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lundi 13 mai 2024

le billet N°96



                           Des ruptures au  métissage
                                                   


   Les 60 dernières années ont été marquées dans la plupart des domaines par des ruptures qui ont brisé les équilibres permettant que le monde soit vivable, soutenable et équitable.
Citons- en quelques-unes : la rupture entre générations, entre l'homme et la nature, le rural et l'urbain, le manuel et l'intellectuel, l'école et l'entreprise, les pays du Nord et ceux du Sud, l'individuel et le collectif...
La modernité ne consiste pas à faire " table rase du passé" comme le pensent certains , elle consiste à faire le tri entre ce qui doit être préservé parmi les pratiques et enseignements du passé, et les innovations répondant aux exigences du présent et du futur.
Ainsi, en ce qui concerne l'école et l'entreprise, le métissage doit se faire autour d'une idée simple : donner aux jeunes d'aujourd'hui les compétences qui leur permettront de s'adapter tout au long de leur carrière.

La pensée écologiste, comme l'a écrit Timothy Morton, c'est apprendre à penser différemment.
 Elle  utilise la systémique pour étudier les problèmes sociaux, économiques, environnementaux et proposer des solutions qui englobent à la fois  le local et le global. 
En effet , si le métissage des cultures est un facteur de paix, il faut en même temps préserver les cultures locales.
 
Le véritable progrès viendra à la fois d'une meilleure connaissance de la nature, de la matière, de l'univers et de  la conservation du patrimoine humain et naturel. 

lundi 6 mai 2024

billet n° 95 futur

 



Préparer le futur


 La France, comme d’autres pays, n’a pas su se préparer au changement radical qui s’imposait pour lutter contre la crise écologique.

Le mal n’est pas nouveau. Depuis les années 1960 qui ont vu apparaître les premiers signes d’une profonde crise multiforme, aucun dirigeant n’a été assez visionnaire pour préparer le monde du 21e siècle.
Pourtant, ils étaient quelques- uns  à avoir alerté sur l'état de la Terre au siècle dernier : René Dumont, Edgar Morin...

 Seul, au 20e siècle, pendant la courte période du Front populaire, le gouvernement avait lancé des idées nouvelles en matière d’éducation et en prenant des mesures qui encourageaient un retour vers la nature.

   Nous voici  en 2024,  dans un monde qui continue de vivre et d’agir selon de vieilles règles qui ont pu faire illusion au début de l’ère industrielle mais dont on mesure aujourd’hui le bilan catastrophique. 

Rappelons brièvement les  principes sur lesquels s’appuie le vieux monde : l’économie est ce qui compte le plus, le profit est le moteur qui l’anime et les financiers en sont les maîtres. Prétextant la concurrence, le patronat demande à l’État de payer le moins possible de charges et veut que les salariés fassent des sacrifices sur les conditions de travail et les salaires. Le gouvernement actuel mène une politique de plus en plus ultra libérale qui pénalise les plus modestes et les classes moyennes et il ne traite pas sérieusement la question écologique.
  Cette vision archaïque ne peut donner aucun résultat positif. Elle conduit au désordre.
   Pour préparer le futur, on devrait jeter les bases d'une nouvelle société en tenant compte des réalités constatées :
- Pour lutter contre le chômage, le partage du travail sera nécessaire.
- Il n’est plus possible de détériorer la planète comme on le fait depuis 150 ans.
- Le temps de la compétition et de la concurrence aura une fin : dans tous les domaines,  les idées de coopération et de sobriété doivent s'imposer.
- Il y a beaucoup de richesses dans de nombreux pays, mais celles-ci sont mal réparties. Le temps des injustices criantes aura lui aussi une fin : la société de demain devra notamment respecter les équilibres entre pays du  Nord et du Sud.
  Ce changement ne viendra pas de ceux qui dirigent et ceux qui possèdent les richesses. Il sera le fruit d’une révolution des citoyens qui ne se résignent pas au désastre.

  

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