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lundi 29 janvier 2024

n°80 travail 2

 


Le travail (2)



Le travail peut-il  contribuer à l’épanouissement des humains ?


  Depuis des siècles, des hommes ont été heureux de travailler. Il s’agit d’une infime minorité  qui avait la chance d’exercer une activité gratifiante choisie librement. C’étaient des écrivains, des hommes politiques, des artistes soutenus par des mécènes…

  Aujourd’hui, ce sont de hauts cadres, des hommes d’affaires, des actrices et des acteurs, des femmes et des hommes de télévision qui aiment tant leur travail qu’ils prennent leur retraite très tard. Certains d’entre eux s’accrochent à leur poste et continuent de travailler à soixante-dix ans et au-delà.


   Pour la masse des gens, le travail tient une place importante dans leur existence. Pendant une quarantaine d’années de leur vie, ils exercent un métier. Il est  indispensable de faire évoluer le travail pour que celui-ci permette de contribuer au bien-être de chacun d’entre nous. 

Avec le gouvernement actuel on n'en prend pas le chemin.


   La nature du travail a changé dès le début de l’ère industrielle. Autrefois, même quand la tâche était dure,  le menuisier, le laboureur, avaient un sentiment de liberté. Quand  ils avaient accompli leur tâche ils avaient la satisfaction de voir le résultat  de leur travail. Ils ne gagnaient pas forcément beaucoup d’argent mais ils étaient leur propre maître.

   La société moderne a modifié les règles. L’employé est devenu un producteur - consommateur qui ne maîtrise rien (ni sa façon de travailler, ni le projet sur lequel il travaille).

Le travail a perdu son sens, chacun fait une parcelle de la tâche en ignorant souvent ce que font les autres.

‭ ‬ Certains voudraient faire croire qu’au 21e siècle le travail,‭ ‬grâce aux‭  ‬avancées techniques,‭ ‬a libéré l'homme. Il n'en est rien :‭ les horaires de travail, les cadences stressantes ‭ ont créé de nouveaux rythmes de vie,‭ de nouveaux rapports humains qui apportent fatigue et frustration.‭ 


À suivre

lundi 22 janvier 2024

N° 79 : le travail (histoire)

 

                                       Histoire du travail (1)

                              

Dans la religion chrétienne, le travail était perçu comme la conséquence du péché originel et c’est dans cet esprit que les moines se livraient à des tâches manuelles.

  C’est dans la deuxième moitié du 15e siècle que le mot  prend  son sens moderne : le travail devient « l’ensemble des activités humaines en vue de produire ».

Quelles que soient les époques, le travail a toujours été l’objet de souffrances et il s’est appuyé sur le principe de domination, d’abord dans le travail forcé imposé aux esclaves puis aux serfs  et dans la société industrielle  où il est marqué par le poids de la hiérarchie.  Les luttes menées par les syndicats ont permis de mettre fin aux conditions inhumaines dans lesquelles travaillaient les ouvriers de tous âges  au 19e siècle.


  Si ces conditions se sont améliorées au fil du temps, de nos jours c’est la crainte de l’avenir, la peur du chômage, le rythme infernal imposé par les machines, le mode de management qui   rendent le travail pénible pour de nombreux travailleurs.

                                                   *
  Le travail tue. Les jeunes qui, en mai 1968, répétaient qu’ils ne voulaient par perdre leur vie à la gagner soulevaient un problème réel. Cinq décennies plus tard, leurs petits-enfants pourraient leur reprocher de s’être trop vite résignés et de ne pas avoir réussi à changer les choses : non seulement le travail occupe une trop grande place dans la vie des gens mais il continue de faire des victimes partout dans le monde.

(à suivre)


lundi 15 janvier 2024

N° 78 les exilés

 

                                          Le drame des exilés 

                                        dans le Nord de la France

"Je hais ces matins  gris
de barques  trop chargées
et la vague qui tue
les rêves clandestins."
(extrait du poème Tristes matins)

                                             ***

    Depuis la fin des année 1990 des réfugiés de nombreux pays arrivaient à Calais pour tenter de se rendre en Angleterre où certains avaient  de la famille.

 Dans le passé, la région avait accueilli de nombreux étrangers,   des Polonais, des Espagnols, des Italiens...qui venaient dans le Nord pour trouver un travail ou pour des raisons politiques.

À la fin du 20e siècle les représentants de l'État se sont acharnés à  faire partir les exilés qui s'installaient dans des conditions pénibles    dans les environs de Calais et de Dunkerque.

Les mesures répressives ont montré leur inefficacité.
Prétendre contrôler toutes les frontières était une utopie et n'avait pas de sens. Se livrer à des opérations spectaculaires comme 
le démantèlement de la "Jungle" de Calais (l'espace où s'installaient les réfugiés) n'a rien résolu.
Le 4 novembre 2002, le ministre de l'Intérieur Sarkozy donnait l'ordre de fermer le hangar de Sangatte où certains jours plus de 1000 personnes étaient regroupées. Il affirmait alors que " le problème était réglé".
Quelques semaines plus tard, des centaines d'exilés  se retrouvaient dans une zone de la ville où ils vécurent dans des conditions très précaires .
 Une semaine après l'opération très médiatisée du démantèlement, les
Afghans étaient  de retour à Calais. Ils dormaient désormais sous les ponts ou se cachaient dans les bosquets. 
Des associations continuaient d'apporter leur soutien à ces hommes et ces femmes qui avait quitté leur pays par obligation (la guerre, la misère...) Leur rêve était toujours le même : traverser la Manche pour se rendre en Angleterre.


Vingt ans plus tard, le drame est toujours là. Il s'est même aggravé.
On ne compte plus le nombre d'hommes, de femmes et d'enfants qui montent dans des bateaux de fortune et qui n'arriveront jamais en Angleterre. Certains trouvent la mort après le naufrage de leur embarcation.
Dans la côte d'Opale, des gens n'acceptent  pas le drame des exilés. C'est le cas d'associations telles que  Salam  qui leur distribue de la nourriture. 

Le drame des exilés est inadmissible. Hélas, la politique française, conduite par le ministre de l'Intérieur avec le soutien du président (qui  choisissent  désormais des idées de l'extrême droite)   n'est pas celle qui   prendra  les bonnes décisions.
Et de nombreux pays, hélas, ont une position semblable ! 

                                                 

          NB : Alors que mon billet était déjà écrit, on apprenait hier soir qu'un nouveau drame venait de se produire dans le Boulonnais, à Wimereux. 
Pendant la nuit il venait d'y avoir un  nouveau naufrage. Des exilés tentaient de se rendre en Angleterre quand ils furent éjectés de leur 
embarcation. 
72 personnes ont été sauvées. Mais cinq d'entre elles ont perdu la vie.
 Tristesse !




lundi 8 janvier 2024

le billet n°77


                                           Refuser ... et agir

                          

        L'écologie ( en tant que science) est la seule idée neuve qui a émergé depuis les débuts de l'ère industrielle, en renouvelant la manière de penser.

L'avenir ne peut se construire qu'en s'appuyant sur les principes du développement soutenable. Dans ce domaine aussi, les associations, les ONG ont été plus efficaces que les partis se réclamant de l'écologie, englués dans les méandres politiciens.

   À l'heure d'Internet, le citoyen dispose d'un pouvoir qu'il n'utilise pas suffisamment : le droit de dire non.

Il peut :

- acheter des produits locaux plutôt que ceux des supermarchés.
- faire le choix du bio.
- refuser de manger une viande qui nuit à l'environnement et qui fait souffrir des êtres sensibles.
- refuser de regarder des programmes de télé sans intérêt.
- refuser de croire les mensonges véhiculés par certains médias.
- refuser de participer à l'épreuve inhumaine de l'entretien d'embauche en décidant de créer sa petite entreprise ou, avec d'autres, une coopérative est une possibilité

Et s'il constate que l'alternative qu'il souhaite n'existe pas, il prend l'initiative de la créer.

En refusant de continuer à enrichir les grands groupes, les télés commerciales, les médias qui désinforment, tous ceux qui d'une manière ou d'une autre les exploitent, et en contribuant à l'émergence de solutions alternatives, les citoyens permettront à la révolution non-violente et lente qu'est la transition de prendre corps.













lundi 1 janvier 2024

Nouvel an 2024

                                                                



En ce début d’année, je présente à chacune, à chacun d’entre vous, mes vœux les meilleurs pour 2024.   

Je vous souhaite  beaucoup de bonheur.

     Chacun a sa propre conception  du bonheur. Pour ma part, je ne le conçois pas dans un repli sur soi, mais dans une démarche d’engagement solidaire. 

  Céder à la morosité ambiante ou refuser de voir en face la réalité du monde conduit au maintien des  souffrances humaines (malnutrition, exclusion, maladies liées à la pauvreté…)  et à la poursuite des dégradations de  l’environnement.

 Chacun de nous doit prendre conscience de la force qu’il peut représenter dans le cadre d’une action à grande échelle. En tant qu’individus, en tant que citoyens, nous avons la possibilité  d’agir pour modifier les modes de vie, pour améliorer les relations humaines, pour faire émerger des solutions nouvelles.

Bien sûr, en cette période bizarre ces mots pourraient paraître inappropriés. 

   Se résigner ne sert à rien, s’indigner est nécessaire, agir est l’étape suivante, celle où les choses peuvent bouger.

Que 2024 soit une année où la confiance renaîtra ! 

Que la solidarité, le partage et la convivialité  se développent !


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