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vendredi 6 mars 2009

Je regarde la Terre : introduction au blog




    Dans la tranquillité de ma chambre, je laisse vagabonder mon esprit. Peu à peu, je vois se dessiner les grandes lignes de ma prochaine chronique ou un embryon de poème.
Je jette un regard sur le jardin que le froid de la nuit a paralysé. Au loin, j'aperçois la colline. J'aime sa présence familière. Au fil des ans, je l'ai vue se  transformer. Le bocage boulonnais a été défiguré par d'immenses monstres de métal qui transportent le courant. Ainsi le veut la loi du progrès.

    L'homme d'aujourd'hui rêve d'aller toujours plus vite. A contre-courant, un éloge de la lenteur s'impose.
Sur une armoire, il y a encore les livres que je viens de refermer ou ceux que je suis en train de lire. Et à côté d'eux, ceux que je retrouve régulièrement : une anthologie de poésie, un classique qui procure à chaque nouvelle lecture un plaisir aussi grand.

    Qu'est devenue la terre en ce début de siècle ?
La ville qui fourmille de richesses est un grand temple vide et les tours de béton où s'entassent les anonymes secrètent l'ennui.
Alors dans la froideur des immeubles modernes, on tue le temps à coups d'artifices, on se grise de vitesse, de paradis dangereux. On se laisse guider, on abdique, on se laisse séduire par des discours inconsistants. On possède pour exister. 

    Je regarde ce monde qui ne tourne plus rond, je m'insurge contre ces assoiffés d'argent qui ont souillé nos océans, empoisonné les champs, défiguré nos forêts.
Mais je devine la voix de ceux qui résistent, qui recherchent l'authenticité, la simplicité, le partage, bref, qui vont à la découverte de la vraie vie.
     Là se trouve l'espoir.


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