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lundi 19 septembre 2011

Présumé coupable ( le film)

CINEMA

Tout le monde a encore en mémoire la tragédie d’ Outreau.
On en parle à nouveau à l’ occasion de la sortie du film Présumé coupable, tiré du livre écrit par l’ une des treize victimes de ce drame,  Alain Marécaux, dont le rôle est interprété de manière très convaincante   par un Philippe Torréton formidable.

On pensait tout savoir de ce fiasco judiciaire. En reconstituant le calvaire d’ un innocent jeté brutalement dans l’ univers des tribunaux et des prisons, le metteur en scène Vincent Garenq nous fait mieux comprendre le fonctionnement d’ un système qui permet à des personnages arrogants, inhumains et irrationnels de briser la vie de personnes innocentes et qui rechignent  à reconnaître leurs erreurs lorsque la vérité a été établie.
Toutes les étapes de la descente aux enfers de cet homme, «  présumé coupable » dès le début,  provoquent la colère et l’ indignation :
L’ attitude des  policiers qui utilisent systématiquement le tutoiement dès l’ arrestation, le manque d’ humanité vis-à-vis des enfants, la pratique de la fouille corporelle…
Le maintien de la garde à vue puis l’ emprisonnement, sans aucune preuve, sur la base de témoignages insensés…  
La vie dans les cellules enfumées, la promiscuité des prisonniers…
L’ entêtement du juge enfermé dans ses certitudes, au point de ne pas s’ apercevoir que le dossier s’ enfonce dans le délire…
Tous ces comportements nous révoltent.
Et on pourrait y ajouter ( le film n’ en parle pas) l’ attitude de l’ ensemble de la presse qui a lancé — tout au moins au début de l’ affaire — les informations les plus insensées sans émettre la moindre réserve et sans respecter la présomption d’ innocence.
On sort de ce film bouleversé. 

On voudrait  qu’  un tel désastre ne se reproduise pas. Mais saura-t-on faire le nécessaire pour cela ?

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