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lundi 16 mars 2009

Critique de la croissance



Quelques réflexions pour commencer.


Combattre la crise écologique nécessite en priorité  la remise en cause profonde du système actuel, porteur d'aliénations, d'injustices et destructeur de la planète.
Augmenter la production, en réduisant au maximum les salaires, en sacrifiant la qualité des produits, en polluant, en mettant en jeu notre santé, c'est le credo de ce système.
Pour convaincre les gens d'acheter sans arrêt, il a utilisé tous le moyens nécessaires pour créer dans l'esprit de chacun de faux besoins.
L'aliénation est si forte que les classes exploitées et leurs représentants ( les syndicats et la plupart des partis politiques ) réclament régulièrement  la relance de l' économie donc plus de production, pour permettre aux gens de mieux s'intégrer dans la société. Cela s'accompagne souvent du désir d'accéder à la classe sociale dite supérieure, et a pour conséquence la montée des égoïsmes  au détriment des solidarités. 
Cette conception, basée sur une croissance infinie, n'a pas réduit l'écart entre riches et pauvres ; au contraire, elle a élargi le fossé.
C'est cette imposture que des penseurs dénonçaient déjà dans les années 60 et que reprennent aujourd'hui des militants engagés dans de multiples actions: contre la pub, en faveur des cultures libres, partisans de la décroissance.
Ces militants ne préconisent pas un retour en arrière, n' idéalisent pas la nature. Beaucoup d'entre eux pensent que le seul moyen de sortir de la crise de civilisation actuelle, c'est de rompre avec ce type de société. 
La notion de croissance économique sans fin, avec ses critères de mesure actuels, est un instrument absurde. Nous devons nous en détacher.
Renoncer à l'idée de croissance infinie, c'est aussi remettre en cause la conception de l'homme dans la société industrielle, un homme coupé de la nature, englué dans la culture marchande, un homme dépersonnalisé par des tâches répétitives,  domestiqué par la hiérarchie, fiché par l'informatique, un homme déraciné, désenchanté.


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