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mardi 20 mai 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 21 )


À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.


Question de vocabulaire
On connaît tous l'importance du choix des mots quand on veut communiquer. 
Lorsque François Hollande, s'exprimant il y a quelques jours à la télévision, déclare que le programme qu'il a présenté pendant la campagne de 2012 n'était pas « étincelant », tout le monde se rend compte aussitôt qu'il vient de faire une bourde.
C'est dans un souci de communication que le mot « contribution » a été préféré à « impôt ». Dans le premier cas, on veut donner l'impression que celui qui paie le fait de bon cœur, alors que dans le second cas on affiche l'idée que cela lui est imposé.
Il en est de même avec l'écotaxe qui avait mobilisé de nombreux Bretons contre elle. On parle désormais d'éco-redevance, en espérant que celle-ci sera plus facilement acceptée.


Action et écriture
Dans son livre Hôtel de l'insomnie, Dominique de Villepin écrit :
« Entre l'action et l'écriture, pour l'homme d'engagement, il n'existe pas de rupture, mais une même quête tenace de paix et de lumière .» 
Je partage globalement cet avis. Mais quand la volonté d'agir conduit l'homme ou la femme à choisir la voie de la politique jusqu'aux niveaux les plus élevés, il me semble difficile de concilier l'exigence de l'écrivain – et surtout celle du poète qui nous entraîne dans un univers ignorant les clivages politiques, un univers qui rassemble tous ceux qui cherchent dans les mots l'expression de la beauté ou de la spiritualité – et l'âpreté du pouvoir.
Il s'agit de deux mondes différents. Dominique de Villepin a pu s'en rendre compte quand il a exercé des fonctions ministérielles.
D'autre part, si l'écrivain a écrit sur Baudelaire, Rimbaud, René Char, Neruda, Saint-John Perse... des lignes admirables qui peuvent faire l'unanimité, il est clair que son action politique n'a pas connu le même sort.

Internet et rumeurs haineuses
Le phénomène de la rumeur qui vise à discréditer telle ou telle personne n'est pas nouveau mais, avec Internet, il a pris ces dernières années un autre visage.
Chaque jour, des informations fausses, des rumeurs ignobles, circulent sur le web. Des mensonges proférés par des personnages en quête de publicité, par des individus partisans de théories haineuses, sont relayés – sans vérification – par de pseudo-intellectuels, par des journalistes aigris, par des blogueurs racoleurs.
Faut-il accuser Internet de ces effets néfastes d'une expression qui s'égare ?
Bien sûr que non ; seule la médiocrité de certains humains est responsable de cette dérive. Celle-ci n'empêchera pas l'humanité d'avancer progressivement vers plus de fraternité en respectant les différences de chacun et les richesses de chaque culture.





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