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samedi 4 juillet 2015

Humeurs : Où va la télé ?

 « Ça ne fait rien, nous vivons un temps bien singulier ”
( Georges Brassens - L’épave)

Les billets regroupés dans cette catégorie illustrent cette sentence qui n’a pas pris une ride depuis 1966.
Ces billets d'humeur ne cherchent pas forcément l'objectivité.



Où va la télé ?

Politis vient de consacrer un numéro spécial à l’avenir de la presse, un hors-série  que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à l’univers médiatique.
Si la presse d’aujourd’hui est confrontée au changement des habitudes dû aux évolutions technologiques, elle souffre surtout de sa dépendance au pouvoir des financiers et des grandes entreprises.

En ce qui concerne la presse écrite, on ne peut exiger d’elle l’objectivité, la plupart des journaux défendant des opinions bien arrêtées ( le lecteur du Figaro et celui de l’Humanité savent qu’ils liront des analyses  différentes). Dans tous les cas, ce qui doit être défendu, prioritairement, c’est la liberté du journaliste.

Le bruit fait cette semaine autour des Guignols de Canal + ( qui finalement devraient poursuivre l’aventure dans un autre format ) me conduit à poser la question :
Où va la télé ?

En effet, au-delà de la question de la liberté d’expression posée par l’arrêt possible de cette émission, cet épisode a révélé au grand jour le rôle joué  par les riches industriels qui sont à la tête de chaînes de télévision privées. Leur pouvoir est énorme : ils peuvent brutalement mettre à la porte un dirigeant de leur chaîne ou un journaliste. Ils imposent - et ne s’en cachent pas - leur façon de voir qui est la rentabilité avant tout, au mépris des missions qu’on attend normalement de la télé, outil d’information, de culture et de distraction.

Je n’ai aucune nostalgie de la télé d’autrefois, de l’époque où il n’y avait qu’une chaîne et où les ordres venaient du gouvernement. Si l’information était « sous tutelle », il faut cependant reconnaître qu’il y avait de bons programmes dans des domaines variés ( le documentaire, la culture, les variétés), parfois une  créativité étonnante ( avec par exemple Jean-Christophe Averty).
Nous avons eu de grands hommes de télévision : Pierre Dumayet, Pierre Desgraupes, Jacques Chancel...
Aujourd’hui, la télé est faite par des hommes d’affaires. Même les chaînes publiques voient leur destinée confiée à des gestionnaires.
Ne soyons pas alors étonnés qu’on nous propose des programmes médiocres, racoleurs, sans inventivité : des séries américaines, des variétés basées sur la promotion d’artistes, des rediffusions lassantes, des intrigues policières à foison, de la téléréalité...Des programmes interrompus par une publicité de plus en plus invasive, en particulier dans les chaînes d'info en continu.

Où va la télé, qui est déjà tombée bien bas ?
- Assurément dans la mauvaise direction.

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