L'un
des enjeux majeurs de ce siècle – et on pourrait même dire le
principal - est la question de la nourriture. Celle-ci ne peut être
vue sous l'angle étroit de la France ou de l'Europe ; une
vision globale s'impose si l'on veut s'attaquer enfin à ce qui
constitue le plus gros scandale du monde moderne : la
malnutrition et la famine ( 25 000 morts chaque jour selon la FAO)
auxquelles est lié le problème de l'eau potable qui touche, selon
l'ONU 2,4 milliards de personnes.
Aujourd'hui,
des associations font un formidable travail pour aider les
populations touchées par ce fléau : Action contre la faim,
Oxfam, par exemple. Mais on ne peut améliorer durablement cette
situation si l'on ne s'attaque pas aux causes multiples du fléau :
le système de libre marché, la spéculation, la croissance
démographique, entre autres.
Nourrir
toute la population de la planète doit être l'objectif à atteindre
dans les décennies qui viennent, autour de 2050, date qui a été
choisie pour définir la fin de la période de transition dans
laquelle nous sommes entrés en 2005.
Pour
cela, il faut dès maintenant définir les types d'agriculture et de
nourriture qui doivent être privilégiés, non pas de manière
uniforme car il faut tenir compte des situations locales ( climat,
nature des sols, hydrographie..) mais sur des principes communs qui
s'inscrivent dans la nécessité de lutter contre le réchauffement
climatique, de protéger le vivant, de préserver les ressources
naturelles. Les scandales récents concernant les produits
de l'agroalimentaire ont mis en évidence des pratiques effrayantes. Celles-ci doivent cesser.
L'objectif de qualité s'impose, à la fois pour une question de
santé et pour la satisfaction du goût.
Dans
cette perspective, il faut prendre en compte la nécessité de
diminuer dès
aujourd'hui la production de viande ainsi que la pression exercée
sur les ressources halieutiques ( surpêche) et préparer au
changement les professions concernées par de nouvelles formations
et une reconversion progressive de l'élevage vers les cultures...)
La
réussite de cette transition vers une nouvelle façon de
s'alimenter et de produire ne repose pas seulement sur les décisions
prises par les institutions nationales et internationales, elle
demande aussi – et en priorité - l'engagement de tous les
citoyens, essentiellement ceux des pays riches, appelés à diminuer
leur impact écologique et à contribuer à réduire le fossé entre
pays riches et pays pauvres.
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