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dimanche 10 mai 2015

Humeurs n°4 : la grande muette

« Ça ne fait rien, nous vivons un temps bien singulier ” 
( Georges Brassens - L’épave)

Les billets regroupés dans cette catégorie illustrent cette sentence qui n’a pas pris une ride depuis 1966



La grande muette, parlons-en

J’entends des partisans de l’ordre et de l’autorité absolue ( celle qui n’admet pas la discussion) réclamer le retour du service militaire.
Leur principal argument est de dire que celui-ci avait l’avantage de réunir toute une classe d’âge, de toutes conditions sociales.

 À‭ ‬ cela on peut répondre qu’il existe déjà d’autres moyens de permettre la mixité sociale : l’école publique, de la maternelle au collège, n’est-elle pas le lieu où se retrouvent des enfants de tous milieux ?  Encore faudrait-il  que certains parents plutôt aisés,  peu enchantés de voir  leur progéniture  côtoyer des enfants du « peuple »,  respectent la carte scolaire.

D’autres lieux permettent aussi la rencontre de milieux différents, en particulier les clubs sportifs dans lesquels on pratique une discipline populaire : le football, le basket, l’athlétisme, le judo, et bien d’autres...

Une autre raison me pousse à ne pas souhaiter le retour du service militaire obligatoire : c’est la conception de l’éducation qui y était donnée.
Mon expérience en la matière est très limitée ; je n’ai connu que  trois jours de  vie en caserne, ceux qui précédaient l’incorporation. Ils ont suffi pour me donner une idée  de la discipline militaire qui ne me convient pas. Pour moi, l’individu est d’abord un citoyen que la hiérarchie respecte et non un exécutant docile.

Et puis, il y a cette pédagogie qui relève parfois du gag et qu’exprime très bien cette question extraite des règlements d’infanterie d’autrefois :
- De quoi sont les pieds ?
Cette phrase est étonnante dans sa construction. Elle interpelle celui qui l’entend ou la lit.
Mais son but  n’est pas de faire travailler l’imagination, puisque ce règlement doit être appris par cœur.
La réponse tombe, inattendue, cocasse : 
- « Les pieds sont l’objet de soins attentifs ».

Une méthode qui donne envie de préférer l’école, malgré les défauts que celle-ci peut avoir !


Commentaires:
Lisiane Albrecht :
La mémoire fait qu'on efface les mauvais souvenirs,.une sorte de nostalgie d'une époque rêvée où tous les hommes de tous les milieux se retrouvaient tous au service militaire pour servir la mère patrie. Sauf que tous les hommes n'y allaient pas: connaitre un colonel aidait bien , soit pour se faire dispenser où avoir une destination choisie . Selon le niveau d'étude nos jeunes étaient soit seconde latte où officier ..je ne pense pas qu'ils vivaient du coup la même chose. Et surtout la démocratie s'arrêtait à la porte des casernes... 

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