Rechercher dans ce blog

mardi 21 juillet 2015

Carnet de bord : Entre farniente et réalité

Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but  de faire entendre « la rumeur du temps présent ».


 À l’heure où des vacanciers chanceux poursuivent leur bronzage sur des plages ensoleillées, où d’autres, assis confortablement à l’ombre d’un pommier, sont plongés dans la lecture d’un des vingt romans  qu’ils ont emportés dans leur valise parce que la critique les avaient encensés, le monde poursuit sa marche chaotique, entre décisions absurdes et injustes

C’est la période que les gouvernements - profitant de la torpeur générale -  choisissent pour faire passer subrepticement des textes qui risquent de ne pas enchanter les citoyens. 
Cette année encore, le procédé a été utilisé, au détour de la loi fourre-tout dite loi Macron, et cette fois sans vote car l’article 49-3 de la Constitution a été utilisé, pour relancer le projet  de centre de gestion des déchets ( de haute activité à vie longue) de Bure, dans la Meuse.
Ce dossier qui a vu le jour au début des années 90 s’était heurté à l’opposition d’associations et d’élus  qui refusaient que la France devienne, selon l’expression de Greenpeace “ la poubelle  de l’Europe”.   Ce passage en force est d’autant moins compréhensible qu’il tourne le dos à l’esprit de la transition énergétique et à la nécessité de ne prendre aucune décision dont les générations futures pourraient souffrir.

L’absurdité du système qui dicte les décisions au niveau mondial, on la retrouve dans la colère des agriculteurs qui se plaignent de l’attitude des grandes surfaces à leur égard.
Voir les choses ainsi, c’est prendre le problème d’une manière simpliste, sans aucune chance de trouver de solution durable.
Toute personne de bon sens reconnaît l’importance de l’agriculture qui a pour rôle de nourrir les populations. La question agricole doit être une des priorités de ce siècle.
Mais chacun sait aussi que la façon de produire nos aliments n’est pas compatible avec les exigences environnementales actuelles. Cela est vrai pour les fruits et les légumes, mais plus encore pour la viande et les produits laitiers.
Ignorer, comme le font les dirigeants de tous les pays, l’impact sur le réchauffement climatique  de la production de viande dans le cadre d’une agriculture industrielle, c’est fermer les yeux sur une réalité dont on paiera les conséquences dans un avenir proche. Passer rapidement à un autre modèle agricole  s'impose.

C’est le temps des vacances ; tout le monde souhaite en profiter, c'est compréhensible. Mais les réveils sont parfois douloureux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues