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mercredi 4 avril 2012

Le besoin de vérité




Si l’on veut que le débat démocratique soit juste et pertinent, il est nécessaire que les éléments fournis aux citoyens soient conformes à la réalité.  Ce n’est pas le cas actuellement en France.
J’assistais dernièrement, à Paris, à une réunion à laquelle participait le président d’une association d’ingénieurs. Faisant le tour de la situation industrielle secteur par secteur, celui-ci, abordant la question de l’énergie, se lança dans un plaidoyer enflammé en faveur du nucléaire :
— Nous ne pouvons pas nous en passer, dit-il en substance ; sans nucléaire, l’électricité coûterait dix fois plus cher !
Cet homme pensait être sérieux ou bien il se moquait du monde.
Il y a quelques jours, un responsable politique affirmait sans rire que le nucléaire était sûr et qu’il n’avait jamais tué personne.
Prononcer de telles paroles n’est-ce pas mépriser ceux à qui on s'adresse ?
Dans le même registre, le président sortant a plaisanté récemment sur la sécurité de la vieille centrale de Fessenheim . Ces propos ne sont-ils pas déplacés après  Tchernobyl et  Fukushima ? 

La démocratie a besoin de vérité.
On tente de dissimuler les dangers que représente le nucléaire, on cache son prix réel, on ne prend pas en compte les quelque 300 milliards de francs versés au CEA ( Commissariat à l’énergie atomique) entre 1946 et 1992 au titre de la recherche ( source réseau Sortir du nucléaire). Ni les milliards d’euros qui seront nécessaires pour renforcer la sécurité des centrales existantes. Ni le prix de leur démantèlement. Et on  parle encore moins du coût de la gestion des déchets, inconnu à ce jour et laissé aux générations suivantes.

Qu’il s’agisse d’énergie, de transport, d’agriculture ou de tout autre domaine, il est indispensable de connaître le coût réel des politiques afin de prendre les justes décisions. 

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