Rechercher dans ce blog

samedi 25 juillet 2015

Les peintres du 19e siècle et les arbres n° 3

«... J’ai pris racine au milieu des vieux arbres. 
Et lentement ils m’ont appris à vivre.»
(Le vieux sage - 2010)

PEUPLIERS AU BORD DE L'EPTE ( Philadelphia Museum Art


L’arbre a beaucoup inspiré les poètes et les peintres. Les impressionnistes qui peignaient au milieu de la nature ont, plus que les autres, été sensibles à la beauté des saules, des chênes, des oliviers...

L’Homme  entretient avec l’arbre des liens forts qui viennent de loin. Il sait ce qu’il lui doit, même si trop souvent il a tendance à l’oublier.
Fernand Gregh sentait l’arbre « respirer, lent, de toutes ses feuilles...», Jean Richepin était triste de le voir finir sa vie dans un âtre.*

Les peupliers
Monet  qui trouvait son inspiration dans les thèmes les plus variés a souvent placé des arbres dans ses tableaux. Il a notamment réalisé une série de 23 toiles représentant   une rangée de peupliers au bord de l’Epte ( affluent de la Seine), peints entre l’été et l’automne 1891. La variation des saisons l’intéressait beaucoup. Il a expliqué sa motivation dans une lettre écrite en novembre 1891 :                            
  « Je me suis encore escrimé tant bien que mal avec l'admirable motif de paysage que j'ai dû faire par tous les temps afin d'en faire un qui ne soit d'aucun temps, d'aucune saison.»

Dans le tableau que vous avez sous les yeux, on est d’abord frappé par la sobriété des couleurs, peu nombreuses et presque ternes. Seules apparaissent quelques taches rouges.
Le tronc des peupliers est très long et leur reflet dans l’eau accentue l’impression de grandeur ; les arbres paraissent fragiles, le feuillage est peu abondant.
Le peuplier n’a peut-être pas la beauté du chêne ou du bouleau, mais cet élan surprenant vers le ciel lui donne un caractère particulier.

Les pommiers
Camille Pissarro aimait  les paysages ruraux et les gens qui travaillent dans les champs. Il a maintes fois posé son chevalet dans un verger pour y peindre des pruniers, des pommiers...
Il s’était installé  en 1866 à Pontoise, puis à Louveciennes et à partir de 1884 à Eragny -sur-Epte. C’est là qu’il a peint les pommiers en fleurs ci-dessous :



Pissarro était un anarchiste engagé. On peut penser que cet esprit libertaire a influencé sa peinture. En effet, il se libère davantage que Manet et Monet des règles anciennes. Les feuilles, les fleurs et l’herbe sont brossées à gros traits, les personnages sont esquissés, les visages délaissés. Le peintre met en avant les couleurs ; celles-ci sont éclatantes.
Pissarro a révolutionné la peinture.

* Jean Richepin : La plainte du bois


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues