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vendredi 28 octobre 2011

Sobriété, le mot de la semaine (52)


Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   sobriété



Pour comprendre la crise de l’euro (qu’on nous annonce — un peu trop rapidement — sauvé) et la question de la dette publique, il ne faut pas s’en remettre aux économistes car il s'agit avant tout d'une crise de civilisation.
Si l’endettement des pays n’est pas une nouveauté, la cause en est bien une. Autrefois, l’endettement était dû aux guerres, très coûteuses, ou à des troubles profonds comme la Révolution française.
La révolution industrielle au 19e siècle puis la mondialisation au siècle suivant, ont modifié les comportements des gens et des états.
Quand la France était encore un pays rural, les paysans qui constituaient la majorité de la population vivaient sobrement, se nourrissaient à partir de leur propre production et avaient peu de besoins. C’était alors une civilisation de l’économie ( dans le sens qui a donné le verbe économiser.) On dépensait selon ce qu’on gagnait et la publicité n’avait pas encore le pouvoir de créer de faux besoins.
Dans la deuxième moitié du 20e siècle, on a cru connaître l’opulence. Les habitudes ancestrales (économiser le pain, réparer les objets, raccommoder les habits…) ont été oubliées.
Poussés par l’envahissement de la publicité, les gens se sont mis à acheter au-delà de leurs moyens en ayant recours à des prêts.
Nous sommes alors entrés dans la civilisation du gaspillage, du jetable, du gadget, de l’objet qu’il faut sans cesse renouveler pour être dans le vent.
Pour se sortir de ce cercle infernal, il est temps de réapprendre la sobriété.  




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