PHOTO Baptiste ROSSI - Wikipedia |
Récit
La
colonie de vacances
Je
venais d’avoir neuf ans et pour la première fois de ma vie
j’allais être séparé pendant
un mois de ma famille.
J’allais
faire
l’expérience
de
la
colonie de vacances.
En
ce premier jour du mois d’août, mon père m’avait accompagné
dans le train qui m’avait conduit de Boulogne à Paris puis après
avoir traversé la capitale en métro, nous avions rejoint
la gare de Lyon. Là, je me mêlai aux garçons qui comme moi se
rendaient à l’autre bout de la France. Direction le Sud et la ville
d’Hyères.
L'île de Porquerolles
La
beauté des paysages m’a fait oublier l'ennui que je connaissais parfois. Ce fut d’abord la
découverte de la Méditerranée. Les
élèves qui n’ont pas la chance de voyager ne connaissent des
lieux que leur emplacement sur une carte accrochée à un mur ou sur
la page d’un livre de géographie. Les quelques photos qu’on peut
y voir n’ont pas la puissance de sensibilisation qu’exerce
la réalité. La mer d’un bleu si pur s’étalait devant moi, ici
et là des rochers couverts de verdure émergeaient ; les arbres
dégageaient des odeurs qui m’étaient inconnues.
Et
puis il y eut la visite de Porquerolles. Pour la première fois, je
montais dans un bateau pour atteindre l’île.
Je
me souviens du phare qu’on voyait de loin, d’une petite église,
mais c’est surtout la nature qui m’impressionnait. J’apercevais
des arbres, des fleurs, des oiseaux superbes dont j’ignorais le
nom. C’était la nature sauvage, à une époque où le tourisme de
masse n’existait pas encore.
Dans
ma tête d’enfant, le
paradis devait ressembler à ce paysage.
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