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lundi 19 septembre 2016

La bride sur le cou (semaine 38)



La bride sur le cou :‭ ‬décontracté,‭ ‬détendu,‭ ‬lâché,‭ ‬libre‭ (‬Le Robert,‭ ‬dictionnaire des synonymes‭)‬ 

De l'erreur du syndrome du Titanic
à la révolte

   Au début du 20e siècle, deux ans avant la première guerre mondiale, un drame frappa les esprits : le naufrage du Titanic causé par un iceberg qui se dressa sur la route du paquebot, faisant environ 1 500 victimes. 
  Quatre-vingt cinq ans plus tard, le film de James Cameron et l’histoire de ses deux héros, Rose et Jack interprétés par les superbes Kate Winslet et Leonardo Di Caprio, contribua à populariser cet événement tragique.
   Le Titanic est devenu l’un des symboles de l’ère industrielle qui a voulu, avec ce bateau gigantesque, montrer sa force, et n’a finalement montré que sa fragilité en  faisant un seul voyage pour n’avoir pu éviter une énorme masse de glace.

  Pour décrire l’état actuel du monde, Nicolas Hulot a écrit un ouvrage intitulé Le syndrome du Titanic. Dans ce livre, il compare les gens d’aujourd’hui aux passagers du paquebot qui s’amusaient et dansaient pendant que le bateau coulait.

   Cette comparaison contient une grosse erreur : les  gens qui étaient à bord du Titanic n’avaient aucune raison de s’inquiéter. Pour eux, danser n’était pas un signe d’inconscience, d’irresponsabilité, c’était une action naturelle dans le cadre d'une croisière.

   En ce qui concerne l’état de planète, c’est tout le contraire. Je le rappelais récemment, dès 1972, le rapport Nous n’avons qu’une Terre dressait déjà un bilan des problèmes écologiques qui aurait mérité des actions immédiates. 
    L’année suivante, sortait le livre d’Ivan Illich La convivialité dans lequel l'auteur dénonçait les méfaits de l’âge industriel :
« Les nations sur-industrialisées vont être acculées par la menace du chaos»  et il lançait le concept « d’équilibre multidimensionnel de la vie humaine», dessinant ainsi les contours d’une société nouvelle basée sur la liberté retrouvée et l'écologie.

   Depuis plus de quarante ans, la nécessité de passer à un autre mode de développement se fait attendre. Au lieu de s’améliorer, la situation s’est même aggravée en donnant une place plus importante à la finance. Les politiques ont abdiqué, les médias «classiques» se taisent, le système éducatif officiel entérine, beaucoup de citoyens se soumettent.

    Entrevoir un avenir meilleur demande une réaction forte : la révolte.

   Albert Camus écrivait dans L'homme révolté : « Source de vraie vie, (la révolte) nous tient toujours debout dans le mouvement informe et furieux de  l'histoire».

   La révolte ne demande pas de sang, elle réclame de la volonté, du courage ; elle impose de ne pas se taire devant la misère, la pauvreté, l’injustice, la destruction du vivant, la bêtise, le mensonge, le racisme.

La révolte est le moteur de la transformation du monde. 






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