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vendredi 25 octobre 2013

Impressions d'un jour ordinaire

( Dans le brouillard - Sur le marché - Maud Fontenoy) 


Jeudi matin, sur la route qui mène de Boulogne à Hesdin. Une soixantaine de kilomètres à parcourir dans le brouillard. Un exercice que je n'affectionne pas particulièrement. Si les transports en commun étaient mieux organisés j'aurais pris le train, mais dans le cas présent, la voiture est obligatoire.
À plusieurs reprises dans le passé, c'est l'impression de perdre mon temps dans des déplacements trop longs à mon goût qui m'a décidé à arrêter certaines activités. Ce n'est pas le cas aujourd'hui : j'ai rendez-vous avec la presse locale pour présenter le dispositif mis en place par mon association pour aider des demandeurs d'emploi à retrouver un travail. Une action utile, concrète qui mêle la solidarité et la responsabilité vis-à-vis des générations futures ; une action collective menée avec enthousiasme, dans une période qui fait peur à beaucoup de gens car les certitudes du passé sont mortes. Une période qui peut être une chance si la créativité et l'audace permettent de faire bouger les choses et si toutes les énergies se rassemblent.

Dix heures du matin. C'est jour de marché, la place de l'hôtel de ville et les rues adjacentes sont pleines de monde. Je retrouve l'ambiance que j'ai connue lorsque j'étais enfant.
Les gens discutent devant les étals et les camionnettes des commerçants. On entend ici et là des rires. Cette petite ville dont on dit souvent qu'elle est endormie est bien vivante. Il faudrait peu de chose pour qu'elle reprenne espoir, un peu d'imagination pour éviter que les jeunes ne la quittent dans l'espoir de trouver du travail ailleurs.

Treize heures. Je reprends la route. Le brouillard s'est dissipé. J'écoute France Info ; Maud Fontenoy parle de son dernier livre, Ras-le-bol les écolos.
Maud Fontenoy est une jeune femme sympathique. Tout le monde a aimé ses exploits sur les mers. Aujourd'hui son action auprès des jeunes en faveur de la planète est appréciée. La navigatrice nous explique qu'elle en a assez d'entendre les écolos alarmistes, ceux qui ne cessent de culpabiliser les gens ; elle n'apprécie pas ceux qui voient dans l'écologie politique un moyen de faire carrière. Elle a raison de dire qu'«il faut valoriser ce qui fonctionne bien», qu'il faut mettre en avant les initiatives positives.*
Oui il est temps de reprendre confiance.

* Par contre je ne partage pas certaines de ses analyses. J'y reviendrai bientôt

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