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samedi 4 avril 2015

Repères n° 40 : la morale

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs personnels et la théorie.
 n° 40

La morale

La morale «  c'est l'ensemble de ce qu'un individu s'impose ou s'interdit à lui-même ...pour rester fidèle à une certaine idée de l'humanité, et de soi » a écrit Comte-Sponville (*)
Agir selon la morale, c'est donc l'acte d'un être libre qui se sent suffisamment responsable vis-à-vis de l'humanité et de lui-même.

On a beaucoup répété que le problème de la jeunesse d’aujourd’hui, c’est qu’elle n’a plus de repères. C’est en partie vrai. 
Depuis que j’ai ouvert cette rubrique, il y a bientôt un an, je me suis efforcé de montrer que certains repères du passé étaient devenus obsolètes et qu’il fallait tenir compte de l’évolution constatée dans certains domaines (la famille, la hiérarchie) et des connaissances nouvelles (par exemple dans le rapport à l’animal) afin de créer de nouveaux repères.

En ce qui concerne la morale, le bilan est plutôt désastreux. 
Nous vivons dans une  société globalisée qui s’est affranchie des lois de la morale en se donnant pour but principal le profit dans la production, sans tenir compte des conséquences désastreuses qui en résultaient sur le plan social et environnemental.
Certes la morale n’est pas morte. Certaines personnes y sont encore attachées et des parents, des éducateurs, s’efforcent de transmettre des valeurs telles que le respect de soi, la tolérance, la non-violence, la justice, la solidarité...

Mais ces actions louables ne peuvent contrebalancer   le discours que le contexte global véhicule, d’autant plus que la morale se transmet surtout  par l’exemple..
C'est la raison pour laquelle je pense que l’ère nouvelle qui naîtra après la période actuelle dite de transition  devra se bâtir  sur une philosophie de l'action axée sur la morale. Une morale concernant tous les champs possibles : l'économie, la politique, l’environnement et bien sûr chaque individu.

Il ne s’agira pas d’une morale basée comme autrefois  sur la crainte d’une punition divine ou sur la promesse d’une gratification suprême. Ce sera une morale de responsabilité, acceptée librement pour mieux vivre ensemble et pour participer à la construction d’une humanité plus heureuse.

* André Comte-Sponville – Présentations de la philosophie  p.20

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