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mercredi 18 octobre 2017

Etats Généraux de l'alimentation





INTRODUCTION

    L’organisation d’États Généraux de l’alimentation est une bonne initiative car il s’agit là d’une question essentielle. À partir du constat fait sur la situation actuelle qui présente de multiples dangers et des injustices, il faut dans les meilleurs délais prendre, dans tous les domaines concernés qui ne se limitent pas à l’agriculture, des mesures permettant de garantir à tous les habitants de la planète une nourriture saine, équilibrée, produite dans le respect de l’environnement, à un prix abordable.
    On voit tout de suite que cet objectif ne peut être atteint dans le cadre du modèle mondialisé mais on sait qu’on peut dès maintenant agir au sein de structures alternatives pour bâtir de nouvelles perspectives
    L’excellent film  Demain* qui a donné la parole à de nombreux acteurs de la transition a montré qu’il est possible de concrétiser cette utopie : permettre à tous de se nourrir sainement sans dépenser beaucoup d’argent.

Pour que les États Généraux soient utiles il faut que la réflexion s’inscrive dans le contexte plus large de l’Europe et du reste du monde

LA SITUATION ACTUELLE
La question alimentaire révèle d’abord un  profond déséquilibre.
Pour les uns, ceux qui ont la chance d’avoir des revenus convenables, le mot alimentation évoque les plaisirs de la table, les repas sympathiques entre amis ou en famille, de temps à autre les charmes de la gastronomie, jusqu'à ce que surviennent les problèmes de santé qui obligent ceux qui ont forcé trop longtemps sur la bonne chère à respecter les règles de la diététique.
Pour les autres – pauvres des pays du Sud et exclus des pays riches – l'alimentation est un souci permanent. Avoir chaque jour la possibilité de manger à sa faim est pour eux un rêve. Ils sont un milliard à travers le monde à vivre ainsi, dans un état de sous-alimentation. 
Cette situation paradoxale pourrait s'aggraver si les prévisions démographiques à l' horizon 2050 se confirment ( 9 milliards d'habitants prévus).
Nourrir tout le monde suppose que les pays riches changent leurs habitudes : il faut d'abord cesser le gaspillage actuel de la nourriture ( environ un tiers de celle-ci est perdu lors de la transformation, de la distribution puis de la consommation).
Nourrir tous les habitants de la planète est possible si l’on répartit mieux les richesses.

La question alimentaire doit être traitée de manière globale. Elle comprend quatre volets principaux :
1.  La justice, brièvement évoquée plus haut. 
2. L’environnement : le modèle dominant provoque de gros dégâts : pollution des sols, de l’eau, destruction des écosystèmes, appauvrissement de la biodiversité, souffrance des animaux…
Il faut aller vers une agriculture naturelle.
3. La santé : L’emploi de pesticides, d’engrais chimiques, de désherbants par l’agriculture industrielle est dangereux pour les consommateurs et pour ceux qui les utilisent ; de nombreux produits alimentaires sont nuisibles à la santé (présence d’additifs, de colorants, trop de sucre et de graisses…)
Ces pratiques doivent cesser.
4. L’économie : La production alimentaire enrichit les grands groupes pendant que les «  petits paysans » voient leurs revenus diminuer.
Le système agricole actuel n’est plus viable. Il survit artificiellement grâce à des subventions. La grande distribution impose sa loi. C’est l’ensemble du cycle Production – commercialisation – consommation qui doit être revu.





















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