Barbara W.H.
Chronique n° 18
Comment réussir la transition
La France n’est pas la seule à négliger les questions écologiques. Les dirigeants de la plupart des pays ne placent pas l’écologie dans leur priorité. Il n’est pas étonnant que les conférences sur le climat se soient limitées jusqu’à présent à des discours alors qu’il fallait prendre des mesures d’urgence.
Dans ce contexte peu encourageant, l’espoir vient des jeunes et des citoyens qui agissent en France et à travers le monde pour lutter pour le climat. Cela montre qu’il y a heureusement des gens qui ne se résignent pas à voir l’état de la planète se dégrader à grande vitesse.
Les manifestations sont une première étape. Mais que sera la suite ? Comment obtenir les décisions nécessaires dans un délai assez court ? Comment dans le même temps réussir à convaincre le maximum de personnes de changer leurs habitudes, de réduire leurs déplacements en avion et en voiture, de manger moins de viande (même si l’on note une diminution de la consommation) parce que la production industrielle de celle-ci est un désastre pour l’environnement, de boycotter les produits issus de l’agriculture intensive qui gaspille l’eau, pollue l’air, les rivières et les mers ? Comment concilier les libertés individuelles avec la nécessité d’agir ? Autant de questions qui demandent une réponse.
Les révolutions violentes ne sont plus acceptables. Nous savons qu’il faut changer d’ère. Comme je l’écrivais dans La société conviviale " il nous reste à inventer la méthode qui permettra de réussir la transition vers une société répondant aux besoins des siècles futurs".
Le changement radical sera une révolution écologique s’appuyant sur des formes d’action pacifiques telles que la désobéissance civile.