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jeudi 7 mai 2015

Éléphants

Éléphants
Défense d'une espèce en danger


L'éléphant et l'art : en haut, éléphant d'Asie sculpté dans le
bois; ci-dessous, éléphant en bronze


Lorsque j’étais enfant, comme beaucoup de jeunes, certains animaux vivant dans des contrées lointaines, me fascinaient : l’éléphant, la girafe au cou démesuré, le lion majestueux, le chimpanzé au regard profond.
L’éléphant était celui qui m’impressionnait le plus, non seulement à cause de sa taille - plus de trois mètres au garrot - et de son poids ( à 7 ou 8 ans, on a du mal à apprécier ce que représente une masse de 5 à  6 tonnes)  mais aussi à cause de cette trompe curieuse qui faisait sa particularité.

Je n’ai jamais imaginé un éléphant heureux ailleurs que dans la savane ou la forêt.
Le spectacle de l’éléphant qu'on dresse pour le cirque et qu’on oblige à faire des gestes contraires à sa nature pour plaire à un public m’a toujours offusqué.

J’appris plus tard que l'éléphant a une très bonne mémoire et que son intelligence peut être comparée à celle des hominidés ( il a conscience de lui-même), qu’il est aussi un symbole de sagesse dans la culture asiatique, ce qui n’est pas étonnant : on imagine pas ce mammifère imposant s’agiter de colère ; il représente  la force tranquille.

Leconte de Lisle est sans doute celui qui a su parler le mieux de cet animal.
Dans un long poème intitulé Les éléphants il décrit la longue marche d’un troupeau à travers le désert :

« Celui qui tient la tête est un vieux chef. Son corps
Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine
Sa tête est comme un roc, et l'arc de son échine
Se voûte puissamment à ses moindres efforts. 

Sans ralentir jamais et sans hâter sa marche,
Il guide au but certain ses compagnons poudreux ;
Et, creusant par derrière un sillon sablonneux,
Les pèlerins massifs suivent leur patriarche.
....
Mais qu'importent la soif et la mouche vorace,
Et le soleil cuisant leur dos noir et plissé ? 
Ils rêvent en marchant du pays délaissé,
Des forêts de figuiers où s'abrita leur race.
....
Aussi, pleins de courage et de lenteur, ils passent
Comme une ligne noire, au sable illimité ; 
Et le désert reprend son immobilité
Quand les lourds voyageurs à l'horizon s'effacent.»

Hélas ces animaux splendides qui étaient si nombreux autrefois dans la savane et les forêts africaines, ainsi qu’en Asie ( au début des années 70, on en comptait plusieurs millions) sont menacés d’extinction, certains dès 2025.
Leur ennemi principal : l’homme.
Selon le WWF, plus de 12 000 éléphants sont tués chaque année pour répondre à la demande de  marchés illégaux. 120 tonnes d’ivoire sont vendues  à l’Asie tous les ans.
Le braconnage est une autre menace ; il a pour but de vendre leur viande et  leur peau.
Enfin la perte de certains habitats, fragmentés et détruits par l’homme, contribue à la diminution de l’espèce.

Le rôle de la biodiversité est encore mal compris de nos jours.
La disparition des éléphants serait une catastrophe à laquelle il ne faut pas se résigner.

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