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mardi 29 avril 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 18)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.



Tensions et conflits
J'entendais récemment un philosophe se féliciter de voir que depuis la fin de la seconde guerre le monde vivait en paix. À quoi attribuer cet excès d'optimisme qui nie la réalité ?
Depuis 1945, les guerres se succèdent : Algérie, Vietnam, Kosovo, Afghanistan, Irak, Côte d'Ivoire, Libye, Mali....Et aujourd'hui, la situation en Ukraine soulève de vives inquiétudes. Personne ne sait comment évoluera la situation dans cette zone.
Rien ne sert de se voiler la face ; l'optimiste est celui qui a conscience du danger et qui agit pour éviter le pire.

Lâcheté
C'est un fait divers qui s'est déroulé dans le métro lillois et qui révèle la lâcheté de certaines personnes : une jeune femme est violemment agressée par un jeune homme ivre. Cela dure de longues minutes et parmi ceux qui assistent à la scène, aucun ne réagit, préférant détourner le regard, montrant ainsi qu'il ne se sent pas concerné.
Ce manque de courage est terrible.

Musique
La Région Nord-Pas-de-Calais est fière de son orchestre national dirigé par Jean-Claude Casadesus. Si cet orchestre est réputé à travers le monde pour la qualité de ses interprétations, il a aussi le mérite de mettre la musique classique à la portée de tous. Il se rend dans les villages, dans les prisons ; ses musiciens vont dans les écoles à la rencontre des élèves. Il met aussi à l'honneur des compositeurs méconnus tels que Friedrich Gernsheim musicien allemand que l'Orchestre National de Lille vient de mettre à son répertoire.
L'ONL était jeudi à Frethun , commune de 1300 habitants proche de Calais. Fabien Gabel dirigeait l'orchestre. Ce furent deux heures de bonheur.

Rivières sauvages
Depuis deux ans, des associations luttaient pour obtenir un label pour les rivières sauvages. Ce label est lancé ce mardi 29 avril ; à cette occasion, un court métrage – Des rivières et des hommes - a été réalisé.
Il faut féliciter l'association SOS Loire Vivante pour sa persévérance, pour  son action sur le site de Serre de la Fare et la sauvegarde des milieux naturels.

Planet Solar
Le bateau du futur a accosté la semaine dernière dans le port de Boulogne. Symbole de la transition énergétique qui s'appuie sur l'innovation, la recherche, l'énergie renouvelable, ce bateau construit dans le cadre du projet Planet Solar compte 537 mètres carrés de modules solaires et il est d'une grande élégance.
Il montre que l'utopie peut devenir réalité et que l'écologie n'est pas le retour à la bougie.
Je vous invite à découvrir ce bateau en cliquant sur le lien : Planet Solar





samedi 26 avril 2014

Repères n° 1

Pourquoi cette  rubrique ?
La Waroquerie (Saint-Martin Boulogne) lieu familier

En commençant ce nouveau billet ( le 770 ème) qui ouvre une rubrique nouvelle, je voudrais d'abord remercier ceux qui me lisent régulièrement ou de temps à autre et qui me donnent envie semaine après semaine d'écrire un nouveau billet.
Certain(e)s d'entre vous me suivent sur Facebook, sur Twitter ou Google +, ce qui permet d'échanger sur les questions que j'aborde.

J'ai toujours pensé que les articles publiés sur ce blog suffisent à cerner mes motivations, les idées pour lesquelles je lutte depuis ma jeunesse, mon goût prononcé pour une culture ouverte à tous et tournée vers les autres. Les poèmes – plus intimistes - dévoilent ma personnalité, mon attachement à la nature, à la liberté, au respect des humains et des non-humains.
Le blog, tel que je le conçois, n'est pas un journal intime, celui-ci étant un genre littéraire pour lequel j'ai du respect, car il aide souvent à mieux connaître les auteurs, mais il s'agit là d'un exercice qui ne m'attire pas.
Par contre, il me paraît intéressant de faire connaître la démarche, les circonstances, les expériences qui m'ont conduit à agir dans telle ou telle direction. J'espère ainsi, en apportant des témoignages personnels à travers cette nouvelle rubrique Repères qui paraîtra chaque week-end, démontrer que les idées que je propose ne sont pas du domaine de l'Utopie puisque toutes ont une réalité et que pour la plupart d'entre elles je les ai mises en pratique.

*
Les centres d'intérêt qui occupent mes journées ne sont pas inscrits dans le cadre rigide d'un planning. L'écriture, l'action, la réflexion, les loisirs (les promenades, les voyages, la lecture, la musique, les sorties pour aller voir une pièce de théâtre, une exposition ou un film...), tout se mêle et se confond : l'écriture se nourrit de l'action, des lectures, des rencontres, et l'action bénéficie des réflexions, des lectures, des échanges avec des gens de tous milieux.

Je regrette que notre époque enferme les gens dans une posture réductrice et accorde autant d'importance aux spécialistes, certes nécessaires dans de nombreux domaines, mais qui perdent une grande part de leur humanité quand ils restent cantonnés dans le domaine qui est le leur. Cela en effet les prive de richesses qu'ils ne connaîtront jamais.
Personnellement, je me sens proche de la conception de l'honnête homme du 17e siècle que Pascal définissait ainsi : « Il est bien plus beau de savoir quelque chose de tout que de savoir tout d'une chose. Cette universalité est la plus belle».

En ce qui concerne l'écriture, j'ai choisi de m'exprimer par le biais de la poésie et de la chronique . Ce choix s'est fait naturellement sans doute parce que l'une et l'autre correspondaient le mieux à mon caractère.

Le jour où quelqu'un est venu me dire que mes mots lui avaient «  fait du bien », j'ai su qu'il fallait continuer.

mardi 22 avril 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 17 - 2014)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.




DÉMOCRATIE
Le Président de la République est au plus bas dans les sondages. Depuis son élection, les ennuis se succèdent : le chômage ne baisse pas, il doit se séparer d'un ministre, puis d'un conseiller, auxquels il avait fait confiance. Le doute gagne sa propre majorité.
Il semble si loin le temps des discours de campagne qui enflammaient le public !
On peut reprocher à François Hollande de s'être éloigné de la ligne qu'il avait tracée en tant que candidat.
Mais il faut reconnaître que la situation dramatique dans laquelle la France est plongée n'est pas seulement la faillite d'un homme, elle est aussi celle d'un système.
La constitution de 1958, conçue dans une période d'instabilité, en pleine guerre d'Algérie, s'appuyait sur l'idée ancienne qu'il fallait au pays un homme providentiel.
Ce système a paralysé la démocratie, en favorisant l'émergence des deux grosses écuries
prétendant à la présidence, au détriment d'autres idées minoritaires que le mode de scrutin écarte des lieux de décision.
Le changement passe irrémédiablement par une démocratie plus vivante qui donne équitablement la parole à tous les courants.

THÉÂTRE
J'aime beaucoup le théâtre et je suis frappé par la qualité des spectacles qu'offrent souvent des troupes peu connues du public. Ce fut encore le cas la semaine dernière avec le Théâtre du Prisme, une troupe nordiste qui est venue présenter dans le Boulonnais une pièce anglaise – Orphelins - dans laquelle trois personnages d'un quartier pauvre de Londres s'affrontent autour d'un fait divers sordide.
Le théâtre a ses vedettes ( Michel Bouquet, Guillaume Gallienne, Danièle Lebrun, Lambert Wilson...) que le cinéma a rendus célèbres.
Mais il a aussi ses intermittents ( comédiens et techniciens) qui connaissent des périodes pendant lesquelles ils ne sont pas sollicités.
Ils ont appelé à une journée de mobilisation nationale le 25 avril pour protester contre la nouvelle convention d'assurance-chômage.
La culture a besoin d'eux. Soutenons-les.

GABRIEL GARCIA MARQUEZ
Gabriel Garcia Marquez  vient de mourir.
Prix Nobel en 1982, il était un très grand romancier. Mais il fut aussi journaliste et dans l'exercice de ce métier qui influença sa manière d'écrire, il montra en permanence une exigence : la recherche de la vérité.

C'est ainsi qu'en 1955, il prit le risque, lors d'un accident survenu à un navire de guerre qui entraîna la mort de huit hommes, de mettre en cause la version officielle ( cette mort était due,prétendait-on,  à une forte tempête) alors qu'en réalité le bateau était surchargé. 

« Tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans soupçonner que le vrai bonheur est dans la manière de gravir la pente. »
Voici l'une des belles phrases qu'on doit à Gabriel Garcia Marquez.

jeudi 17 avril 2014

Art de vivre : ne pas subir



" De nos jours, chacun peut, s'il en a la volonté, être le moteur de sa propre émancipation et de l'évolution de l'humanité."

   C'est ainsi que je terminais la première partie de ce billet qui fait partie d'une réflexion globale sur l'art de vivre.

   Celui-ci nécessite - selon moi – que la recherche du bonheur individuel ne soit pas déconnectée de la recherche d'une harmonie sociale.

   Jamais ce principe n'a été aussi évident : la situation actuelle impose que chacun de nous prenne sa part au changement qui vient de débuter dans plusieurs pays d'Europe et que l'on désigne sous le nom de transition.
Il s'agit en réalité d'une vraie révolution (changement très important dans la société, dit le Robert), une révolution non-violente  qui sera lente, puisqu'elle s'étalera sur une trentaine d'années.

   Il faut avoir conscience que si cette révolution paisible et acceptée par un grand nombre de personnes ne se fait pas dès maintenant, l'aggravation de la situation planétaire entraînera des désordres graves ( catastrophes naturelles, guerres, risques de dictature, etc...)

   À partir des expériences que j'ai connues, notamment dans l'éducation, la politique et l'écologie, j'ai conclu que le moyen le plus sûr pour réussir ce changement profond est de s'appuyer sur les initiatives citoyennes.
Et cela suppose en priorité que chacun de nous s'engage sans tarder dans une nouvelle forme de résistance qui consiste à refuser de rester enfermé dans la logique suicidaire de la société industrielle.
C'est, je pense, la solution la plus réaliste.

  L'éducation ( qui concerne l'école et les parents) a un rôle important à jouer. Développer l'esprit critique des jeunes est une nécessité. La docilité débouche trop souvent sur la servilité, voire la lâcheté, la force de caractère permet de s'opposer aux mauvaises décisions. 

  La politique doit évoluer vers plus de démocratie. Telle qu'elle est pratiquée de nos jours, elle n'a pas de réponse aux enjeux de la société. Elle doit être proche des citoyens ; c'est la raison pour laquelle jusqu'à maintenant les initiatives intéressantes sont venues de villes qui avaient le soutien de leur maire ( Villes en transition).

   

mardi 15 avril 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 16 - 2014)



À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.





Le PIB, indicateur auquel continuent de se référer de nombreux économistes et politiques, n'a pas beaucoup de sens. Dans son numéro d'avril, l'Expansion nous en donne une nouvelle preuve : à la demande de Bruxelles, les membres de l'Union européenne ont été invités à prendre en compte dans le PIB le chiffre d'affaires généré par la prostitution et la drogue qui représentent 20 milliards d'euros pour l'Espagne, premier pays à intégrer ces activités dans son PIB, fournissant ainsi une démonstration de l'absurdité de celui-ci. * (1)

Académie française
Ainsi M. Finkielkraut, malgré la réticence de certains académiciens, a réussi à se faire élire parmi ceux qu'on appelle (abusivement) les Immortels.
Le fait en soi n'a pas grande importance. Faire partie de l'Académie française ne signifie pas forcément qu'on est un grand auteur. Des écrivains célèbres n'en ont jamais été membres, d'autres ont refusé d'y être.
Par contre, il est intéressant de noter que cette élection est la confirmation d'une vieille habitude de l'Académie : suivre les tendances du temps. Après la guerre de 14-18, elle élisait des maréchaux, en 1980 une femme – Marguerite Duras – y entrait. Aujourd'hui la pensée conservatrice prônant le repli sur soi a son représentant.

Nucléaire
On pensait que la catastrophe de Fukushima aurait pour conséquence de conduire les responsables à sortir progressivement du nucléaire. Concernant le Japon, une telle décision semblait inéluctable.
Hélas, la sagesse humaine n'est pas assez forte pour s'opposer aux intérêts économiques. C'est pourquoi le Japon vient de décider de relancer ses centrales nucléaires en argumentant que l'atome est l'une des sources d'énergie de base pouvant produire une électricité ne coûtant pas cher (ce qui est une contre-vérité si l'on inclut dans le prix de revient toutes les étapes de la production et la gestion des déchets).

Printemps des poètes : André Chénier
Né en 1762, Chénier est mort le 7 thermidor de l'an II ( 25 juillet 1794).
À 31 ans, il avait avait déjà livré une œuvre intéressante par son originalité et sa variété. Victime des excès de Révolution – excès qu'il avait dénoncés dans plusieurs écrits – il est mort guillotiné.
Voici l'un de ses plus beaux poèmes : la jeune Tarentine.
Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés,
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez !

Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !



* 1. Pour plus de détails  voir : Pour en finir avec le PIB

jeudi 10 avril 2014

Art de vivre : Non à la routine



J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer L'ironie du sort, le livre dans lequel Paul Guimard propose plusieurs scénarios en incorporant des détails liés au hasard et qui, selon qu'ils interviennent ou qu'ils n'aient pas lieu, bouleversent la vie des personnages.
Ce livre tend à prouver que nos destinées dépendent des circonstances. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous sommes les jouets du destin.
Encore faut-il, quand c'est possible, avoir la volonté de changer le cours des choses.

Ces dernières années, dans les activités que je mène, j'ai été frappé par deux phénomènes : la résignation, le découragement de certaines personnes qui traversent une période difficile – le chômage par exemple – et l'impossibilité pour d'autres, bien installés dans la société ( cadres, banquiers, entrepreneurs...), de se projeter dans l'avenir, d'envisager une société différente de celle dans laquelle nous vivons.
Les premiers ont une excuse : ils ont frappé à toutes les portes, ont répondu à des centaines d'annonces sans succès et vivant depuis l'enfance dans une société qui leur a appris que la reconnaissance sociale était dans le travail, ils ont perdu toute confiance en eux et ont beaucoup de mal à imaginer qu'ils pourraient vivre autrement, en utilisant les passions, les talents, qu'ils n'ont jamais pu mettre en valeur, ou en abandonnant le statut de salarié pour créer avec d'autres ou seuls une petite entreprise.
En ce qui concerne les seconds, je vois deux explications à leur comportement : enfermés dans leurs habitudes et la routine, ils sont incapables d'envisager le changement ; ou bien, tout en ayant conscience de la nécessité de celui-ci, ils défendent coûte que coûte leur prébende.

La routine, le conformisme, sont les plaies de la société française.
Dans mon métier d'enseignant, dans les responsabilités que j'ai exercées dans le domaine de la formation et bien sûr dans l'éducation de mes enfants ( l'un deux, Aymeric, a eu la gentillesse de le rappeler cette semaine dans un magazine), je me suis toujours efforcé de lutter contre ce mal français en mettant en pratique certains principes d'éducation qui me semblent indispensables à l'épanouissement de chacun. Je les résumerai ainsi :
Développer l'esprit critique pour que chacun puisse apporter un jugement en toute liberté, en toute autonomie.
Apprendre à travailler ensemble, en coopérant.
Développer sa sensibilité, sa créativité, car le projet de vie ne se limite pas au travail qu'on exercera plus tard ; la musique, la poésie, la peinture... contribuent à l'épanouissement ( de même que le sport)
Ne pas s'enfermer dans une spécialité, mais être ouvert sur le monde, sur toutes les disciplines.
Innover sans cesse car toute pensée nouvelle,  comme l'écrivait Edgar Morin, dès qu'elle sort, est déjà dépassée.
Oser entreprendre.

Car vivre c'est créer, c'est retrouver la liberté de l'enfant qui barbouille la feuille blanche, c'est chercher sous le masque l'essence des êtres et des choses, c'est prendre des chemins que les autres délaissent.


mardi 8 avril 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 15 - 2014)


À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.



La semaine qui vient de s'écouler a été riche en évènements. En France, bien sûr le changement de Premier ministre a donné lieu à de nombreux commentaires ; on a scruté, sous tous les aspects, sa personnalité qu'on a comparée à celle de son prédécesseur. Certes cela a son importance et son autorité reconnue évitera sans doute les nombreux couacs des deux années précédentes mais l'essentiel est ailleurs.
Il s'agit de savoir si ce gouvernement inscrira son action dans une vision nouvelle pour répondre aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui secouent le monde actuellement ou s'il persévère dans la vision passéiste qui conduit à l'échec.

Pesanteurs
Tous les pays sont touchés par l'effondrement du système mondialisé mais certains s'en sortent mieux que les autres parce qu'ils ont compris qu'il était nécessaire de prendre une autre voie. Depuis 2005, en Europe, à l'initiative de collectivités locales et d'associations, ont été mises en place de nouvelles pratiques de consommation et de production, notamment dans ce qu'on a appelé les villes en transition.
Pourquoi la France a-t-elle pris du retard dans ce domaine ?
Parce que les conservatismes sont un frein au changement.
En matière de démocratie, au niveau local et national, les énergies citoyennes ne sont pas suffisamment libérées. Le pouvoir est souvent dans les mains d'une ou plusieurs personnes, ce qui conduit les étrangers à se moquer de notre « monarchie républicaine ».
Ce conservatisme touche toutes les catégories : la plupart des syndicats, des enseignants, du corps médical et ...des salariés. Ceux-ci, par exemple, ont beaucoup de mal à envisager de créer leur propre entreprise pour acquérir leur liberté.



L'écologie « punitive »
Dès son retour au gouvernement, Ségolène Royal a pris la parole pour délivrer un de ces messages dont elle a le secret. Elle s'est élevée contre l'écologie punitive représentée, selon elle, par l'écotaxe, et s'est prononcée pour l'écologie « positive » chère à Maud Fontenoy.
Ces deux expressions sont des postures de communication qui n'ont pas beaucoup de sens : la définition et les principes de l'écologie sont clairs ; les scientifiques ont dit ce qu'est l'écologie en tant que branche de la biologie, les philosophes et les sociologues, Edgar Morin en tête, ont fait de même dans leur domaine pour préciser ce qu'est la méthode (pensée complexe) et ses déclinaisons dans les activités humaines.

En ce qui concerne l'écotaxe, son but est de lutter contre les désordres environnementaux causés par une présence trop forte des poids lourds ( sont visés les véhicules les plus polluants de plus de 3 tonnes ½ ) en réduisant leur nombre et en développant les infrastructures de transports durables.
Faire payer les pollueurs n'est pas une punition, c'est la méthode la plus juste pour garantir les financements nécessaires. Refuser l'écotaxe, c'est faire payer l'ensemble des contribuables ou prendre le risque que rien ne change.






samedi 5 avril 2014

La transition en Côte d'Opale

Audresselles - Côte d'Opale


De la théorie à la pratique

Il y a un an exactement, je présentais les enjeux de la transition (horizon 2050) lors de conférences-débats destinées à sensibiliser la population de la Côte d'Opale ( qui va, rappelons-le, de Dunkerque à Berck).
Cela faisait suite à une longue réflexion que les lecteurs de ce blog ont pu découvrir : huit billets ont été consacrés à ce thème sous le titre Changer d'ère, en janvier 2013.

Cette semaine, ces idées se sont concrétisées avec la création officielle de l'association Citoyens de la transition Côte d'Opale, autour d'une équipe enthousiaste qui s'est dotée de trois outils permettant dès maintenant de mettre en pratique une nouvelle façon d'agir pour développer de nouvelles formes d'économie et créer de nouveaux emplois.

jeudi 3 avril 2014

1914-2014 : Se souvenir



Tous ceux qui ont lu Prévert savent ce que le poète pensait de la guerre. Dans un langage concis, très éloigné du style diplomatique, il disait l’absurdité de la guerre qui, quelles que soient les circonstances, est une anomalie de l’humanité, ce que Fénelon exprimait en d’autres termes : « La guerre est un mal qui déshonore le genre humain ».
Le déclenchement des guerres a toujours été lié à un comportement injustifiable : la volonté de domination d’un homme ou d’un groupe, le désir d’expansion et/ou d’asservissement d’un monarque, d’un tyran, et en ce qui concerne les guerres civiles, l’intolérance des uns  ou l’attitude d’un dictateur prêt à tout pour conserver   le pouvoir ; à tout cela, on peut ajouter les enjeux économiques liés à la guerre.
Celle-ci est absurde et immorale. Ainsi la vente  d’armes à des dictateurs  qui les dirigeront plus tard contre leur peuple est un acte que la raison et l'éthique ne peuvent admettre.

Les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale débutent cette année. Rappelons-nous les horreurs, les drames qu'elle a causés et agissons pour empêcher qu'ils se reproduisent.

En hommage aux victimes de la guerre, voici ce poème :

Souvenirs d'une plage

Sur une plage d'ocre
des jeunes de vingt ans
allongés mollement
..............
Ceux que la mort frappa
un matin de printemps
à deux pas des falaises
avaient vingt ans aussi.

Et là-bas dans la plaine
sous les croix blanches
mornes
strictement alignées
ils dorment.
.................
A midi

sur le cimetière
figé dans le silence
le soleil de juillet
paraît insoutenable.





mardi 1 avril 2014

Sur mon bloc-notes ( Semaine 14 - 2014 )

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.



Élections municipales
Le second tour des élections municipales a amplifié la tendance du premier tour.
L'abstention :
Le fait qui me paraît le plus important est le chiffre élevé de l’abstention. Si celle-ci s'explique en grande partie par la résignation d'électeurs qui pensent que leur vote ne résoudra pas leurs problèmes, il est regrettable de voir tant de citoyens  refuser d'utiliser ce droit qui traduit leur appartenance à la communauté et qui est sans doute le seul à respecter l'égalité de tous. En effet, au moment de déposer le bulletin dans l'urne, la position sociale des uns et des autres s'efface : la voix de chacun compte de la même manière.
La fin des notables ?
Par ailleurs, une tendance nouvelle est apparue lors de ces élections ; elle est très marquée dans le Nord. On remarque que ceux ayant échappé à la déroute socialiste sont les maires qui ont su rester proches des gens et sont reconnus pour se mettre au service de la population.
Par contre, ceux ayant la réputation de notables accrochés depuis des lustres à leur fonction et connus pour cumuler de multiples mandats ont souvent subi une défaite impitoyable. À Dunkerque, Michel Delebarre, ancien ministre d'Etat, battu de près de 30 points par un de ses anciens adjoints, jeune et dynamique, est le symbole de ces élus dont les électeurs ont fini par se lasser.

Apocalypse (1914)
La télévision qu'on critique souvent pour ses programmes raccrocheurs et son manque d'imagination nous offre heureusement de temps en temps des émissions qui honorent le service public. C'est le cas de la série Apocalypse ( sur France 2)  qui retrace, grâce à un travail de titan de Daniel Costelle et Isabelle Clarke, les horreurs de la guerre de 1914- 1918 au cours de laquelle plus de 18 millions de personnes ( civils et militaires) sont mortes.
On notera aussi l'engagement dans ce beau projet de Mathieu Kassovitz dont la voix convaincante donne plus de force aux images.
Apocalypse porte un message que nous devons tous entendre : ces horreurs ont été une réalité et la possibilité d'une guerre n'est jamais, comme le volcan, complètement éteinte.

Zoos
La question des zoos revient dans l'actualité en raison de ce qu'on sait maintenant sur la sensibilité des animaux.
Si dans le passé, les enfants regardaient vivre dans un espace restreint une girafe ou un chimpanzé avec curiosité, on ne peut plus aujourd'hui ignorer la souffrance des animaux.
C'est ce que j'ai exprimé après avoir vu, il y a longtemps, un chimpanzé enfermé dans une cage :
" La profondeur de son regard m'étonna. A quoi songeait-il ? À sa forêt natale, aux arbres sur lesquels il grimpait pour faire une courte sieste ou pour passer la nuit ? Ses yeux exprimaient la 

tristesse d'un être ayant perdu la liberté."


Printemps des Poètes : Marceline Desbordes-Valmore.
Cette poétesse délicate est née dans le Nord, à Douai, en 1786 et elle est morte en 1859. Sa vie fut traversée de nombreux drames ; elle vit mourir quatre de ses enfants. La tristesse, la mélancolie, sont souvent présentes dans son œuvre, comme ici dans les Séparés :

« N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.

J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,

Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas ! » 





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