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lundi 25 mai 2009

Regard sur l' écologie politique



Les écologistes ont fortement contribué au développement des
énergies renouvelables.

   En France et ailleurs, le bilan de l' écologie politique s'avère, après trois décennies d' existence, plutôt mitigé.
  Si elle était porteuse d'idées nouvelles et d'une volonté de faire de la politique autrement, l' écologie politique a vu son efficacité se diluer au fil du temps et n'a pu empêcher la dégradation de l'état de la planète, malgré une participation à plusieurs gouvernements, au point de voir ses relations se distendre avec certaines  associations écologistes.

  Sur le plan des idées, l'apport de l' écologie est indéniable.
  Dès la fin des années 60, les écolo-alternatifs ont été les premiers à poser la  question de la croissance, de l’ énergie nucléaire, de la démocratie locale et participative, du progrès social, du travail salarié et de la réduction du temps de travail.
La question de la croissance économique  dont se réclament tous les partis de droite et une grande partie de la gauche a placé  les écologistes dans une position originale, en dehors des partis traditionnels. 

 S'appuyant sur les thèses d' intellectuels se réclamant de l’écologie comme Ivan Illich, 
Georgescu- Roegen, ils  ont fait une critique pertinente  de la société de consommation et ont introduit  l’idée de complexité, la pensée globale,  la nécessité d’agir en pensant sur le long terme. 

  Malheureusement, le message des théoriciens  a été déformé par la médiatisation,  mal compris par une grande partie de la société. Les propositions des écologistes sur la remise en cause du travail salarié, sur la réduction du temps de travail, sur les rapports Nord/ Sud, sont souvent passées inaperçues,  avant d’être reprises par d'autres. 

  Malgré leurs efforts de communication, les propositions faites en faveur d’un autre type de société ont été occultées et les écologistes ont été le plus souvent cantonnés dans  la gestion des questions environnementales.

Ainsi l’intervention sociale des écologistes a-t-elle été perçue comme une action tournant le plus souvent autour de la défense du cadre de vie, de l’environnement. Ce qui n’est pas conforme à la réalité.
Car on ne peut oublier que les écologistes ont contribué par l’ expérimentation sociale à lancer des pistes qui étaient des brèches dans la société capitaliste et qui tentaient de construire une société alternative : coopératives artisanales ou agricoles, radios libres, réseaux d’information, écoles parallèles, diffusion des technologies douces, et plus récemment la mise en place de projets d’économie solidaire, la création de banques solidaires.

Quelles sont les  raisons de cet échec  de l'écologie politique? 

L’incapacité  d'obtenir une forte adhésion à son projet de société alternative peut s' expliquer en partie par le contexte : l’aliénation des esprits marqués par la société de consommation était si forte qu’un projet radicalement opposé était difficilement admis par les syndicats, par les militants de formation marxiste. D'autre part l’aggravation de la crise sociale a mis au second  plan  la question environnementale, alors que le lien entre ces deux crises est évident.
On peut penser aussi que la notion de développement durable soutenue par les écologistes a été un leurre. 
Les mesures préconisées par les sommets mondiaux, par les traités, étaient insuffisantes pour résoudre la crise, et de plus, elles n’ont pas été appliquées par tous les pays. Si les agendas 21 ont permis quelques avancées ici et là, ils n’ont pas traité le fond du problème. 
La remise en cause du capitalisme financier est un préalable à une politique sociale et environnementale réellement écologique.
Sur ce plan, il faut bien constater que certains représentants de l’écologie politique ont contribué à la confusion, qu' il s'agisse des Verts prônant des stratégies divergentes selon leur courant ou de personnalités telles que Brice Lalonde  défendant l' économie libérale. 

Le mouvement écologiste ayant perdu la force contestataire et innovante de ses débuts, il n'est pas étonnant de voir aujourd'hui  monter en puissance  une nouvelle force radicale adaptée  à l'aggravation de la crise écologique: la mouvance se réclamant de la décroissance.


1 commentaire:

  1. "Corinne lepage défendant une écologie très libérale" : c'est bien mal connaïtre corinne lepage, ses positions et ses propositions

    Lisez son dernier livre "vivre autrement" où aller visiter son blog ou encore le site de CAP21 vous verez que vous vous tromper

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