Je
reviens aujourd'hui sur cette belle phrase de Norge que je citais
dans les Brèves de ce lundi :
«
Un monde sans poésie est un monde qui démissionne. Le monde meurt
d'impoésie ».
Cette phrase
a été écrite il y a quarante ans. Elle nous interpelle davantage
encore dans le monde d'aujourd'hui qui a perdu ses repères et qui
persiste à faire fausse route.
Nous sommes dans un monde
qui démissionne : il a abandonné les valeurs qui font la force
d'une civilisation : la solidarité, le partage, l'échange ;
il a renoncé jusqu'à présent à prendre les mesures qui
permettraient aux plus pauvres de vivre décemment et à la nature de
se reconstruire.
Oui notre monde manque de
poésie, non pas de cette poésie mièvre des salons d'autrefois,
mais de cette poésie qui reflète la vraie vie, qui donne du courage
à ceux qui la lisent, la poésie forte de Victor Hugo qui dénonçait
la misère et la peine de mort, celle de Neruda, de Garcia Lorca,qui faisaient entendre la voix du peuple, la
poésie qui élève et nous fait entrevoir un monde plus humain ou
plus mystérieux, celle de Rimbaud, de Baudelaire.
La poésie n'est pas un aimable
divertissement, elle est un engagement pour celui qui écrit, elle
est une source de joie pour celui qui la lit.
La société qui naîtra sur les
ruines de la société actuelle aura pour tâche de rendre
à l'homme sa dimension poétique, de lui permettre d'exprimer en
toute liberté sa pensée, sa sensibilité, la richesse qui est en
lui et qui fait de chaque être humain un être unique.
Le
monde de la poésie n'est pas un rêve ; il existera grâce à l'action.
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