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mercredi 31 juillet 2013

Jours d'été n° 5 : A la plage

Pendant quatre semaines, le Carnet de Bord se met à l’heure des vacances, en abordant un seul thème.
Durant cette période, les sujets d'actualité sont donc abandonnés pour laisser place à une série de billets sur l'été.

Aujourd'hui : Tenues de plage



L'évolution des tenues de plage des Européens depuis qu'a été lancée la mode des bains de mer peut sembler à première vue être un sujet futile. Il n'en est rien : le maillot de bain en dit long sur les changements de mentalité et révèle des positionnements personnels sur lesquels pèsent l'influence des idées philosophiques, religieuses, ainsi que le caractère de celui – ou celle – qui le porte.


Une première remarque s'impose, tant elle est évidente : la tenue de plage a vu sa surface diminuer au fil du temps.
Au 19e siècle elle recouvrait tout le corps : la femme portait un corset et un pantalon bouffant, l'homme une veste légère et un pantalon, la tête était couverte par un bonnet ou un chapeau.
Au début du 20e siècle, la robe s'arrête au genou, le pantalon au mollet. Pas question pour l'homme de montrer son torse, cela serait indécent.
Jusqu'en 1920, quels sont les motifs qui guident la mode ? Si des principes moraux interviennent, on peut aussi noter le rôle joué par les marqueurs sociaux de l'époque : alors que les gens du peuple travaillant en plein air acceptaient sans problème le hâle, les classes favorisées devaient avoir le teint pâle.
À partir de 1920, tout le monde commence à accepter le bronzage ; les bras, les jambes et les épaules ne sont plus couverts.
Après la seconde guerre mondiale, la tenue de bain découvre de plus en plus le corps : chez les femmes, le maillot de bain une pièce cède la place au bikini puis, à la fin des années 70, apparaît le monokini ; chez les hommes, le slip de bain rétrécit lui aussi.
Cette évolution de la mode sur les plages traduit en premier lieu un changement du rapport à notre corps, d'une émancipation vis-à-vis des principes imposés par certaines religions, d'une avancée vers la liberté qui conduit certaines personnes à opter pour le naturisme qui ne se limite pas à vivre nu dans des espaces réservés à cette pratique. En effet, selon ses fondateurs, le naturisme a pour but de vivre au calme, dans une nature préservée et s'appuie sur des valeurs de tolérance, de convivialité et respect de l'environnement.


Sur les plages ouvertes à tous, la tenue que chacun porte peut être choisie pour un tas de raisons : la timidité, les complexes, les convictions religieuses, le désir de séduction ou tout simplement le plaisir de se sentir à l'aise sous le soleil d'été.

lundi 22 juillet 2013

Jours d'été - 2013 (1)

À partir d'aujourd'hui, et pendant quatre semaines, le Carnet de Bord se met à l’heure des vacances, en présentant des billets qui seront consacrés à un seul thème : l'été.
Durant cette période, les sujets d'actualité seront donc abandonnés pour laisser place à une évocation variée de l'été.

Coucher de soleil sur le Lot


1. Été 2013

Ainsi nous voici arrivés dans cette période de l'année où le pays commence à vivre au ralenti. Nous sommes au cœur de l'été et nous éprouvons le besoin de changer d'air, le besoin de légèreté..

Été : quand on prononce ce mot, une multitude d'idées surgissent spontanément. On se dit que l'été est une belle saison avec ses nuits plus courtes , on pense à la sécheresse, aux orages plus fréquents, aux tenues légères ; c'est la période des grandes vacances pour les élèves, des congés pour les adultes. On voyage davantage ; on a envie de soleil et de plage ; on se demande : Où va-t-on mettre le chien et les chats pendant les trois semaines d'absence ?...

Mais toutes ces associations d'idées ne sont-elles pas des clichés ?
Été 2013. La morosité générale persiste. Beaucoup de gens voudraient voir l'horizon s'éclaircir et aimeraient se raccrocher à une espérance.
Mais qui croire aujourd'hui ? se demande l'homme de la rue. Même les héros du Tour de France qui faisaient rêver autrefois n'ont plus ce pouvoir : tout se calcule de nos jours et les truqueurs ont détruit le beau mythe des géants de la route.

On serait-on tenté de dire :
- Mais où sont les étés d'antan ? 
Non pas les étés du temps de François Villon, où la vie était si dure pour le peuple, mais ceux des décennies précédentes, quand il y avait du travail pour tous et que la jeunesse était insouciante.

Pourtant rien ne sert de se tourner vers le passé, rien n'est pire que la résignation.
Nous avons tous besoin, au cours d'une année, de moments de repos, de silence mais aussi de convivialité. Ces jours d'été qui s'annoncent permettent de s'évader par le voyage, la lecture, la musique, les promenades...
C'est cet esprit de l'été que vous trouverez sur ce blog pendant quelques semaines.
L'an dernier, à la même époque, je vous invitais à découvrir, à partir des photos de Ramon Ciuret, la beauté des jours ordinaires.
Cette année, je vous propose d'apprécier la douceur des choses, d'entendre   le chant lointain des étoiles dans la chaleur alanguie d'une nuit d'été, de regarder la beauté de la mer que le soleil embrase,  d'écouter la musique des vagues et le chant du vent sur la dune...





vendredi 19 juillet 2013

LA CANE

AMOUR MATERNEL ET INTELLIGENCE

Dans un récent billet intitulé Pays-Bas : entre modernité et tradition ( paru le 7 juin 2013), j'évoquais le charme de la petite ville de Nieuwkoop que je venais de visiter, où   cygnes, oies et canards vivent en bonne intelligence avec les humains.
Retour sur cette visite.


Après avoir marché le long du lac qui se trouve à quelques centaines de mètres seulement du centre de la ville, je prenais le chemin du retour. En passant devant la vieille église, je m'arrêtai quelques instants pour l'observer puis je repris ma marche. À quelques pas de là, je me retrouvai devant un de ces petits canaux comme il en existe des milliers en Hollande. Nouvel arrêt pour jeter un coup d'œil au paysage.
Avec ses herbes sauvages qui s'entremêlent le long des berges, le canal a plutôt l'allure d'une petite rivière traversant nonchalamment les prairies. Dans cet univers où la nature a repris le dessus, les animaux connaissent les joies de la liberté.


Ce matin-là, une cane et ses rejetons avançaient paisiblement ; ils disparaissaient de temps en temps, cachés par les hautes herbes et les arbustes, puis reprenaient leur route.
Comme dans tout groupe humain, où certains sont plus faibles, plus lents que les autres, il y avait parmi les canetons ceux qui avaient du mal à suivre le groupe ; certains aussi, moins disciplinés, s'attardaient dans un recoin. Alors la mère s'arrêtait ; elle jetait un regard sur sa progéniture, faisait discrètement preuve d'autorité et quelques secondes plus tard, les neufs canetons rassemblés repartaient, dans un alignement parfait, derrière leur mère.


Cette scène conforta le regard que je porte sur le monde animal.
On parle souvent d'instinct maternel lorsqu'il s'agit des animaux. Il serait plus juste de parler d'amour et d'intelligence.

mercredi 17 juillet 2013

La fête du pain






La symbolique du pain est forte. Dans son livre Le pain au lièvre écrit en 1943, Joseph Cressot consacrait un chapitre entier au pain :
" Le souci du pain quotidien était toujours présent.
Ce souci venait de loin. La mémoire des vieux, seules archives des pauvres gens, redisait les réquisitions de l'an II, la disette de 1816, les années de grêle et de blé germé." écrit-il.

Sans doute peut-on attribuer en partie le respect que nos ancêtres éprouvaient pour le pain au souvenir des périodes  difficiles d'autrefois ?

Mais cette attitude doit être replacée dans le cadre d'une époque qui s'est achevée au milieu du XXe siècle : une forte partie de la population était alors rurale et les rapports entre l'homme et la nature étaient basés sur la sobriété, sur le respect du cycle des saisons et de manière intuitive sur le respect des écosystèmes.
La civilisation occidentale savait qu'il fallait économiser les choses. C'est ce qu'apprenaient les parents à leurs enfants. Dans sa leçon de morale, l'instituteur  lançait le même message.
On économisait donc le pain et on le mangeait tendre puis rassis ; et soucieux de ne rien en perdre, on accommodait les restes. Avec un peu de lait, de sucre, des œufs, on obtenait ce délicieux pain perdu qui régalait les familles.
Puis nous avons cru connaître l'opulence et nous sommes entrés dans la civilisation du gaspillage, du jetable. Nous avons consommé et jeté le pain en oubliant ce qu'il représentait.

Mais il existe encore en France des résistances qui s'organisent ici et là.
Traversant il y a quelques semaines la commune du Massegros, en Lozère, j'ai découvert, entre deux fermes, une petite bâtisse qui, de loin, m'intriguait. Elle était construite dans le style des maisons anciennes, n'avait aucune fenêtre et était grande ouverte sur la route. Quand je suis arrivé devant elle, j'ai vu qu'il s'agissait d'un four à pain. Celui-ci, construit au 19e siècle était utilisé autrefois par les habitants du village. Depuis 1997, ce four ne sert plus qu'une fois par an, le troisième dimanche de juillet ( le 21 cette année).
C'est l'occasion pour les gens de faire la fête toute la journée autour du thème du pain, en le fabricant d'abord, et en participant à des activités conviviales. 
Une heureuse initiative !

lundi 15 juillet 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 29 - 2013)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement 

des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de 

lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées 

éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la 

rumeur du temps présent.

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CATASTROPHE FERROVIAIRE :

INJUSTE

L'accident qui s'est produit à Brétigny-sur-Orge a causé la mort de plusieurs personnes et fait de nombreux blessés ; les images transmises par les télés étaient difficiles à supporter. Ce type d'événement nous remplit d'une profonde tristesse : voir la vie de personnes s'interrompre brutalement dans de telles circonstances, les uns assis tranquillement dans un train qu'ils avaient pris en toute confiance, les autres fauchés sur un quai par un monstre de métal devenu indomptable, provoque un choc. 
Le ferroviaire a la réputation d'être un mode de transport sûr ; certes les accidents sont rares, mais celui qui survient est toujours injuste.

LA REFLEXION

Cet accident est certainement dû à la défaillance d'une pièce du système d'aiguillage. Quels que soient les résultats des enquêtes en cours, il apparaît nécessaire aujourd'hui de porter au transport ferroviaire français un intérêt plus grand.
Pendant des décennies, le rail a été négligé au profit de la route ; grâce à la décentralisation et à l'effort des régions, le transport par rail a pu se redresser ces 20 dernières années, mais de façon insuffisante. La politique du « tout TGV » a montré ses inconvénients (il renforce le déséquilibre des territoires), la création de RFF a semé la confusion au niveau des responsabilités. Il s'agit maintenant de clarifier la situation, de rétablir l'équilibre entre la volonté de diminuer les temps de parcours entre les grandes villes, grâce au TGV, et la nécessité de mieux desservir toutes les zones du territoire grâce aux autres trains ( Intercités, TER) en améliorant la sécurité par un renforcement de l'entretien et le remplacement du matériel roulant et des infrastructures ayant trop servi.
Bref, il faut affirmer la volonté de donner la priorité aux transports collectifs et en particulier au rail.

LE COURAGE DE MALALA :

Elle vient d'avoir 16 ans ces jours-ci et elle est devenue le symbole de la résistance aux taliban, Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise, a étonné le monde entier par son courage et sa maturité, à la tribune de l'ONU.
Elle lutte sans relâche pour l'accès des filles à l'éducation.
« Les extrémistes ont peur des livres et du stylo », a-t-elle déclaré.
Comme elle a raison !
Et quel bel exemple donné à tous les adultes résignés !

ECOLOGIE  :

PROMESSES

Quelques jours après l'éviction de la ministre de l'écologie Delphine Batho, le Premier ministre et le Président de la République ont tenu à rassurer leurs alliés écologistes et ceux qui veulent une société plus écologique ; il n'est pas question d'exploiter le gaz de schiste, ont-ils déclaré. Quant à la transition énergétique, axe essentiel de la mutation de la société industrielle vers une société plus sobre, elle n'est pas oubliée, nous a-t-on dit. Dans le domaine des transports et du bâtiment notamment, les nouveaux axes d'action devraient contribuer à réduire la dépense énergétique.
Ces promesses rappelées doivent être tenues, sous peine de voir la perte de crédit des politiques s'aggraver encore.


mercredi 10 juillet 2013

Le chanteur à texte ( Contes brefs n° 29)



Il y a une vingtaine d'années, le chanteur à texte Léonard D. voyait sa notoriété commencer à grandir. On pouvait l'entendre alors dans des cabarets branchés, des festivals l'invitaient régulièrement et on le voyait de plus en plus à la télé.
Malgré la profondeur de ses textes, Léonard ne se prenait pas trop au sérieux. Cela le conduisait de temps en temps à mettre à son répertoire des chansons plus ou moins déroutantes. L'une d'elles s'intitulait Les mots s'emmêlent. Elle débutait ainsi :

«  Un œuf de Pâques
Coup de matraque
Un vieux maniaque
Gaz ammoniac

Alexandrie
Un bol de riz
Printemps pourri
Travail patrie

Toutankhamon
Ange démon
Révolution
Constellation…

Suivaient neuf autres quatrains bâtis sur le même modèle.

Cette chanson laissa perplexe le public et la critique. À la sortie de ses spectacles et dans les journaux, les commentaires étaient variés.
Un soir, on avait entendu dire :
- Pensée profonde ! On y sent toute l'inquiétude du monde.

La presse bourgeoise écrivit alors que Léonard était un révolutionnaire marqué par mai 68, un chanteur engagé.
D'autres au contraire voyaient dans le choix de certains mots l'œuvre d'un auteur plutôt réactionnaire, un nostalgique du passé.
Léonard lisait avec délectation ces jugements contradictoires qui le faisaient bien rire.

En effet, il avait écrit cette chanson très vite, après une soirée bien arrosée et il n'avait cherché à envoyer aucun message. Il s'était simplement amusé à faire rimer quelques mots, ceux qui lui passaient par la tête.
Les analyses complexes des critiques lui paraissaient si prétentieuses et dérisoires qu'il n'avait jamais jugé nécessaire de les démentir.




lundi 8 juillet 2013

Sur mon bloc-notes - Semaine 28 - 2013

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.

     



LE REECHANTEMENT N'EST PAS LÀ

«  Il faut réenchanter le rêve français » ; c'était une jolie phrase prononcée pendant la campagne présidentielle par le candidat François Hollande, une phrase qui a pu redonner de l'espoir aux personnes en souffrance, hommes et femmes sans travail ou occupant des emplois temporaires, gens modestes ayant du mal à boucler les fins de mois, retraités aux maigres revenus, jeunes inquiets pour leur avenir...
Un an s'est écoulé. Nous n'avons pas vu venir le signe fort qui aurait redonné confiance au peuple, ce qu'avaient réussi dans le passé Léon Blum avec les congés payés, Pierre Mendès France qui avait redonné en quelques mois un visage moral à la politique ...
La déception des citoyens vient aussi, il faut le dire, de l'attitude de nombreux politiques hésitant à se remettre en cause et donnant l'impression d'être davantage préoccupés par leur carrière que par la résolution des problèmes des gens ( heureusement des élus locaux dévoués échappent à cette critique).
La montée des votes extrémistes découle de la désespérance du peuple. Elle est inquiétante.

LES VEGETARIENS

1.Le Nouveau Marianne (n° 845) vient de consacrer un article intéressant aux végétariens, « une nouvelle famille idéologique ».
Le rôle joué par le livre No steak dans la prise de conscience des problèmes moraux et écologiques posés par la consommation de la viande y est souligné.
L'auteur de l'article affirme qu'en ne se présentant pas en donneur de leçons, en n'écrivant pas : « Ne mangez plus de viande » mais en cherchant à convaincre les gens, Aymeric Caron – persuadé qu'un jour la viande disparaître des assiettes a, en somme, atteint le but qu'il s'était fixé : contribuer à changer les habitudes alimentaires des gens.
On peut suggérer aux écologistes – plutôt muets sur la question – d'utiliser la même méthode : ne pas culpabiliser les gens mais agir en pédagogues.

2. Il est plus facile de devenir végétarien que d'arrêter de fumer ; il suffit de faire preuve d'un peu d'inventivité pour changer ses habitudes et comprendre que dans la plupart des recettes ( le pot-au-feu est un bon exemple), ce sont les légumes, les graines, les jus, qui apportent leur saveur aux plats.

SAADI

En France, on doit surtout à Marceline Desbordes-Valmore de connaître le nom de Saadi dès l'école primaire grâce à son poème Les roses de Saadi.
Le poète persan, né autour de 1200, a vécu 90 ans. Selon ses biographes, sa vie aurait connu trois phases : 30 ans d'études, 30 ans de voyages, 30 ans consacrés à la méditation et à l'écriture.
La collection Folio a réédité cette années Le Jardin des FruitsHistoires édifiantes et spirituelles. Il s'agit d'un recueil de textes qu'on peut qualifier de contes et pour certains de fables ; le message adressé est d'ordre moral, social ou spirituel. Le style est limpide, sans fioritures ; ici et là on trouve des pointes d'humour.
Ce livre démontre qu'au-delà de la diversité des cultures existe dans les thèmes abordés un patrimoine universel.

SOCIAL


Quand ils font une commande à la firme américaine Amazon, les gens sont heureux de ne pas payer de frais de port et de recevoir leur commande dans des délais courts. Ils se doutent que cette performance est obtenue sur le dos des employés. Il faut lire En Amazonie, Infiltré dans le meilleur des mondes, le livre d'un jeune journaliste, Jean-Baptiste Malet, pour découvrir les conditions de travail des intérimaires, soumis à des rythmes éprouvants, certains d'entre eux parcourant 20 kilomètres chaque nuit !
Ce livre donne envie de retourner dans les librairies indépendantes quand ils existent encore.

vendredi 5 juillet 2013

La cathédrale

La cathédrale 

de Mende





À Mende, la cathédrale impose sa silhouette massive de loin. On doit sa présence à un abbé du Gévaudan devenu pape sous le nom d'Urbain V en 1362 ; la construction de l'édifice débuta en 1369, elle devait durer cinq siècles.
Si les cathédrales sont avant tout des lieux de culte, comme les vieilles églises romanes et gothiques et les abbayes, elles sont aussi, pour chacun de nous, quelles que soient nos idées philosophiques, le témoignage du génie humain et leur beauté continue d'émouvoir, depuis des siècles, les générations qui se suivent.

La cathédrale de Mende ( le triomphe de l'art)



Alors la  lourde porte de la cathédrale se referme...

Et, désemparé, l'œil ébloui de soleil cherche dans l'obscurité à percer le mystère du lieu...

Puis vient l'instant où le corps s'imprègne du silence intense  qui l'entoure, pareil à celui des forêts anciennes.

Dans l'ombre, on perçoit alors les silhouettes de femmes à  genoux.

Et subrepticement la pureté des lignes de la nef se dévoile.

C'est l'instant espéré où la lumière du jour métamorphose le vitrail et révèle son intemporelle beauté.

mercredi 3 juillet 2013

La nature dans la ville

LA CANOURGUE



«  Une belle ville doit accorder une large place à la nature. » écrivais-je récemment, en citant en exemple Nieuwkoop, petite ville de Hollande que j'ai eu l'occasion de visiter le mois dernier ( billet du 7 juin).

En France également, les villes où la nature a été épargnée grâce à un urbanisme intelligent ne manquent pas, le dernier voyage que je viens d'effectuer à travers le Languedoc et la région Midi-Pyrénées, m'en a apporté à nouveau la preuve.
L'une d'elles, La Canourgue, attire l'attention du visiteur par son aspect insolite dû en grande partie à la présence de l'eau là où on ne l'attend pas : on y voit une multitude de petits canaux surgir soudain, dans une ruelle, sous les maisons ; d'autre part, une petite rivière, l'Urugne, traverse la ville, entre les arbres et les fleurs.


À La Canourgue, si l'on trouve comme partout ailleurs des balcons fleuris et des plantes vertes dans de grands pots posés devant les maisons, c'est surtout la survivance d'une nature sauvage au cœur de la ville, dans les rues où se tient chaque mardi un des marchés les plus pittoresques de France, qui étonne.



Ici, on a su éviter avec bonheur la rupture entre le rural et l'urbain.

lundi 1 juillet 2013

Sur mon bloc-notes : semaine 27 - 2013

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.



CLIMAT 
Je rentre de vacances. La région où je me trouvais – le Languedoc-Roussillon – a la réputation d'avoir un ensoleillement privilégié.
Ces dernières semaines, dans les magasins, sur les marchés, le principal sujet des conversations était la météo.
- On n'a pas vu un tel froid depuis 1945 ! disait un paysan. La faute au réchauffement climatique.
Dans Science et Avenir de juin, on explique ce temps pourri par la fonte de la banquise ( réduite de moitié depuis 1979) qui aurait pour conséquence d'élargir le vortex (vents tournant autour du Pôle) entraînant ainsi un déplacement d'air froid vers le sud. Mais cette explication ne serait valable que pour l'hiver !

LE TOUR DE FRANCE
Pendant trois semaines le Tour de France va occuper une bonne place dans les bulletins d'information. La légende des « Géants de la route » a certes perdu une partie de son éclat à la suite de toutes les affaires de dopage qui ont été enfin révélées au public ces derniers temps ; mais on peut penser que la grande machine médiatique parviendra encore à attirer les gens nostalgiques d'un passé héroïque où régnaient les Koblet, Coppi et Bobet,  ainsi que les plus jeunes.
J'entendais hier à la radio un spécialiste du dopage expliquer que celui-ci existe depuis l'Antiquité. Ce phénomène, disait-il, est lié à l'esprit de compétition.
Les enjeux économiques ont sans aucun doute poussé à inventer des formes de dopage de plus en plus sophistiquées.
On se consolera en pensant que dans le Tour, ce qu'il y a de plus beau, ce sont finalement les paysages ( que l'on redécouvre toujours avec plaisir) !


RELIRE GANDHI
Pour échapper à la grisaille actuelle, aux infos relatant le comportement lamentable de certains responsables mêlés à des scandales de toutes sortes, aux programmes débilitants de certaines chaînes de télé, quoi de plus simple et efficace que la lecture d'un auteur hors du commun tel que Gandhi ?
Dans la collection Folio, un petit ouvrage d'une centaine de pages – La voie de la non-violence – nous apporte un peu d'air frais. Gandhi nous raconte avec beaucoup d'humilité les grandes étapes des sa vie, ses combats pour défendre la vie sous toutes ses formes, pour chercher la vérité.
Homme à l'esprit ouvert, sensible à la misère des hommes, aux souffrances des animaux, pratiquant le jeûne pour avoir l'esprit plus libre, cet homme cultivé était d'une grande modestie.
Avec Thoreau et Tolstoï ( qu'il cite dans ce livre) il fait partie de ceux qui ont contribué, par leur façon de vivre et par leurs écrits, à faire évoluer l'Homme.




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