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vendredi 20 septembre 2013

Le fait marquant n° 7 : la conférence environnementale

2013



L'an dernier, à la même époque, j'écrivais à l'occasion de l'organisation de la première conférence environnementale organisée par le nouveau gouvernement :
Nous connaissons tous les limites des réunions de concertation organisées par les gouvernements, les engagements non tenus, la remise en cause de certaines propositions : le Grenelle de l'environnement voulu par l'ancien président avait laissé un goût amer à ceux qui y ont participé... et à tous ceux qui espéraient naïvement voir sortir des multiples débats des changements notables susceptibles de freiner la dégradation écologique.

Un an après la tenue de la première conférence, le Réseau Action Climat France (RAC-France) et ses associations membres (Greenpeace, Agir pour l’Environnement, Réseau Sortir du nucléaire, CLER ...) viennent de dresser un bilan peu flatteur de la politique environnementale menée par le gouvernement actuel. Selon une méthode fréquemment employée, ils ont traduit leur avis par l'attribution de cartons : ils ont distribué 1 carton vert, 5 cartons jaunes et 9 cartons rouges.
Cette méthode n'est pas sans intérêt car elle s'appuie sur des constats objectifs. Le report du débat sur la transition énergétique, le manque de clarté et d'actes concrets sur la volonté de réduire le nucléaire, le flou autour de la fermeture de la centrale de Fessenheim, la surdité devant les arguments des opposants au projet de l'aéroport de Notre-Dame - des- Landes, sont quelques-uns des signes expliquant la méfiance de ceux qui espéraient une politique davantage tournée vers le développement soutenable.
Nous sommes pourtant dans une période où la nécessité de changer de cap semble de plus en plus évidente : les scientifiques, des économistes, des associations de plus en plus nombreuses, ont démontré que le modèle économique dominant ne pouvait être poursuivi. Il a été démontré que la transition – en marche depuis plusieurs années dans d'autres pays – pouvait créer de nombreux emplois dans une industrie économe, dans l'agriculture, dans le bâtiment, les transports, les services à la personne...
Il serait donc temps de prendre au niveau de l'Etat les décisions permettant d'entrer concrètement dans la transition écologique. Et si cela ne se fait pas, multiplions localement les initiatives.
En France, comme dans d'autres pays à travers le monde, des citoyens se regroupent pour innover, partager leurs idées, pour mettre en pratique la transition, en s'appuyant sur des valeurs telles que la solidarité, l'équité, le partage.

N'attendons pas trop  de la conférence environnementale qui débute. Agissons sur les bases de l'économie sociale et solidaire pour faire avancer dès maintenant la transition écologique.

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