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lundi 26 février 2024

billet n° 85

 

                              Un regard sur la politique (1)

                                 



   J'ai longtemps pensé que seule la politique pouvait transformer la société. L'observation des faits et l'expérience m'ont conduit à revoir ma position. 

   Plusieurs raisons y ont contribué.   L’organisation de la société, la mondialisation, le poids de la finance, ont réduit le pouvoir des politiques qui ne parviennent plus de nos jours à apporter les changements nécessaires à la bonne marche du monde.   

  La politique s’appuie sur une conception ancienne de l’idée de pouvoir liée à la culture occidentale : dans les pratiques de la gauche et de la droite, elle est un rapport de forces, la domination d’un groupe sur un autre, un écart permanent entre la parole et l’action, une lutte des ego. Le carriérisme, la griserie des palais et salons de la République, la tentation de l’argent, l’emportent trop souvent sur les valeurs qui fondent la démocratie. 

La conduite de certains élus peu préoccupés de l’intérêt général – l'actualité, hélas, le confirme régulièrement – jette un discrédit sur l'ensemble de la classe politique.

(à suivre)

lundi 19 février 2024

le billet n°84 l'état de l'école

 

                École : un bilan inquiétant

                                     


     

    J'ai été enseignant. L'état dans lequel se trouve aujourd'hui le système scolaire m'afflige.
Depuis 60 ans, de réforme en réforme, la situation n'a fait que s'aggraver. Notre pays s'enferme dans des débats secondaires, voire inutiles ─ l'uniforme imposé par exemple ─ et on a l'impression que le problème scolaire n'est plus une priorité.
Pourtant le malaise est profond :  les faits de violence se multiplient et les connaissances de certains élèves sont insuffisantes pour entrer au collège.

Plusieurs causes peuvent expliquer cette situation.
─ L'école ne s'est jamais donné les moyens de réduire les inégalités sociales. De l'époque de Jules Ferry à 1960, cela ne perturbait pas trop  la société : les fils de cadres devenaient cadres, la majorité des fils d'ouvriers devenaient ouvriers ou employés. Ceux qui quittaient l'école sans diplôme (même sans le certificat d'études) trouvaient un emploi car il y avait du travail pour tous.
─ Le système scolaire n'est pas adapté aux cas individuels. Il est conçu pour une masse anonyme d'élèves qui entrent dans un moule figé : le CP à six ans pour tous, poursuite de la scolarité au même rythme, hormis de rares redoublements ( qui ne sont pas la panacée). Les élèves doués sont freinés ; les plus lents, ceux qui vivent dans un milieu défavorisé, ceux dont les parents parlent à peine le français, se retrouvent souvent en situation d'échec.
─ La formation des maîtres a été  insuffisante au temps des écoles normales d'instituteurs, elle a été mal adaptée  avec les IUFM  et la formation actuelle ne donne pas  aux enseignants les outils qui permettraient  d' individualiser l'enseignement et tenir compte   de la personnalité des élèves.
─ Faisant le balancier entre une pédagogie favorisant la mémorisation puis la découverte, entre l'autorité ferme et le laisser-aller, confondant l'effort et le jeu, l'école n'a jamais trouvé le bon équilibre.
C'est sur ces quatre points qu'il faut agir en priorité pour améliorer l'enseignement de l'école primaire.

lundi 12 février 2024

billet n°83 :travail 3

 

                                   Le travail  (3)

                             


Quelques idées pour améliorer le travail.

Une véritable politique de l’emploi, donnant du travail à tous, est un préalable incontournable. La seule solution possible pour atteindre cet objectif est de partager le travail. Cette mesure permettra de diminuer le temps de travail de chacun dans la semaine et dans la vie, en diminuant l'âge de la retraite. C'est aussi une marque de solidarité.

   S’épanouir dans le travail n’est possible que si l’on exerce un métier qu’on aime. Cela suppose une amélioration de l’orientation scolaire qui doit proposer aux jeunes une voie  convenant à leurs goûts et à leur capacité.

  Le salaire a aussi son importance. Il doit  permettre à tous de vivre dans des conditions convenables.

Aujourd’hui l’écart des salaires est beaucoup trop grand. Il atteint parfois des sommes indécentes. Il est aussi injuste. C’est ainsi que beaucoup de femmes sont moins bien payées que les hommes. Sauf exceptions rares, dans les métiers manuels on gagne beaucoup moins que dans les métiers intellectuels. Celui qui a fait de longues  études et occupe  un poste   à haute responsabilité doit-il être payé dix ou vingt fois plus que le mécanicien qui répare votre voiture ? Cela ne se justifie pas.       

   Non seulement‭ ‬il faut changer la manière de travailler et revoir la grille des salaires mais‭ ‬il faut aussi remettre le travail à sa vraie place :‭ ‬un moyen de contribuer à la vie sociale en exerçant une activité utile,‭ ‬et non une fin en soi.‭ 

‭ C’est l’un des enjeux des trente prochaines années. Pour cela il faut développer  une économie soutenable et solidaire qui ne sera pas basée sur la rentabilité mais sur l’utilité du travail,  sur le respect des travailleurs et sur l’autogestion dans les entreprises.


                                                      

lundi 5 février 2024

billet n° 81.actualité

 

                                                     


    

             Agriculture et nourriture

L’agriculture se porte mal. Le mouvement qui s'est déroulé  le prouve : les paysans n'en peuvent plus.

Paysan, un métier difficile

Chaque année, des petites exploitations familiales disparaissent, les surfaces agricoles ne cessent de se réduire à cause de l’urbanisation. Parmi ceux qui continuent d’exercer leur métier de paysan, nombreux sont ceux qui vivent pauvrement, étranglés par le remboursement de leurs dettes.
Dans certains foyers c'est le métier de la femme qui permet de vivre correctement.

Le danger de l'agriculture industrielle

  L’agriculture naturelle, biologique, qui se soucie de l’environnement et de la santé des consommateurs, est étouffée par l'agriculture industrielle qui, pour obtenir la rentabilité maximale, pollue les sols, l’eau et l’air et diminue la durée de vie des animaux en ayant recours à maints artifices pour accélérer leur croissance et leur faire prendre du poids. C’est ainsi qu’un poulet sera abattu au bout de 35 à 40 jours seulement ( 81 jours au moins pour un label rouge). Alors qu’une poule peut vivre 10 à 12 ans, celle qu’on élève dans des conditions souvent lamentables a une durée de vie de deux ans.

Se nourrir devient de plus en plus difficile

  Un autre fait doit être considéré : manger comme il faut devient de plus en plus difficile. On va faire ses achats dans les hypermarchés et les enseignes discount. Des étudiants ne mangent pas à leur faim et les plus pauvres comptent sur les associations pour manger.
 Cela est dû en partie à  un appauvrissement des foyers dû à des salaires insuffisants pour vivre décemment quand les  dépenses incontournables telles que le loyer, l’électricité, le gaz, les transports, augmentent. Ces difficultés conduisent de nombreux ménages à diminuer les dépenses liées à la nourriture.

   Elles expliquent aussi le fait qu’une grande partie de la population n’achète pas de produits bio, en raison de leur prix. Il s’agit là d’une injustice à laquelle il faudra mettre fin un jour plus ou moins proche.

Que faire ?

Pour des raisons écologiques, il est nécessaire de passer à une agriculture biologique. Cela demande un changement de la politique des pays et de l'Europe.
En ce qui concerne la nourriture, il est indispensable que les bas salaires soient fortement augmentés.

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