La
phrase du week-end propose un regard sur des sujets variés (faits de
société, littérature, art, voyages, nature, etc.) accompagné
d’une citation et d’un bref commentaire.
Les codes du langage
La
phrase
Nul
ne peut nier que le langage qui sert à exprimer une
pensée et à communiquer avec les autres selon des règles imposées
par la société est un outil au service des valeurs de cette
société ; seuls les poètes modernes osent se libérer des
carcans de la tradition et du sens moral.
La
citation
« …
la langue (…) n’est ni réactionnaire ni progressiste ; elle
est tout simplement fasciste ; car le fascisme, ce n’est pas
d’empêcher de dire, c’est obliger à dire. »
Roland Barthes
Roland Barthes
Le
complément
Roland Barthes exprime sans doute brutalement sa pensée mais il n'a pas tort quand il dénonce " la dictature" du langage dans la culture occidentale.
Le langage a ses codes. Il y a des normes qu'il faut respecter, des termes qu'il faut éviter d'utiliser ; la règle veut qu'on ne parle pas de la même façon à un ami qu'à un "supérieur hiérarchique", la lettre adressée par une femme à sa fille n'a pas la prétention d'avoir une qualité littéraire ( à moins que la mère ait le talent de Madame de Sévigné.
La façon dont on maîtrise le langage et ses difficultés (au niveau de la grammaire, de l'orthographe, du vocabulaire) facilite ou gêne - selon les cas - l'insertion dans la société.
Il arrive même que des personnes subissent des moqueries à cause d'un accent qui évoque des origines provinciales ou étrangères.
Il a fallu attendre la fin du 19e siècle pour voir les poètes tordre le cou à la tyrannie du langage. Ils ont mis fin aux règles anciennes (la rime, les douze pieds de l’alexandrin…), ils ont vu une terre « bleue comme une orange » (Eluard), ils ont inventé des mots : « il l’emparouille et l’endosque contre terre» (Alfred Jarry). Ils se sont libérés de toutes les contraintes.
Roland Barthes exprime sans doute brutalement sa pensée mais il n'a pas tort quand il dénonce " la dictature" du langage dans la culture occidentale.
Le langage a ses codes. Il y a des normes qu'il faut respecter, des termes qu'il faut éviter d'utiliser ; la règle veut qu'on ne parle pas de la même façon à un ami qu'à un "supérieur hiérarchique", la lettre adressée par une femme à sa fille n'a pas la prétention d'avoir une qualité littéraire ( à moins que la mère ait le talent de Madame de Sévigné.
La façon dont on maîtrise le langage et ses difficultés (au niveau de la grammaire, de l'orthographe, du vocabulaire) facilite ou gêne - selon les cas - l'insertion dans la société.
Il arrive même que des personnes subissent des moqueries à cause d'un accent qui évoque des origines provinciales ou étrangères.
Il a fallu attendre la fin du 19e siècle pour voir les poètes tordre le cou à la tyrannie du langage. Ils ont mis fin aux règles anciennes (la rime, les douze pieds de l’alexandrin…), ils ont vu une terre « bleue comme une orange » (Eluard), ils ont inventé des mots : « il l’emparouille et l’endosque contre terre» (Alfred Jarry). Ils se sont libérés de toutes les contraintes.
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