À
la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des
réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de
choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves
sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps
présent.
La
semaine qui vient de s'écouler a été riche en évènements. En
France, bien sûr le changement de Premier ministre a donné lieu à
de nombreux commentaires ; on a scruté, sous tous les aspects,
sa personnalité qu'on a comparée à celle de son prédécesseur.
Certes cela a son importance et son autorité reconnue évitera sans
doute les nombreux couacs des deux années précédentes mais
l'essentiel est ailleurs.
Il
s'agit de savoir si ce gouvernement inscrira son action dans une
vision nouvelle pour répondre aux enjeux économiques, sociaux et
environnementaux qui secouent le monde actuellement ou s'il persévère
dans la vision passéiste qui conduit à l'échec.
Pesanteurs
Tous
les pays sont touchés par l'effondrement du système mondialisé
mais certains s'en sortent mieux que les autres parce qu'ils ont
compris qu'il était nécessaire de prendre une autre voie. Depuis
2005, en Europe, à l'initiative de collectivités locales et
d'associations, ont été mises en place de nouvelles pratiques de
consommation et de production, notamment dans ce qu'on a appelé les
villes en transition.
Pourquoi
la France a-t-elle pris du retard dans ce domaine ?
Parce
que les conservatismes sont un frein au changement.
En
matière de démocratie, au niveau local et national, les énergies
citoyennes ne sont pas suffisamment libérées. Le pouvoir est
souvent dans les mains d'une ou plusieurs personnes, ce qui conduit
les étrangers à se moquer de notre « monarchie
républicaine ».
Ce
conservatisme touche toutes les catégories : la plupart des
syndicats, des enseignants, du corps médical et ...des salariés.
Ceux-ci, par exemple, ont beaucoup de mal à envisager de créer leur
propre entreprise pour acquérir leur liberté.
L'écologie
« punitive »
Dès
son retour au gouvernement, Ségolène Royal a pris la parole pour
délivrer un de ces messages dont elle a le secret. Elle s'est élevée
contre l'écologie punitive représentée, selon elle, par l'écotaxe,
et s'est prononcée pour l'écologie « positive » chère
à Maud Fontenoy.
Ces
deux expressions sont des postures de communication qui n'ont pas
beaucoup de sens : la définition et les principes de l'écologie
sont clairs ; les scientifiques ont dit ce qu'est l'écologie en
tant que branche de la biologie, les philosophes et les sociologues,
Edgar Morin en tête, ont fait de même dans leur domaine pour
préciser ce qu'est la méthode (pensée complexe) et ses
déclinaisons dans les activités humaines.
En
ce qui concerne l'écotaxe, son but est de lutter contre les
désordres environnementaux causés par une présence trop forte des
poids lourds ( sont visés les véhicules les plus polluants de plus
de 3 tonnes ½ ) en réduisant leur nombre et en développant les
infrastructures de transports durables.
Faire
payer les pollueurs n'est pas une punition, c'est la méthode la plus
juste pour garantir les financements nécessaires. Refuser l'écotaxe,
c'est faire payer l'ensemble des contribuables ou prendre le risque
que rien ne change.
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