Rechercher dans ce blog

lundi 9 novembre 2015

Carnet de bord n° 46 : Feuilles d'automne

Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but  de faire entendre « la rumeur du temps présent ».



Feuilles d’automne

Avec un peu de retard, l’automne a fini par s’installer. Je le constatais hier encore en marchant  dans la campagne boulonnaise ; les petites routes du village où je me promenais étaient parsemées de feuilles humides, jaunes et rougeâtres. Seule la température n’était pas de saison. Plus élevée que la moyenne ordinaire. Un avant-goût du réchauffement qui va s’installer dans les années à venir, renforcé, ont dit les spécialistes, par l’infuence de l’évènement El Niño.

L’automne est aussi la saison où les livres sont à l’honneur. L’attribution du prix Renaudot à Delphine de Vigan pour son livre D’après une histoire ne m’a pas étonné. Le hasard a voulu que je sois plongé dans la lecture de No et moi ( écrit en 2007)  au moment de cette annonce.
J’ai bien aimé le style alerte de l’auteure et l’histoire de cette jeune fille de 13 ans qui se prend d’amitié pour une SDF qu’elle sort de la rue en l’accueillant chez elle. Ce livre est l’occasion pour Delphine de Vigan de  faire passer un message d’humanité, tel que celui-ci : à l’heure où l’homme réalise tant de prouesses techniques « on est capable de laisser mourir des gens dans la rue.»

J’ai déjà eu l’occasion de dire ce que je pensais de la littérature d’aujourd’hui. Cette année qui va s’achever ne me fera pas changer d’avis. J’ai eu entre les mains une centaine d’ouvrages, j’en ai trouvé beaucoup de médiocres. C’est ce qui me pousse à lire de plus en plus d’essais, d’ouvrages relevant des sciences humaines, et à relire les grands écrivains des siècles passés.
Cependant quelques-uns, parmi les livres récents, ont retenu mon attention.
J’ai beaucoup aimé Pas pleurer de Lydie Salvayre qui avait obtenu le Goncourt l’an dernier.
Malgré le contexte pesant de l’histoire - les années 1936-1937 et la guerre civile espagnole - l’auteure emploie un style enlevé qui parvient à être parfois drôle. C’est une belle réussite.
Modiano est un grand auteur. Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier n’est sans doute pas son meilleur livre mais tout ce que Modiano écrit présente toujours un intérêt certain.
Enfin je citerai un livre qui m’a étonné par son originalité et son style : il s’agit de Sagan 1954, d’Anne Berest qui  évoque la jeune Françoise Quoirez  à l’époque où va sortir le livre qui la fera connaître - sous le nom de Sagan - au monde entier  : Bonjour Tristesse. 

Quelques livres qui sortent de la grisaille. Ne boudons pas notre plaisir, d'autant plus qu'il y en a encore d'autres, perdus dans la masse des nombreux ouvrages édités.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues