AMOUR
MATERNEL ET INTELLIGENCE
Dans
un récent billet intitulé Pays-Bas : entre modernité et
tradition ( paru le 7 juin 2013), j'évoquais le charme de la
petite ville de Nieuwkoop que je venais de visiter, où
cygnes, oies et canards vivent en bonne intelligence avec les humains.
Retour
sur cette visite.
Après
avoir marché le long du lac qui se trouve à quelques centaines de mètres seulement du centre de la ville, je prenais le chemin du retour. En
passant devant la vieille église, je m'arrêtai quelques instants
pour l'observer puis je repris ma marche. À
quelques pas de là, je me retrouvai devant un de ces
petits canaux comme il en existe des milliers en Hollande. Nouvel
arrêt pour jeter un coup d'œil
au paysage.
Avec ses herbes sauvages qui s'entremêlent le long
des berges, le canal a plutôt l'allure d'une petite rivière
traversant nonchalamment les prairies. Dans
cet univers où la nature a repris le dessus, les animaux connaissent
les joies de la liberté.
Ce
matin-là, une cane et ses rejetons avançaient paisiblement ;
ils disparaissaient de temps en temps, cachés par les hautes herbes
et les arbustes, puis reprenaient leur route.
Comme
dans tout groupe humain, où certains sont plus faibles, plus lents que les autres,
il y avait parmi les canetons ceux qui avaient du mal à suivre le
groupe ; certains aussi, moins disciplinés,
s'attardaient dans un recoin. Alors la mère s'arrêtait ; elle
jetait un regard sur sa progéniture, faisait discrètement preuve
d'autorité et quelques secondes plus tard, les neufs canetons
rassemblés repartaient, dans un alignement parfait, derrière leur
mère.
Cette scène conforta le regard que je porte sur le monde animal.
On
parle souvent d'instinct maternel lorsqu'il s'agit des animaux. Il
serait plus juste de parler d'amour et d'intelligence.
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