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samedi 30 mai 2009

SAUVER LES FORETS



SAUVER LES FORETS POUR SAUVER LE CLIMAT

Les conséquences de la déforestation tropicale sur l'environnement
mondial (elle est à l' origine de 20% des émissions de gaz à effet de serre)
sont dramatiques sur le plan écologique.

Le prochain sommet des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra en
décembre à Copenhague aura une importance capitale.
A l' occasion de ce sommet et de la loi sur le bois qui est en discussion au sein de l' Union
européenne, Greenpeace a lancé un appel pour stopper la déforestation d' ici 2020.
Plus les citoyens du monde seront nombreux à signer cet appel aux décideurs politiques, plus
les chances de sauver les forêts seront grandes.


vendredi 29 mai 2009

Regard sur l' école



«  Vouloir assurer l'éducation universelle par l'école représente un projet irréalisable; 
les chances de réussite seraient plus grandes si c'était là l'affaire d'organismes 
orientés dans la direction inverse de celle prise par l'école d'aujourd'hui. En effet, 
il ne suffit pas de vouloir modifier l'attitude des professeurs face aux élèves, ni
d'avoir recours à un matériel pédagogique, électronique ou non, sans cesse plus 
encombrant, ni encore de vouloir étendre la responsabilité du pédagogue jusqu'à 
lui permettre d'envahir la vie privée de ses "disciples". Ces efforts-là ne sauraient
conduire à l'éducation Universelle.  »  
                               Ivan Illich.

Depuis qu'  Ivan Illich a écrit  son livre « Une société sans école » (1971), la situation du système 
scolaire ne s' est pas améliorée, bien au contraire. Les évènements de ces dernières semaines ont
mis en évidence les tendances sécuritaires ministérielles. La répression n' est sûrement pas le meilleur
pilier d' une bonne politique  éducative.

Lorsqu' on observe l' évolution de l' institution, de Jules Ferry  à nos jours, on fait le constat que le
système éducatif s' est toujours  adapté  aux valeurs prônées par la société de son temps: à la fin
du 19e siècle il enseignait le patriotisme et parlait du colonialisme sans en faire la moindre critique. 
Les leçons de morale mettaient l' accent  davantage sur l' obéissance et le respect de la hiérarchie
que sur le développement de l' esprit critique. L' enseignement s' est adapté également aux  besoins 
économiques, et cette  tendance  va en s’ aggravant actuellement  avec l’entrée de la publicité dans 
les écoles,  contribuant à l' aliénation de générations entières.
On peut  aussi reprocher à l‘institution son incapacité  à réduire le fossé entre les élèves de milieux 
favorisés culturellement ou financièrement et ceux  venant de milieux défavorisés ( à part quelques
exceptions ).
Cela  résulte  d’ une part d' une politique sociale insuffisante pour réduire les handicaps  des enfants
avant leur entrée à l' école, et d' autre part d' une conception conservatrice de l’ Education nationale
qui, dans les critères d' évaluation, ne  prend pas en compte ( ou insuffisamment) certaines
compétences ( habileté manuelle, qualités relationnelles, aptitudes artistiques, par exemple ). Comme
l' écrivait Illich, il faut rendre à la vie sociale, au travail, au loisir, leur valeur éducative.

L' Etat centralisateur a combattu avec acharnement, par le biais de l' école, les langues régionales,  patois et dialectes, porteurs de cultures  riches du point de vue linguistique.
L' enseignement, surtout au niveau universitaire, a tendance à enfermer les élèves dans un moule qui est celui de la pensée unique et de la docilité.
L’ école maternelle mise à part, les capacités de création et d’innovation des élèves ont été trop souvent étouffées.
Enfin  l' école a contribué à véhiculer une conception masculine  de la culture. Rappelons les programmes restrictifs pour les filles sous Jules Ferry, les a-priori machistes rencontrés dans les manuels scolaires.

Bien sûr, cette critique vise l’ institution et son cadre pesant,  l’ Education nationale. Des enseignants ont eu le courage d' explorer d' autres pistes que les voies officielles. Parmi eux Célestin Freinet et son épouse Elise.  
Freinet ( 1896-1966) , influencé par les travaux de Dewey, a mis au point une pédagogie basée sur
l' expression libre des élèves, l' organisation du travail en équipes ( apprentissage de la démocratie)
et du travail individualisé qui   conduit à l' autonomie.
Mais cette pédagogie révolutionnaire ne plut pas à sa hiérarchie et il dut quitter l' Education nationale.
Et il faut bien reconnaître que malgré leur dynamisme, les partisans de Freinet restent de nos jours très minoritaires.

Quelle école pour demain?
L’ école alternative devrait s' inspirer de la pédagogie de Freinet. Par ailleurs, elle  doit être conçue dans le cadre d’un grand service public chargé de l’éducation permanente, celle-ci intervenant tout au long de l’existence et s’ appuyant sur  l ’école, en liaison avec des organismes mis en réseaux et sur l' auto-formation à laquelle chacun aurait été préparé.
Cela suppose une remise en cause d' un système dans lequel  les années de scolarité obligatoire déterminent à tout jamais l' avenir des jeunes et la mise en place d' une véritable formation permanente, conviviale,  en prise direct avec la réalité de la vie et l’expérience et s' appuyant sur des réseaux qui mettraient en rapport les détenteurs et demandeurs de connaissances et d’informations. 

lundi 25 mai 2009

Regard sur l' écologie politique



Les écologistes ont fortement contribué au développement des
énergies renouvelables.

   En France et ailleurs, le bilan de l' écologie politique s'avère, après trois décennies d' existence, plutôt mitigé.
  Si elle était porteuse d'idées nouvelles et d'une volonté de faire de la politique autrement, l' écologie politique a vu son efficacité se diluer au fil du temps et n'a pu empêcher la dégradation de l'état de la planète, malgré une participation à plusieurs gouvernements, au point de voir ses relations se distendre avec certaines  associations écologistes.

  Sur le plan des idées, l'apport de l' écologie est indéniable.
  Dès la fin des années 60, les écolo-alternatifs ont été les premiers à poser la  question de la croissance, de l’ énergie nucléaire, de la démocratie locale et participative, du progrès social, du travail salarié et de la réduction du temps de travail.
La question de la croissance économique  dont se réclament tous les partis de droite et une grande partie de la gauche a placé  les écologistes dans une position originale, en dehors des partis traditionnels. 

 S'appuyant sur les thèses d' intellectuels se réclamant de l’écologie comme Ivan Illich, 
Georgescu- Roegen, ils  ont fait une critique pertinente  de la société de consommation et ont introduit  l’idée de complexité, la pensée globale,  la nécessité d’agir en pensant sur le long terme. 

  Malheureusement, le message des théoriciens  a été déformé par la médiatisation,  mal compris par une grande partie de la société. Les propositions des écologistes sur la remise en cause du travail salarié, sur la réduction du temps de travail, sur les rapports Nord/ Sud, sont souvent passées inaperçues,  avant d’être reprises par d'autres. 

  Malgré leurs efforts de communication, les propositions faites en faveur d’un autre type de société ont été occultées et les écologistes ont été le plus souvent cantonnés dans  la gestion des questions environnementales.

Ainsi l’intervention sociale des écologistes a-t-elle été perçue comme une action tournant le plus souvent autour de la défense du cadre de vie, de l’environnement. Ce qui n’est pas conforme à la réalité.
Car on ne peut oublier que les écologistes ont contribué par l’ expérimentation sociale à lancer des pistes qui étaient des brèches dans la société capitaliste et qui tentaient de construire une société alternative : coopératives artisanales ou agricoles, radios libres, réseaux d’information, écoles parallèles, diffusion des technologies douces, et plus récemment la mise en place de projets d’économie solidaire, la création de banques solidaires.

Quelles sont les  raisons de cet échec  de l'écologie politique? 

L’incapacité  d'obtenir une forte adhésion à son projet de société alternative peut s' expliquer en partie par le contexte : l’aliénation des esprits marqués par la société de consommation était si forte qu’un projet radicalement opposé était difficilement admis par les syndicats, par les militants de formation marxiste. D'autre part l’aggravation de la crise sociale a mis au second  plan  la question environnementale, alors que le lien entre ces deux crises est évident.
On peut penser aussi que la notion de développement durable soutenue par les écologistes a été un leurre. 
Les mesures préconisées par les sommets mondiaux, par les traités, étaient insuffisantes pour résoudre la crise, et de plus, elles n’ont pas été appliquées par tous les pays. Si les agendas 21 ont permis quelques avancées ici et là, ils n’ont pas traité le fond du problème. 
La remise en cause du capitalisme financier est un préalable à une politique sociale et environnementale réellement écologique.
Sur ce plan, il faut bien constater que certains représentants de l’écologie politique ont contribué à la confusion, qu' il s'agisse des Verts prônant des stratégies divergentes selon leur courant ou de personnalités telles que Brice Lalonde  défendant l' économie libérale. 

Le mouvement écologiste ayant perdu la force contestataire et innovante de ses débuts, il n'est pas étonnant de voir aujourd'hui  monter en puissance  une nouvelle force radicale adaptée  à l'aggravation de la crise écologique: la mouvance se réclamant de la décroissance.


samedi 23 mai 2009

L' ENCLOS


Parfois, quand leur mémoire caduque
ne connaît plus le goût des grands espaces,

subrepticement, des chevaux fatigués
accrochent aux barbelés de l' enclos
un brin de  rêve.

jeudi 21 mai 2009

En finir avec le productivisme


" La vraie richesse est ailleurs, dans les activités bénévoles qui créent du lien social par exemple"



L'état de la planète nécessite une remise en cause du productivisme.

Produire toujours plus, sans fin et sans tenir compte de la nature des productions, tel est le credo de la croissance. On sait les dégâts causés du point de vue social, humain et environnemental par le système économique qui s' appuie sur cette croyance et auquel il continue de croire malgré ses échecs.
La croissance économique étant un " accroissement à moyen et long terme des productions nationales", on ne peut accepter que cet accroissement n'ait pas de limites alors que nous vivons sur une terre limitée.
Remettre en cause la croissance en s' attaquant aux productions polluantes, en ralentissant le prélèvement des ressources naturelles est une mesure nécessaire, pour des raisons écologiques et sociales. En effet, contrairement à ce qu'affirment ses zélateurs, la croissance économique ne réduit pas la pauvreté ni les inégalités, que ce soit à l'intérieur des pays développés ou dans les pays du Sud. Elle ne fait que profiter aux spéculateurs.

Nous devons aborder la question de la consommation et de la production en tenant compte de leur aspect qualitatif. Il s'agit certes de consommer moins dans les pays riches mais aussi de produire autrement, de distribuer autrement, de consommer autrement, tout en partageant mieux les richesses. La décroissance, mot obus comme l' écrivait Paul Ariès, n' est pas une récession, un retour en arrière.
Equitable et sélective, elle suppose que nous portions une attention particulière à la satisfaction des besoins vitaux: santé, éducation et culture, alimentation, dans les pays riches comme dans les pays pauvres.


mardi 19 mai 2009

Réhabiliter la politique



"Je ne m'occupe pas de politique", 
c'est comme si vous disiez "Je ne m'occupe pas de la vie".

                                  Jules Renard ( Journal)


La politique est indispensable pour préserver la paix, les libertés, pour créer,
par le biais des lois, un cadre fixant les règles  qui touchent à notre vie quotidienne,qui garantissent à tous les mêmes droits. On ne peut donc se passer d' elle.
Pourquoi alors tant de citoyens s' en détournent, ne se sentent pas concernés par les débats qui précèdent les élections ( comme c' est le cas actuellement avec les élections européennes) et se réfugient dans l' absention?
On pourrait penser que ce désintérêt est lié à la montée des individualismes.
C' est sans doute vrai en partie. Cependant la vitalité des associations menant des actions de solidarité ou défendant l' environnement prouverait plutôt le contraire.
Alors, n' est-ce pas tout simplement, parce que la politique les déçoit?
   D' abord parce que, depuis des décennies, la démocratie représentative a montré ses limites. Les citoyens d' aujourd' hui ont davantage d' exigences démocratiques que par le passé. Un vote tous les cinq ou six ans ne leur suffit plus, ils souhaitent être informés et s' exprimer dès qu' un projet voit le jour.
Devant la gravité de la crise économique ou écologique,ils ressentent l' impuissance des élus face à un système économique que peu d' entre eux remettent en cause.
D' autre part, combien d' élus ayant une vision réduite au court terme ( généralement limitée à leur prochaine réélection) ont le courage de prendre des décisions courageuses et impopulaires?
Dans le système français, l' élection présidentielle aggrave la situation. Le débat politique est phagocyté par la compétition qui met  aux prises les deux  partis les plus forts. Quelle que soit l' élection, cette compétition est toujours présente en arrière-plan.
La réhabilitation de la politique passe nécessairement par un changement des comportements, par de nouvelles pratiques.
Il s' agit là d' un exercice difficile. Jusqu' à présent, ceux qui ont déclaré vouloir faire de la politique autrement ont fini par ressembler à leurs aînés.
Si quelques mesures  peuvent contribuer à réhabiliter  la politique ( instituer le mandat unique, limiter à deux le nombre des mandats), l 'essentiel me paraît relever de l' éthique.
Par exemple, l' engagement solennel d' un candidat à tenir ses promesses ne contribuerait-il pas fortement à redonner de la crédibilité aux politiques?

vendredi 15 mai 2009

REFUGIES ECOLOGIQUES





Le changement climatique n' est pas seulement une menace environnementale.
Il est aussi un grave problème humain qui va prendre de l'ampleur dans les prochaines décennies. D'ores et déjà, le nombre de réfugiés écologiques
s'élèverait à plus de 25 millions et la bataille pour l' accès à l'eau potable est déjà entamée.
Selon une étude des Nations Unies parue en 2005, il y aura à travers le monde 250 millions de personnes obligées de quitter leur pays à cause de la modification du climat. Celle-ci entraînera une montée des océans, une avancée des déserts et l' assèchement de lacs ou de mers qui s'ajouteront aux phénomènes en cours: déforestation, érosion et pollution des sols.
Le professeur Hans Schnellnhuber, du Goethe Institute, estime pour sa part que " si le réchauffement climatique n'est pas jugulé, des états fragiles et vulnérables, qui sont déjà aujourd'hui assez mal gérés, pourraient imploser sous la pression du réchauffement global, puis générer des ondes de choc vers d'autres pays".
Le dérèglement climatique constitue donc également une menace pour la paix.
Les prochaines décennies s'annoncent de manière tragique pour une grande partie de la population mondiale qui souffrira de la dégradation des eaux douces, du déclin de la production alimentaire, de l'augmentation des tempêtes et des inondations.
Les zones à fort risque d'insécurité sont d' abord l'Afrique, la région Sahélienne et la Méditerranée. Viennent ensuite : l'Asie Centrale, l'Inde, le Pakistan, le Bangladesh, la Chine, certaines parties des Caraïbes et du golfe du Mexique, les régions andines et amazoniennes de l'Amérique latine.
D' une manière générale, on constate que ce sont les régions qui souffrent déjà de la pénurie d'eau, de la baisse des récoltes, qui risquent de voir leur situation s' aggraver
par l'interaction des différents phénomènes qui contribueront à rendre leur situation invivable: risques de crise politique, pression migratoire, sécheresse, croissance démographique, baisse des ressources agricoles.

En Asie centrale, par exemple, le recul des glaciers va aggraver les tensions sur l'eau et avoir des répercussions sur l'agriculture tandis que l' Inde, le Pakistan, le Bangladesh subiront les conséquences du retrait glaciaire dans l'Himalaya: difficultés d' accès à l' eau
pour des millions de personnes, modifications de la mousson annuelle, menaces de cyclones au Bengale.
En Chine, la crise environnementale s'aggravera, entraînant une augmentation de la désertification et de la pénurie d'eau dans plusieurs régions tandis que la côte Est devrait voir monter.

Cette vision apocalyptique du monde de demain ne sort pas hélas des élucubrations d'un auteur de science-fiction ou d' un cinéaste. Elle s' appuie sur des observations
sérieuses de scientifiques.
C'est pourquoi la prochaine Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009 revêt une grande importance.
Il faut que la mobilisation des associations de défense de l'environnement, des syndicats, des associations de solidarité internationale, et plus généralement de tous les citoyens soit la plus forte possible pour peser sur les décisions du sommet de Copenhague de décembre.


mercredi 13 mai 2009

Soleil carré



                 SOLEIL CARRÉ                           

    Léonce  Bourliaguet ( 1895-1965) était un pédagogue mais surtout un délicieux écrivain doté d'une grande imagination. Si son oeuvre est mal connue, beaucoup de personnes ont eu l' occasion d'en lire des extraits dans leur livre de lecture, à l'école primaire.

   Dans un de ses livres, Bourliaguet  raconte l'histoire d'une famille de poules qui a toujours vécu dans une cave où la lumière passait par une ouverture carrée pratiquée dans l'un des murs.
   L'une des poules ayant toujours vu le soleil à travers ce trou était persuadée que le soleil était carré et elle est morte avec cette certitude. 

 Ce conte pour enfants me semble être une belle allégorie pour stigmatiser la société moderne où des milliers d'images provenant de la pub, des télés et autres médias enferment les gens dans un univers aliénant.

mardi 12 mai 2009

LES JEUNES ET L' EMPLOI

JEUNESSE


L'écologie n'a pas pour seule finalité la préservation de l'environnement. Elle se préoccupe aussi des équilibres sociaux et humains. La volonté de réduire les pollutions, de préserver les  ressources naturelles, conduit à remettre en cause le système productiviste et son fondement, la priorité  accordée au profit, une doctrine dont on constate chaque jour les dégâts: un appauvrissement des pays du Sud qui s' amplifie, une exclusion de plus en plus importante dans les pays développés.
Ceux qui sont le plus frappés par la crise économique sont les plus vulnérables.
Et parmi eux, les jeunes.
Les obstacles qu' ils rencontrent dans leur recherche d' emploi sont multiples.
Dès le départ, ils sont confrontés à une inégalité sociale que l' école ne parvient pas à réduire.
En dehors de réussites individuelles qui sont l'arbre qui cache la forêt, les élèves de milieu modeste accèdent plus difficilement à des postes à haute responsabilité que ceux issus de milieu aisé.
La question de l'orientation scolaire reste préoccupante.
De nombreux jeunes se lancent dans une formation sans avoir bâti leur projet professionnel, sans connaître les  débouchés possibles de cette formation. Le nombre de jeunes sortant du système scolaire reste par ailleurs trop élevé.
Lorsqu' ils recherchent  un premier emploi, certains jeunes cumulent plusieurs handicaps: problèmes personnels ( addictions diverses par exemple), problèmes familiaux, manque de mobilité lié à l'absence de ressources qui les empêche de louer un logement, qui restreint leurs déplacements, autant de problèmes sociaux que les structures officielles ne peuvent régler.

Enfin, chaque jeune, qu' il soit diplômé ou non, est confronté à la frilosité d' employeurs qui rechignent à embaucher une personne sans expérience professionnelle.  D' autres, qui voudraient reprendre une formation par alternance, ne trouvent pas d' employeur.
Dans ce système profondément injuste, les plus débrouillards, les plus chanceux s' en sortent. Mais que deviennent les autres? 




dimanche 3 mai 2009

RUPTURES 5: LE MANUEL ET L' INTELLECTUEL




Dans un billet intitulé " Le temps des ruptures",  j' écrivais dernièrement:
"Si l'on cherche à comprendre la crise que nous traversons actuellement, 
on constate que cette crise est multiforme et que, dans la plupart des domaines, 
nous vivons une époque de ruptures."
Après avoir évoqué la rupture entre générations, entre l' homme et la nature, l' école 
et l' entreprise, je parlerai aujourd' hui de la rupture entre le manuel et
l' intellectuel, une fracture qui cause bien des dégâts dans la société
d' aujourd'hui, le plus grave étant selon moi les erreurs d' orientation scolaire
qu' elle provoque.
Le formatage  des esprits dû à la société de consommation n' épargne pas
les enseignants et touche la plupart des familles. Dans un souci d' ascension
sociale, les travailleurs manuels souhaitent que leurs enfants occupent plus tard
un poste plus élevé que le leur. Pour la plupart des parents exerçant une profession
intellectuelle, l' orientation d' un enfant vers un métier manuel est 
vécu comme un échec. Dans un cas comme dans l' autre, le choix d' une
formation technique ou d' un métier manuel se fait le plus souvent par
défaut.
En dehors de ce fait de société, il faut aussi noter la part de responsabilité
qui incombe à l' enseignement, trop axé sur l' abstraction, au détriment 
d' autres formes d' intelligence ( habileté, relationnelle...) qui sont négligées.

Il est temps de sortir de cette opposition caricaturale entre l' intellectuel
qui pense et le manuel qui utilise sa force physique. Dans le travail mais
aussi en dehors, à la maison, dans les loisirs, l' intellect et le geste
opèrent un métissage permanent.
Dans une entreprise ou dans un service - l' hôpital par exemple - c' est la
complémentarité des deux qui assure son bon fonctionnement.

J' ai toujours pensé qu' il valait mieux être un menuisier heureux  dans son
travail qu' un professeur malheureux, qu' il valait mieux devenir un bon 
électricien   plutôt qu' être un mauvais médecin

Réhabiliter les métiers manuels est une nécessité. Cela passe aussi par une
reconnaissance au niveau des salaires. Les écarts constatés de nos jours
sont inadmissibles. Pour changer les choses, inspirons-nous de l' esprit des
SEL (Système d' échange local)  dans lesquels un service 
a la même valeur, quelle que soit la profession de celui qui le reçoit ou le rend.


vendredi 1 mai 2009

ART DE VIVRE: LE JARDIN



J' imagine difficilement vivre dans une maison sans jardin.
Pour moi, le jardin est le prolongement naturel de la maison.
Dès que le temps le permet, on mange dehors, on s'y repose, on y lit et régulièrement on y travaille.
C' est sans doute à cette période de l' année que le jardin
est le plus beau. Les dernières pluies ont bruni la terre, ont
reverdi l' herbe. Les plantes aromatiques ont repris vigueur,
les premières feuilles sortent des graines. Les parterres
sont colorés et surtout c' est en ce moment que le lilas mauve fleurit. Tout le long de la haie où vivent quelques-uns de ces arbustes, on sent son   agréable parfum.

Bien sûr, aucun pesticide, aucun fongicide, aucun insecticide ne pénètre ici. C'est un jardin à l'ancienne où les déchets compostés et la cendre du poêle à bois retournent à la terre.
Celle- ci est enrichie également par des engrais verts tels
que la moutarde et la phacélie ( phacelia tanacetifolia).
Il s'agit d' une plante très utile dans un jardin biologique car
elle n' est pas seulement un engrais vert.
D'une part, elle attire des insectes mangeurs de pucerons . 
C'est par ailleurs une excellente plante mellifère. Elle attire donc les abeilles qui viendront polléniser aussi  les fleurs environnantes.

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