« Je me suis pris à caresser
La mer qui hume les orages…
Miroir ouvert sur ces oiseaux uniques
Qui tremblent d’aise à chaque goutte d’eau.
(extrait de Marines - Paul Eluard)
À
la fin du mois d’août, sur la promenade qui longe la mer, ils
étaient des centaines à marcher sous le soleil dans leurs tenues
légères. Ils étaient encore plus nombreux sur la plage, profitant
des derniers jours de vacances ; la plupart d’entre eux
étaient allongés sur le sable et ne pensaient à rien. Combien
parmi eux n’avaient pas pris le temps de regarder vraiment la mer ?
Aujourd’hui
c’est dimanche. Le ciel est bleu et l’air frais rappelle que
l’automne est de retour. La plage a retrouvé sa tranquillité. Les
promeneurs sont rares. Ce sont des amoureux de la mer qui sont venus
pour la voir une nouvelle fois.
Assises
au pied de la digue, trois jeunes femmes contemplent la mer. À marée
basse celle-ci est loin d’elles. La mer change souvent de couleur ;
cet après-midi elle est bleue et verte. Elles aperçoivent au loin
un mince fil blanc : c’est l’écume des vagues qui viennent
mourir sur le sable. Ces jeunes femmes sont trop loin pour entendre
le chant de la mer mais le spectacle qu’elles ont sous les yeux les
fait sans doute rêver.
J’avance
sur la jetée
et je pense à ceux qui ne verront jamais la beauté du soleil
triomphant à midi sur la mer, à ceux qui n'entendront jamais
la musique des vagues, le murmure du vent sur la dune...
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