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lundi 29 avril 2024

billet 94 information

 

                                          L'information

                                 



     Une information libre est nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie car pour exercer convenablement ses droits, chaque citoyen doit avoir accès aux sujets qui le concernent.

   La liberté de la presse est apparue en 1881. Dans la réalité, l'État puis les puissances financières ont toujours pesé plus ou moins sur l'information.
Pendant la guerre d'Algérie, la censure des journaux a été exercée.
Quand de Gaulle était au pouvoir, la télévision était en fait dirigée par l'État . Pendant les événements de 1968, 38 journalistes de l'ORTF ayant fait grève ont été licenciés. À ceux-là, il faut ajouter 22 journalistes de radio. Ces 50 personnes ont été mutées en province.
Sous le mandat de François Mitterrand, l'information a été plus libre.
Mais peu à peu, le poids de la société industrielle s'est fait sentir de plus en plus. Les médias ont été dans les mains des grands groupes. 

  Un journal comme le Monde qui était autrefois une référence a abandonné  quelques-unes de ses valeurs.
  
  Hervé Kempf avait  fait un choix courageux : il avait décidé de cesser sa collaboration au Monde. D'autres journalistes ont fait le même choix dans le passé. Mais la plupart - qu'ils travaillent dans la presse écrite, à la radio ou à la télé - subissent des pressions dont l'origine se trouve dans le monde politique ou économique. Ils cessent de faire un véritable travail d'investigation permettant d'apporter à ceux qui les lisent ou les écoutent les éléments permettant à chacun de se faire sa propre opinion. Cela donne un journalisme aseptisé, uniformisé, qui consiste à présenter en quelques minutes, voire quelques secondes, des faits défilant les uns après les autres, sans être approfondis.
Et que dire de la télévision ? 
Elle était autrefois dans les mains du gouvernement, elle est aujourd'hui dans celle de l'argent.

Cette forme de presse va à sa perte et elle l'aura bien voulu !
S'il reste de rares journaux et de rares chaînes adeptes d'un journalisme d'investigation, on est obligé aujourd'hui d'aller sur Internet pour trouver, grâce à des sites tels que Médiapart et Reporterre, des informations qu'on ne trouve pas ailleurs.
Ceux-là ont compris qu'une démocratie vivante a besoin d'une information non tronquée.

lundi 22 avril 2024

billet n°93 civilisations

 

                                             CIVILISATIONS

                                           





La vraie richesse de l’humanité se trouve dans le dialogue des civilisations.

Faire un classement de ces civilisations n’a aucun sens et cela est dangereux car c’est avoir une vision étriquée, ethnocentrique des sociétés, des cultures, c’est le risque de prendre sa propre civilisation comme modèle, ce  qui conduit à juger avec partialité et cela aboutit trop souvent à une forme de chauvinisme qui peut dériver vers la xénophobie.

   On a longtemps parlé de peuples « sauvages » pour désigner les gens, les tribus vivant au contact de la nature, à l'écart du monde. On dit aussi que le contraire de la civilisation est la barbarie. Mais les peuples dits civilisés n'ont-ils pas à travers les siècles commis des actes qui relèvent de la barbarie ?

Une liste complète serait trop longue. Citons-en quelques-uns : l'esclavage, le viol des femmes pendant les guerres, les camps de concentration nazis, soviétiques, la torture pendant la guerre d'Algérie et aujourd'hui encore tous ces massacres  à travers le monde commis dans les attentats, et par les dictatures.

Nous avons encore en ce moment une image horrible de certains dirigeants tels que Poutine et Netanyahu responsables de la mort de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes. 


N'oublions pas non plus la barbarie exercée sur les animaux vivant dans  des espaces minuscules et tués dans les abattoirs où régulièrement on découvre, grâce à des associations, des pratiques scandaleuses qui démontrent qu'au 21e siècle notre civilisation est perfectible.


La question se pose : tous les humains du monde cesseront- ils un jour d'être barbares ?


lundi 15 avril 2024

actualité n° 92 gaza

 

                                                              


                   D'Auschwitz à Gaza


C'était un matin froid de novembre. Le thermomètre marquait 20° en-dessous de zéro.

Nous nous dirigions vers le camp de concentration.

Pendant des heures, à Birkenau ( Auschwitz II) j'ai parcouru les allées qui conduisent aux baraquements. Au loin, l'alignement des cheminées était sinistre. Une bise glaciale soufflait sur le camp.

J'ai pensé à ces hommes et à ces femmes mal nourris, mal vêtus, humiliés,qui marchaient dans le même froid. 


Quand je suis entré dans l'une des baraques en bois et que j'ai vu les planches superposées qui faisaient office de lits, j'ai senti

l'odeur persistante de la mort. Et puis je suis passé devant les

rails qui pénétraient dans le camp, à l'endroit précis où les hommes et les femmes étaient séparés en deux groupes : ceux qui devaient mourir tout de suite et ceux que les bourreaux laissaient vivre pour les faire travailler jusqu'à l'usure.

Puis j'ai visité le musée d'Auschwitz.

J'avais sous les yeux des images insupportables : ici un

amoncellement de valises portant les noms des victimes de la

barbarie, là un empilement de lunettes et de petits objets qui

leur appartenaient, plus loin, la montagne formée par des cheveux de femmes.

Jamais je ne pourrai oublier ces photos qui couvraient les murs.

Chacune d'elle représentait une vie, une histoire sauvagement interrompue.

J'ai vu les poupées, les baigneurs en celluloïd, ces jouets que des enfants avaient tenus dans leurs mains.

Puis je suis passé devant les fours qui fonctionnaient sans relâche pendant la guerre.

A Auschwitz, plus d' un million de Juifs ont perdu la vie.


******

Pourquoi rappeler cette visite si triste ?

一 Parce que je n'arrive pas à comprendre comment des descendants de ces martyrs peuvent aujourd'hui se conduire de la même façon que les nazis qui tuaient des innocents.


Les témoignages de médecins et d'humanitaires sont clairs. Ils parlent de nuits d'horreur dans Gaza, d'enfants mourant de faim, d'autres ne pouvant être soignés...


Le conseil des droits de l'Homme des Nations unies a dénoncé le 5 avril à Genève les crimes israéliens dans la bande de Gaza.

Le massacre du Hamas avait fait 1160 morts. Comme l'écrit la Voix du Nord du 6 avril " la soif de vengeance rend Israël aveugle et froid ".

Il est difficile de donner aujourd'hui le nombre exact des morts causés par Israël. On les compte par dizaines de milliers.


Quel que soit son pays, toute personne qui respecte la morale, ne peut accepter ce massacre qui touche tant d'enfants.

lundi 8 avril 2024

billet n°91 culture

 

                                               CULTURE - I

                               


                             
   Dans le contexte actuel, la gravité des problèmes sociaux, l'ampleur de la crise économique, ont tendance à mettre la question culturelle au second plan des priorités. Lorsque des économies sont à faire, il est rare qu'un gouvernement diminue le budget de la défense, il préfère s'en prendre à la culture, reléguée dans l'esprit des décideurs, à une activité non essentielle.

  Cette conception paraît sans doute cohérente aux yeux des politiques imprégnés des règles qu'impose une société obnubilée par les critères économiques dominants ; elle n'a aucun sens dans le cadre d'une société dont le souci principal devrait être la qualité de vie des gens.

J'affirme même que dans une période aussi difficile que la nôtre, le rôle de la culture est plus important encore, car elle apporte un supplément d'âme, elle permet de sortir de la morosité du quotidien et de tisser des liens entre les individus, enfin elle contribue à leur épanouissement, à leur émancipation.

En cette période où l’on cherche des solutions nouvelles pour améliorer l’état du monde, il serait souhaitable que les aspects non économiques de l'existence prennent de plus en plus de place. Car la vie des êtres humains ne peut se limiter au travail et à la consommation.

C'est pourquoi il faut soutenir les actions qui contribuent au développement de la créativité sous toutes ses formes, il faut encourager les artistes qui défendent une culture débarrassée de ses aspects mercantiles et les aider – sous des formes qui devront être redéfinies – à jouer pleinement leur rôle social. 

N'oublions pas que ce sont les traces culturelles laissées par les civilisations qui comptent lorsque l'on porte un jugement sur elles. Nous avons besoin de romanciers, de philosophes, de poètes, de peintres, de sculpteurs, d'acteurs, de musiciens... pour accéder à l'indicible et pour faire progresser l'humanité.

lundi 1 avril 2024

billet n°90 simplicité

 


                                  La simplicité volontaire



      Quand on peut, prendre le vélo plutôt que la voiture


                                                     

    La simplicité volontaire est  de nos jours présentée en tant que levier important de la lutte pour la préservation de la planète.

Gandhi qui a lui-même appliqué ce principe fait également de la simplicité un acte de solidarité : faire en sorte que les plus pauvres « puissent simplement vivre ». 

  Vivre dans la simplicité est un acte de liberté. 
En effet, cela montre que celui qui a choisi ce mode de vie a réussi à sortir du conditionnement dans lequel la société industrielle cherche à l'enfermer dès l'enfance.

  Pour arriver à ses fins, le productivisme s'appuie sur une méthode efficace : créer, par la propagande et le matraquage, des besoins nouveaux, souvent inutiles ou pour le moins non indispensables, des besoins sans cesse renouvelés pour rester soit-disant à la pointe de la technique.
La publicité est l'agent de transmission de ce système. Elle est partout : le long des routes, au milieu des journaux et des magazines, des émissions de radio et de plus en plus  dans les programmes de la télé.
C'est elle qui a réussi, en manipulant les esprits, à changer les habitudes des gens, en leur faisant croire que le bonheur passe par l'accroissement des achats.
   La simplicité nous libère de ce conditionnement.

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