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mercredi 14 juillet 2010

De 14 juillet en 14 juillet...


La Liberté guidant le Peuple ( détail) d'Eugène Delacroix


Dans la mémoire de nos aînés, les quatorze juillets d'autrefois font partie des souvenirs qui provoquent la nostalgie. Evocation émue des retraites aux flambeaux, défilés des enfants des écoles précédés de la fanfare municipale, bals populaires sur les places de villages, feux d'artifice qui étonnaient toujours les spectateurs.
Mais, dans la réalité, combien de quatorze juillets furent vraiment heureux?
Si celui de 1789 fut une victoire sur le despotisme, un jour d' espérance pour ceux qui étaient des sujets du roi et qui pouvaient enfin croire en des lendemains plus cléments, si celui de 1790 ─ avec la Fête de la Fédération exprimant la réconciliation et l'unité du peuple ─ souleva l'enthousiasme, les 14 juillets qui suivirent apportèrent rapidement méfiance et désillusions. Qu'était devenu, vingt ans plus tard, l'idéal qui avait fait rêver les modestes, les opprimés, au début de la Révolution ?

Et quand s'installa la République, quel sort subirent ces valeurs sublimes qui la définissaient : la liberté, l'égalité, la fraternité, inscrites sur le fronton des mairies, délaissées dans la vie quotidienne ?
Ces mots, à certaines époques de notre histoire, ont été trahis par des régimes autoritaires, contrariés par des guerres, et en permanence par la misère et l'injustice.

Il fut un temps où l'esprit de la fête brisait la morosité. Pour certains, aujourd'hui, même ces courts moments de joie sont devenus inaccessibles.



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