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mercredi 4 décembre 2013

Silences


" Du silence naît tout ce qui vit et dure ; car c'est le
silence qui nous relie à l'univers, à l'infini, il est la
racine de l'existence et par là l'équilibre de la vie."
( Yehudi Menuhin)



Le silence présente tant de formes qu'on peut selon les circonstances l'aimer ou le détester.

Il y a d'abord le silence antipathique des conspirations, celui des secrets gardés, le terrible silence auquel sont condamnés les opposants dans les régimes autoritaires.
Il y a le silence pesant, celui que décrit Ingmar Bergman dans son film Le Silence et dans lequel deux sœurs font une halte dans une ville inconnue où l'on parle un langage qu'elles ne comprennent pas. Silence synonyme d'incommunicabilité.
Il y a encore le silence qui accompagne les moments où la douleur est si forte que parler devient impossible.

Mais il y a aussi le silence qui évoque le calme, la paix, la plénitude, le silence qu'allait chercher le commandant Cousteau dans les profondeurs de la mer où les bruits de la surface (le chant des vagues qui se fracassent sur les rochers, le cri des cormorans et des mouettes) ne sont plus perceptibles.

Il y a le silence apaisant de la forêt qui crée une atmosphère propice à la rêverie, à la méditation, le silence pénétrant qui règne sur les sentiers isolés, au cœur de la montagne. Ce silence n'est pas seulement une absence de bruits, il est le lien qui nous fait comprendre l'univers. Et puis ce silence profond des déserts où Théodore Monod, en marchant sur le sable, trouvait l'inspiration et nourrissait son humanisme.
Il y a le silence des cathédrales et «  l'instant où le corps s'imprègne du mystère intense  qui l'entoure, pareil à celui des forêts anciennes * ».

C'est ce silence-là que j'aime et que je tente de traduire avec la volatilité des mots.



















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