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mercredi 25 avril 2012

Les mythes et leurs dérives

le coq gaulois

Ne nous cachons pas la vérité : il existe depuis des années en France ( et dans de nombreux pays d’Europe) un climat détestable dû à la montée des idées xénophobes et racistes. Le premier tour de l’élection présidentielle l’a confirmé.
On a beau dire qu’il y a derrière le vote d’extrême  droite une expression de colère, de désespoir, de rejet du système, il y a aussi en permanence dans le discours de ses dirigeants la dénonciation de l’immigration et une discrimination d’une partie de la population, selon ses origines et sa religion. Fait plus grave encore, ce discours a été relayé ces dernières années par ceux qui représentent la République.
Le calamiteux débat sur l’identité nationale, voulu à des fins politiciennes, a démontré que les Français ont un problème avec leur passé. Des historiens ou des archéologues tels que Jean-Paul Demoule qui vient d’écrire On a retrouvé l’histoire de France ont expliqué que la France s’est enracinée sur des mythes souvent liés à des batailles ( Vercingétorix, Clovis, Jeanne d’Arc, Napoléon…)
Ainsi, selon JP Demoule, l’idée de « Gaule » telle qu’elle est présentée dans les livres d’histoire est un mythe. « C’était un territoire que se partageaient les Belges, les Aquitains et les Celtes » dit-il (Science et Avenir n° 782)
Pendant des siècles, les Français ont subi dans leur éducation l’influence des mythes bâtis autour de chefs de guerre «qui défendaient vaillamment leur pays» (Jeanne d'Arc) ou partaient à la conquête d’autres territoires ( Charlemagne, Napoléon).
Pendant ce temps, la France se construisait lentement, accueillant sans cesse des gens venus d’ailleurs pour constituer la nation que nous connaissons aujourd’hui.
Mais qu’est-ce  qui fait une nation ? Renan l’a très bien défini :
« Ce n’est pas de parler la même langue, ou d’appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. »

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