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samedi 24 janvier 2015

Repères n°30 : LES PAYSANS

 
 
                             n° 30
 
Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs  personnels et la théorie.

 L’objectif n°1 de la transition sera de nourrir sainement la population mondiale. Pour cela, la priorité est de préserver les terres arables et de permettre aux paysans de vivre dignement en cultivant de manière écologique.
(Repères n°29)

LA FRANCE RURALE
2. Les paysans


La  révolution industrielle n’a pas seulement pollué les sols et les rivières,  réduit les surfaces labourables, elle a aussi modifié les mentalités.
Rapidement, les villes grossirent parce que les paysans, les ouvriers agricoles  furent remplacés  par des machines ; les artisans, les petits commerçants perdant leur clientèle,    les suivirent. 
L’exode rural a été une catastrophe sur le plan humain.

Celui qui ne voulait pas abandonner la terre fut souvent considéré avec mépris par le citadin.
Les auteurs d’autrefois, en particulier les poètes ( Ronsard, Jean Giono, Pagnol, Francis Jammes, Victor Hugo...), les peintres ( Millet, Van Gogh...) célébraient la campagne et les gens qui y travaillaient. 
Fombeure, poète né dans la Vienne,  dans une famille d’agriculteurs (et ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure) a raconté qu’on se moquait de lui à cause de ses origines.
Les paysans eurent  droit à des appellations peu aimables : « bouseux, cul-terreux, péquenot ..».
Les métiers de la petite paysannerie tentèrent de moins en moins les jeunes. Ils étaient dix millions d’actifs en 1940, il y en a dix fois moins aujourd’hui ( source: Nous paysans, de G.Luneau et J.Bové)
En un siècle, l’agriculture a changé complètement de visage : aux petites structures cultivées de manière naturelle ont fait place les grandes fermes recherchant la productivité la plus forte en utilisant engrais de synthèses et pesticides et en échappant au rythme des saisons.
L’industrie agroalimentaire, avec tous ses scandales récents, notamment dans la production de la viande, est devenue insupportable du point de vue de l’écologie, de la santé et de l’éthique.
L’avenir de l’agriculture ne peut se concevoir que dans un modèle différent.
La FAO (Food and Agriculture Organization) l’a dit avec force : « Pour s'adapter aux conséquences des changements climatiques, nous appelons à une révolution agricole ».
En quoi consiste celle-ci ?
 1. Il faut préserver les sols pour  «permettre à l’écosystème de remplir ses fonctions essentielles » (FAO)
L’urbanisation doit être maîtrisée afin de conserver suffisamment de terres arables.
De meilleures pratiques doivent être mises en place. Il s’agit de revenir à une agriculture naturelle, non pas par un retour en arrière, en utilisant les méthodes intuitives des ancêtres basées sur l’observation, les dictons et les croyances, mais par un développement des connaissances et un partage de celles-ci.
Il faudra aussi que la révolution agricole intègre dès maintenant la nécessité de s’adapter au changement des habitudes alimentaires au cours  de ce siècle qui verra une nette diminution de la consommation de la viande. Faute de quoi une grave crise agricole se produirait.

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