouverts d'une épaisse couche de
neige qui atteint une trentaine de centimètres,
on est d'abord surpris.

Le spectacle qui s'offre à moi de ma chambre
est superbe. J'aime la beauté éphémère de la
neige qui vient de tomber. Neige d'une blancheur
pure. Aucune trace de pas, aucune souillure et
un profond silence.
Sous le ciel gris, une immense vague blanche
éclaire le paysage qu'une petite tache noire
traverse : c'est un merle qui vole d'arbre en
arbre en quête de nourriture.
La regarder est pour moi la meilleure façon
d'apprécier la neige.


dimanche 20 décembre 2009

COPENHAGUE : Continuer l'action



Ainsi comme on s'y attendait plus ou moins - tout en espérant se tromper - la conférence de Copenhague s'est achevée par un échec.
L'objectif visé de limiter l'augmentation de la température mondiale à moins de 2° ne pouvait être atteint que par des engagements précis:
- la réduction des gaz à effet de serre d'au moins 40% par rapport à 1990.
- la reconnaissance par les pays du Nord de leur responsabilité dans le déclenchement du réchauffement climatique, celle-ci impliquant de nouveaux rapports avec les pays du Sud, en substituant l'idée de réparation à la la vieille pratique de l'aide.

Les dirigeants politiques du monde entier se sont séparés après avoir signé un texte qui annonce des intentions et n'établit aucune obligation chiffrée.
Comme l'estime le WWF, " ce qu'ils ont proposé mènera à une augmentation des températures mondiales de 3° ou plus."

L'heure n'est pourtant pas à la résignation. Le mouvement citoyen qui a été très actif depuis un an et très présent à Copenhague doit se poursuivre sans relâche pour obtenir des dirigeants, en 2010, les décisions qui s'imposent pour combattre le réchauffement climatique.

vendredi 18 décembre 2009

Nocivité de la pub

La publicité envahit notre vie quotidienne.



Le modèle occidental a, dès le début de l'industrialisation, transformé les rapports de l'homme à la nature et au travail. Il a complètement dérapé au cours des dernières
décennies en développant le gigantisme et la démesure, qu'il s'agisse de la taille des entreprises ou des salaires des dirigeants.
Pour arriver à ses fins, il s'est appuyé sur une méthode efficace : créer, par la propagande et le matraquage, des besoins nouveaux, souvent inutiles ou pour le moins non indispensables, des besoins sans cesse renouvelés pour rester soit-disant à la pointe de la technique.
La publicité est l'agent de transmission de la société occidentale. Elle est partout : le long des routes, au milieu des journaux et des magazines, des émissions de radio et de télé ( où elle intervient même pour briser
le rythme d'un excellent film).
C'est elle qui a réussi en manipulant les esprits, en conditionnant les consommateurs, à changer les habitudes des gens, depuis la fin de la seconde guerre
mondiale, en leur faisant croire que le bonheur passait par l'accroissement des achats.
C'est un publicitaire connu qui a fait ces derniers temps de la possession d'une montre valant 5 à 20 fois le SMIC un critère de réussite !
C'est par le biais de telles inepties que peu à peu, on a confondu les besoins vitaux - ceux auxquels plus d'un
milliard de personnes n'ont pas accès à travers le monde - avec des besoins créés artificiellement.
C'est cette publicité permanente qui pousse chaque jour des gens de condition modeste à s'endetter pour
acquérir des objets tout à fait inutiles, le fait d'acheter leur donnant l'illusion passagère d'appartenir à la classe sociale dite supérieure.
La publicité gangrène notre société. Sa nocivité est très forte.
Pour ceux qui aspirent à une société écologique,
combattre la pub est une action prioritaire.

samedi 12 décembre 2009

LA VRAIE VIE : Sérénité







LES GRANDS VOYAGEURS


Fatigués de chercher dans des contrées lointaines
la vérité qui se dérobe
parfois des voyageurs
s'arrêtent dans un lieu qu'ils ne quitteront plus :

Quand ils ont beaucoup voyagé, vu tant de montagnes et de mers impressionnantes, 
quand ils ont admiré aux quatre coins du monde des lieux inoubliables, 
rencontré dans des villes lointaines, sur des chemins perdus, tant de femmes, d’enfants et d’hommes admirables,
les voyageurs lassés des merveilles du monde rêvent de se fixer dans un endroit tranquille,

au milieu de leurs arbres, avec leurs souvenirs. 

Et dans les livres qu’ils avaient trop longtemps délaissés, 
ils continuent d’apprendre la sagesse.




mardi 8 décembre 2009

COPENHAGUE : ESPOIR ET REGRETS



Alors que le sommet de Copenhague vient de s'ouvrir, les sentiments éprouvés sont divers : d'abord on ne peut qu'espérer, sans avoir trop d'illusions, des prises de décisions susceptibles de déclencher une gestion
responsable de la planète, ce qui n'empêche pas de regretter les occasions perdues depuis le signal d'alarme lancé par le Club de Rome, pour combattre
efficacement la crise écologique.
Après la Convention de Rio qui a officialisé la prise de conscience planétaire des questions environnementales et le protocole de Kyoto aux objectifs trop peu ambitieux ( auxquels il faut ajouter l'absence de pays très pollueurs comme les USA), le sommet de Copenhague arrive donc avec un retard qui se paiera cher.
Beaucoup de gens ont déjà annoncé que l'avenir du monde ne serait pas définitivement fixé à la fin de ce sommet. C'est une évidence.
Cependant si nous ne sentons pas une volonté ferme des pays participants de s'orienter vers un mode de vie basé sur la sobriété , si les pays riches ne prennent pas des engagements précis envers les pays du Sud, dans une optique de justice, alors nous pourrons dire que le sommet de Copenhague n'aura pas atteint son but.
Il ne serait alors qu'un événement politico-médiatique de plus.

dimanche 6 décembre 2009

Un mot, une idée : INSPIRATION



Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui
est inspiré."
(Paul 

Parmi les différents sens du mot inspiration, intéressons-
nous quelques instants à ce souffle qui permet à
l'artiste, à l'écrivain, au poète et au chercheur, d'exprimer
leur créativité, leur pouvoir d'invention.


Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, souvent
contradictoires. L'inspiration peut se présenter sous des
formes différentes : elle peut être la muse qui insuffle
l'énergie créatrice ( la Béatrice de Dante). Cela peut être
aussi une addiction à l'alcool (l'influence de l'absinthe
sur certains poètes du 19e siècle est bien connue),
aux drogues illicites, ou tout simplement un sens aigu
de l'observation, une sensibilité forte mise en éveil par
la vue d'un visage, d'un paysage (la Provence, pour
Cézanne).

" On ne peut pas attendre que l'inspiration vienne. Il
faut courir après avec une massue", écrivait Jack
London. Cette vision de la création est confirmée par
de nombreux auteurs : si au départ d'un texte, il y a
bien ce phénomène mystérieux, ce jaillissement venu
à l'esprit par hasard ( une personne entrevue, un objet,
un tableau observés, une musique entendue, un rêve...)
qu'on désigne sous le nom d'inspiration, le texte
définitif naîtra souvent après un long travail sur les
mots, parfois dans la douleur.

lundi 30 novembre 2009

COPENHAGUE : dernière ligne droite



Quelques jours nous séparent de la conférence de
Copenhague.
Les enjeux sont importants : il s'agit de trouver un accord
permettant de lutter contre le processus de changement 
climatique qui se traduit déjà par des écosystèmes ravagés,
une variabilité climatique anormale, une hausse du niveau
des océans et par l'augmentation des catastrophes touchant
principalement les pays les plus pauvres.
Chacun doit souhaiter le succès de cette conférence.
Mais au-delà des discours politiques montrant de bonnes
intentions, il faut que ce sommet débouche sur des
propositions concrètes.
La pression démocratique des citoyens doit se
poursuivre afin d'obtenir les objectifs visés, notamment
la réduction des gaz à effet de serre d'au moins 40% par
rapport à 1990.
Dans le cadre de cette mobilisation, voici le message
lancé par les ONG :


À situation exceptionnelle, mobilisation exceptionnelle !
Pour la première fois, 11 acteurs majeurs (1) du monde des ONG de la
protection de l'environnement, de la solidarité internationale, des droits
humains et de l'action humanitaire se sont fédérés autour d'un appel
baptisé l'« Ultimatum climatique », pour faire entendre la voix des
citoyens et demander au président de la République de négocier à
Copenhague un accord à la hauteur des enjeux humains et climatiques.
Pour faire entendre leur voix, les citoyens sont appelés à signer
l'appel Ultimatum climatique sur www.copenhague-2009.com.





dimanche 22 novembre 2009

SCHEVENINGEN ( le vent du Nord et Brel)





Le vent du nord hantait la plaine...

À Scheveningen un soir d'hiver
nous avancions sur la jetée
la gorge brûlée de genièvre
et nos lèvres sentaient le sel.

Le vent du nord hantait la dune
et nous avons longtemps marché
sur cette route étroite entre l' eau et la mer.

Brel dormait aux Marquises.
Nous l'entendions chanter
ce pays sans frontière
où la mer est d'opale,
entre Zuydcoote et Bruges,
entre Ostende et Zandvoort.

Et il nous racontait
ces horizons sans fin,
la pâleur des matins,
la rudesse du vent
qui rend plus forts les hommes
et l'odeur d'iode et d'algues
qui calme les chagrins.

Nous avancions sur la jetée
à Scheveningen un soir d'hiver
et nous sentions le goût sauvage
de la liberté.

lundi 16 novembre 2009

INFORMATION ET ECOLOGIE


   Selon la théorie de la décision, une information est de nature à entraîner ou modifier une décision. C'est la raison pour laquelle les écologistes, partisans de la transparence et de la démocratie active, doivent être particulièrement attentifs à la question de l'information. Pour combattre la crise écologique, il ne suffit pas que les responsables aient les informations pertinentes qui les aideraient à prendre les bonnes décisions; il faut aussi, pour agir au quotidien, que chaque citoyen ait accès à une information juste.

   Dans ce domaine, on a souvent tendance à mettre en cause les médias ( presse écrite, radio, télévision, internet...) S'il est vrai que les contraintes économiques et les pressions politiques pèsent sur la presse et que le journalisme d'investigation a tendance à être délaissé, réduisant ainsi la qualité de l'information qu'elle émet, il serait injuste de lui faire porter l'entière responsabilité du problème.

   Si l'on prend le mot information dans son sens moderne (signal transmis par un émetteur vers un récepteur), on constate que chaque individu, dès sa naissance, baigne dans un flot d'informations qui vont le conditionner : affiches dans les rues, publicités dans les journaux, à la télé.

  Les informations transmises par l'école, notamment à travers les manuels, n'ont pas toujours eu l'objectivité qu'elles auraient dû avoir. Cela apparaît en particulier dans le traitement de l'histoire ( croisades, conquête de l'Amérique latine, colonisation...) L'école a enseigné le patriotisme quand la société le réclamait. Elle enseigne aujourd'hui l'écologie sans remettre en cause la société de consommation.

  L'information est également biaisée par l'insuffisance de connaissances. C'est ainsi qu'on a vu ces dernières années des écologistes appuyer le développement des agrocarburants (biocarburants étant une appellation trompeuse) alors qu'il a été prouvé que ceux-ci étaient une fausse solution à la disparition prochaine du pétrole.

   L'information est une question importante du point de vue démocratique. Elle est extrêmement complexe. Elle exige de chacun prudence, honnêteté, nécessité de mettre sans cesse à jour ses connaissances. Celles-ci n'étant pas figées , l'information doit sans arrêt être redéfinie.

samedi 14 novembre 2009

Nuit sur l'île



1

Sur l'île endormie
que la nuit métamorphose
rien qu'un bruit de vagues...

2

La lune est de garde
dans l'ombre on devine l'île
et ses plaies secrètes

3

Minuit a sonné
la lune veille sur l'île
les cigales dorment

lundi 2 novembre 2009

Chant de l'île




Sur l'île
tranquille,
figée,
qu'un vent
léger
courtise,
les gens,
l'église,
le parc,
les barques
trop vieilles
sommeillent.

*
Et puis
la nuit
enlève
sa robe
de rêve
et l'aube
allume
ses pre-
miers feux.
La brume
s'efface
et l'île
fébrile
embrasse
le jour.

*
Alors
le bourg,
le port,
la gare,
les bars
intimes
s'animent.


( C'est l'heure où les marins arrivent
traits tirés et voix lasse.
Des mouettes voraces
obstinément les suivent )

samedi 31 octobre 2009

Regard sur la corrida



L'Espagne est un pays que j'aime pour sa langue, sa littérature, sa musique. Pendant près de quarante ans, elle a connu la dictature dont elle a pu se débarrasser
après la mort de Franco. Ce qu'elle n'a pas réussi à faire avec une tradition que rien ne justifie aujourd'hui : je veux parler de la corrida qui depuis 150 ans a franchi
les frontières pour s'installer dans le sud de la France.

La culture occidentale ( j'ai déjà eu l'occasion de l'évoquer dans des billets précédents) s'est construite en partie sur l'idée de domination : elle a été - et le reste plus ou moins - phallocratique, colonialiste. En ce qui concerne l'animal, cette domination existe toujours.
Ce principe est en lui-même contestable. Lorsqu'il va jusqu'à la cruauté, au supplice, à la torture, il est totalement inadmissible.
C'est la raison pour laquelle je pense comme beaucoup d'autres que la corrida n'a plus de raison d'être.

Lutter pour que de telles pratiques disparaissent, comme le font certaines associations ( Alliance Anticorrida par exemple) n'est pas un signe de sensiblerie, mais une
question de dignité. Nul ne doit accepter l'idée de faire souffrir un être vivant.

mardi 27 octobre 2009

Jardin : petits plaisirs simples




Dans le monde chaotique où nous vivons, avoir un jardin
est une chance.
Le jardin est un refuge qui permet sans aller bien loin
d'échapper aux agressions permanentes de la société
moderne.
Avoir un jardin procure des plaisirs simples, donne un
sentiment de liberté. Cela peut être aussi un engagement
écologique qui vous conduit à préserver les haies, à fournir aux insectes pollinisateurs des plantes mellifères, à produire
naturellement fruits et légumes. Un vieux tas de bois peut servir de refuge à un hérisson de passage, un recoin abandonné à la nature est une aubaine pour une faune meurtrie par l'agriculture intensive.


On jardine pour rester proche de la nature. On observe toujours quelque chose de neuf dans un jardin.
Ce matin, une colonie de champignons au chapeau brun et conique avait envahi une partie de la pelouse. La veille, au même endroit, il n'y en avait aucun. Surgissant
d'une haie, une rose solitaire se dressait vers le ciel comme aux plus beaux jours d'été. Les framboisiers étaient couverts de fruits, ce qui est rare à la fin d'octobre dans notre région.
Faire le tour du jardin le matin, c'est l'un de ces plaisirs simples qui vous font démarrer la journée dans la bonne humeur, ce sont
quelques instants simples de bonheur.

dimanche 25 octobre 2009

Un mot, une idée : créer







Réflexion autour d'un mot : créer

d'une idée : résister




Dans la notion de création, il y a toujours, me semble-t-il, l'idée de résistance.

Sous les coups du burin, le marbre de Carrare
résiste avant de devenir visage ou allégorie.
La souche de vigne résiste quand la gouge du sculpteur la transforme en corps de femme.
Les mots, matériau impalpable que le poète
assemble avec la patience de l'artisan, résistent souvent plus durement que la pierre.

Son œuvre terminée, désormais immuable,
l'artiste la confie au regard des autres.

Pour le poète qui abandonne ses mots, ceux-ci restent des êtres inachevés, en perpétuelle construction.

vendredi 23 octobre 2009

Un prix Nobel de l'économie encourageant



Une économie responsable doit penser à l'avenir des générations futures

En 2001, Joseph Eugène Stiglitz recevait le prix Nobel d'économie. On pouvait voir dans cette récompense un encouragement à mettre en valeur des travaux
permettant de faire émerger une économie prenant ses distances avec les vieilles théories responsables du dérèglement social et environnemental mondial.
En attribuant cette année le prix Nobel de l'économie aux Américains Oliver Williamson et Elinor Ostrom, le comité va encore plus loin : c'est une autre vision de
l'économie qui est défendue par les lauréats.

Dans ses travaux, Elinor Ostrom montre que des
associations d'usagers et des entreprises responsables
peuvent être plus efficaces que le marché et les gouvernements. Elle remet ainsi en cause l'idée de tragédie des biens communs selon laquelle ceux-ci seraient
surexploités. Elle s'appuie pour cela sur des études faites sur la gestion et l'organisation des ressources par des groupements de forestiers, de pêcheurs et d'éleveurs.
Ses thèses sont un plaidoyer pour une économie et une démocratie de proximité. Pour définir les problèmes et les résoudre, l'organisation habituelle en multiples
échelons s'avère beaucoup moins efficace.

Cela vaut naturellement pour les questions
environnementales.
Si l'on veut par exemple préserver la biodiversité, il est nécessaire d'intervenir de manière démocratique à tous les niveaux. Elinor Ostrom refuse "un mécanisme
imposé par le haut... Ce système tuerait au lieu de guérir", dit-elle.
Si les positions défendues par Elinor Ostrom arrivaient
à s'imposer dans le monde économique, l'avenir du monde pourrait sans aucun doute être envisagé
avec plus d'optimisme.

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