Chaque semaine, voici - à partir d’un mot - une réflexion développée brièvement.
Aujourd’hui, le mot : travail
La question du travail ( qui nous oblige dans le contexte actuel à y adjoindre celle du chômage) est au cœur des préoccupations des gens.
C’est une question complexe, d’où l’ambiguïté n’est pas absente.
J’aurai l’occasion dans de prochains billets d’en évoquer différents aspects. Auparavant, commençons par revoir rapidement l’histoire du mot.
Selon Alain Rey, le mot travail est apparu au 12e siècle. Il désignait alors l’état d’une personne tourmentée, d’une personne qui souffre. Dans un sens voisin, on l’utilise encore de nos jours pour parler des douleurs de l’enfantement.
Dans la religion chrétienne, le travail était perçu comme la conséquence du péché originel et c’est dans cet esprit que les moines se livraient à des tâches manuelles.
C’est dans la deuxième moitié du 15e siècle que le mot prend son sens moderne : le travail devient « l’ensemble des activités humaines en vue de produire ».
Quelles que soient les époques, le travail a toujours été l’objet de souffrances et soumis au principe de domination, d’abord dans le travail forcé imposé aux esclaves, aux serfs et plus récemment aux victimes du nazisme obligées de travailler en Allemagne (STO). A partir de la révolution industrielle, les conditions inhumaines dans lesquelles travaillaient les ouvriers de tous âges interdisent toute libération par le travail.
Qu'en est-il de nos jours ?
Si ces conditions se sont améliorées au fil du temps, c’est la crainte de l’avenir, la peur du chômage, le mode de management, qui contribuent à associer encore le mot travail au mot souffrance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire