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mercredi 27 juin 2018

Eté 2018 : Le temps des vacances

PLAGE D'HARDELOT (62)



Vacances, congés, tourisme

Quelques réflexions extraites des chroniques  de ce blog :

L’envie de voyager
    Qui n’a pas rêvé quand il était enfant, devant une mappemonde ou un globe terrestre, ou en lisant Pierre Loti et Jules Verne, de faire de grands voyages ?

   On naît dans une ville ou un village qui a plus ou moins de charme. Même si l’on apprécie le cadre dans lequel on a passé son enfance, l’envie de découvrir d’autres paysages, d’autres horizons, vient naturellement. 

Vacances pour tous ?
   Tout le monde s’accorde à dire que le principal intérêt des vacances est de changer d’horizon afin de rompre la monotonie de la vie quotidienne. Je constate avec tristesse que la majorité de ceux qui en auraient le plus besoin ne peuvent s'offrir ce plaisir.


Tourisme soutenable
    Le tourisme de masse n’a pu échapper aux règles du libéralisme : à partir des années 60, les vacances sont devenues des produits de la société de consommation.
  Depuis quelques décennies, l'idée d'un tourisme soutenable basé sur l'authenticité, le respect des autochtones et de l'environnement, l'intégration dans la vie locale, fait son chemin.
   Cette conception du tourisme s’impose de plus en plus car toutes les activités humaines doivent prendre  en compte l’état de la planète.

PROCHAIN BILLET : mercredi 4 juillet



samedi 23 juin 2018

La photo du week-end n° 12


La photo est un loisir ; elle est parfois un art. Technique à la portée de tous, elle permet de garder une trace d’instants qu’on a vécus, de scènes auxquelles on a assisté…
Elle enrichit un article ; outil pédagogique, elle aide à la compréhension d’un fait, d’un événement. Elle peut aussi être source d’inspiration pour un auteur.

LES HUNEBEDDEN




LA PHOTO

      La Drenthe, région située au nord des Pays-Bas, est réputée pour la qualité de vie qu’on y trouve. Un autre intérêt de cette région est la présence de nombreux vestiges préhistoriques vieux de cinq mille ans que les Néerlandais appellent hunebedden (au singulier : hunebed).
    Ces monuments mégalithiques s’apparentent aux dolmens français, mais ils ont un aspect particulier qu’on retrouve en Scandinavie et en Allemagne du Nord : les pierres sont disposées de manière différente et forment un ensemble impressionnant. Certaines pierres peuvent peser quarante tonnes !
   Monuments funéraires, les hunebedden ont été installés par des hommes de la Trechterbekercultuur (Culture des vases en entonnoir) qui furent au néolithique les premiers fermiers de la Hollande du Nord-ouest.
Il reste aujourd’hui 54 tombes de ce type dans la Drenthe.
Cette photo a été prise à Diever.

LE COMMENTAIRE


    La préhistoire est une période passionnante de l’histoire de l’humanité. Bien que les connaissances se soient affinées au cours des trente dernières années, il reste encore bien des choses à découvrir.
   La présence des hunebedden a longtemps posé des questions. Celle revenant le plus souvent étant : Comment des hommes disposant de peu d’outils ont-ils pu déplacer des pierres pesant plusieurs dizaines de tonnes ?
Nos ancêtres trouvèrent la réponse dans les légendes : ils pensaient que ces travaux avaient été exécutés par des géants !
Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que les hommes du Néolithique ont fait preuve d’ingéniosité et de créativité pour utiliser ce dont ils disposaient : des rondins de bois, des cordes...C’est aussi la force collective qui a permis le déplacement de ces pierres très lourdes.
   D’autre part, le culte des morts marque une nouvelle évolution de l’espèce humaine. Malgré leurs défauts (l’esprit guerrier, le goût de la domination…) les hommes reconnaissaient ce qu’ils devaient à leurs ancêtres. 
Le respect des morts est le signe de leur appartenance à la chaîne humaine.





















mercredi 20 juin 2018

Le marais Vernier



LES CAUSES D'UN DÉSASTRE


    Dès les débuts de l'industrialisation on a assisté à une détérioration rapide de l'environnement, des paysages, des milieux naturels. Si certains pays ont vite réagi pour limiter la défiguration des sites – dès 1872 aux États-Unis naissaient les parcs nationaux – d'autres ont attendu la seconde moitié du 20e siècle pour préserver les espaces ruraux avant que la frénésie destructrice des investisseurs ait pu tout détruire ; c'est le cas de la France.
    Rappelons au passage que ce massacre de la nature était motivé, selon les décideurs de l'époque, par un objectif prioritaire : la défense de l'emploi.
Un siècle et demi plus tard, le bilan est hélas facile à dresser : ce modèle de développement a échoué sur tous les plans ; le chômage est accepté comme une fatalité et l'on ne parle que de le réduire, l'environnement n'a cessé de se dégrader, la société n'a plus de repères. 


UN EXEMPLE  ÉCOLOGIQUE

    Dans ce contexte peu favorable, il faut donc saluer la clairvoyance et la détermination de ceux qui ont su résister à la pensée dominante et qui ont compris que la protection de l'environnement et la préservation des espaces naturels étaient des enjeux essentiels pour l'avenir. Grâce à eux, nous avons aujourd'hui en France de nombreux parcs naturels qui constituent des îlots de résistance à la société industrielle.

    En 2012, j’avais passé quelques jours de vacances en Normandie à quelques kilomètres du marais Vernier qui fait partie de ces  paysages où la biodiversité est riche, ce qui a l’intérêt de préserver des écosystèmes où la vie animale et végétale se maintient de manière harmonieuse. Les habitants de la région et les touristes de passage profitent ainsi d'un cadre naturel de grande qualité.
   S'étendant sur 5 000 hectares du sud du pont de Tancarville au nord de Pont-Audemer, le marais Vernier offre un paysage verdoyant de prairies humides et de roselières. Le site accueille la plus grande tourbière de France. On y trouve de nombreuses espèces animales, notamment des cigognes et des busards.
    Ici et là, au bord des chemins pédestres, apparaissent de jolies maisons au toit de chaume surmonté de fleurs. Quand on marche au milieu de cet univers calme et reposant on  se met à rêver que tous les sites naturels et ruraux soient à l’image du marais Vernier.

    Hélas ce n’est pas le cas. En 2018, l’état de la biodiversité s’est encore appauvri, la mauvaise qualité de l’air tue chaque année plus de 500 000 personnes en Europe(1) et la mauvaise qualité e l’eau ainsi que l’absence d’eau potable provoquent chaque année 3 millions de décès. Sont principalement touchés les enfants de moins de 5 ans.(2)

1. Le Monde du 11/10/2017
2. le site VEDURA



jeudi 14 juin 2018

LA PHOTO DU WEEK-END n° 11




La photo est un loisir ; elle est parfois un art. Technique à la portée de tous, elle permet de garder une trace d’instants qu’on a vécus, de scènes auxquelles on a assisté…
Elle enrichit un article ; outil pédagogique, elle aide à la compréhension d’un fait, d’un événement. Elle peut aussi être source d’inspiration pour un auteur.

LA JEUNE FEMME ET LE TEMPS


PHOTO : E. AKYURT - pixabay.com

   J’ai eu un coup de cœur en tombant sur cette photo où l’on voit le visage d’une jeune femme au beau regard. Une horloge se trouve à côté d’elle. C’est ce qui fait l’originalité de la photo.
   Quand on commente – comme je l’ai fait jusqu’à présent – une photo que l’on a prise, la tâche est facile : on connaît généralement ses propres intentions. Quand il s’agit de celle d’un autre photographe, il faut s’en remettre à l’imagination et la sensibilité personnelles.

    L’horloge est bien sûr l’appareil qui indique l’heure et sert à se repérer dans le temps quand on doit se rendre au travail ou à un rendez-vous. Dans le monde moderne le rapport au temps tourne à l'obsession. Le réveil et la pendule, la montre qu'on porte au poignet, le smartphone, l'ordinateur... tous ces objets permettent de lire l'heure à tout moment. Ceux-ci rassurent ou stressent les gens pressés qui courent vers les gares ou  vers les arrêts de bus, 

   L'horloge est aussi le symbole du temps qui passe. Celle qui est placée à côté du visage de la femme à la jeunesse rayonnante me fait penser aux stances à Marquise de Corneille :
« Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front. »
Constat peu élégant sans doute de la part de l’auteur mais qui – surtout au 17e siècle – traduit  une réalité.

    Sur le même thème, Ronsard a écrit le poème À Cassandre dans lequel il déplore que la beauté des roses dure peu de temps. Il en déduit qu’il faut profiter de la vie quand on est jeune :
« Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse .. »
C’est cette philosophie de la vie qui pour ma part se dégage de la photo.



mercredi 13 juin 2018

MIGRATIONS

ALEXAS FOTOS - www.pixabay.com
    Les migrations humaines sont au cœur de notre histoire. Sans elles, l’humanité n’aurait pu s’installer durablement sur terre et s’y développer.
   La préhistoire a été marquée par ces migrations qui, selon les connaissances actuelles, ont permis à  un noyau d’êtres humains d’Afrique de s’implanter sur tous les continents.
   Les temps historiques ont perpétué cette aventure, dans des conditions qui débutèrent trop souvent dans des conditions tragiques pour les peuples indigènes ( invasions, massacres, pillages…) mais qui  au fil du temps aboutirent à une mixité paisible des populations.  C’est ainsi que l’Europe contemporaine est le résultat d’un brassage de peuples où cohabitent des descendants d’aventuriers et de persécutés venus de partout. 

    Le cas de l’Amérique et de l’Afrique est différent. Ces deux continents ont été marqués par la colonisation et de nombreux Africains ont été victimes de la traite des Noirs et de l’esclavage.

   La population de la France moderne est le résultat des migrations qui se sont produites au cours des siècles. Au début du 20e siècle, de nombreux étrangers - Italiens, Polonais, Portugais – ont quitté leur pays pour des raisons économiques ou politiques, tels les Espagnols fuyant la dictature de Franco,
    Aujourd’hui le phénomène migratoire a changé : ce ne sont plus des peuples venant d’Europe qui émigrent, mais des personnes ou des petits groupes venant de plus loin : d’Afrique (l’Erythrée), de Syrie, d’Afghanistan. Ils fuient la misère, la guerre, les persécutions. Ces gens ont une autre culture, une autre religion, un autre mode de vie. Et ils souhaiteraient s'installer en Europe et notamment en France connue dans le passé pour être une terre d'accueil.
   Hélas, en Europe  les idées de l’extrême droite et des populistes ne cessent de progresser à tel point  que ceux-ci sont parfois au pouvoir et ont  des élus dans de nombreux pays. Depuis vingt ans, l’Europe s’est montrée incapable de trouver une solution commune pour accueillir dignement les femmes, les enfants et les hommes qui ont fui leur pays car c'était leur seul espoir..
   Elle a oublié les principes humanitaires et le fait que l’arrivée de personnes venues d’autres horizons  est une véritable chance - culturelle, économique et humaine - pour les pays qui les reçoivent.
 Actualité : On peut saluer l'attitude responsable du nouveau gouvernement espagnol qui a accepté d'accueillir les 629 passagers de l'Aquarius et regretter le silence de la France  sur ce drame migratoire.


vendredi 8 juin 2018

Week-end : les brebis


La photo est un loisir ; elle est parfois un art. Technique à la portée de tous, elle permet de garder une trace d’instants qu’on a vécus, de scènes auxquelles on a assisté…
Elle enrichit un article ; outil pédagogique, elle aide à la compréhension d’un fait, d’un événement. Elle peut aussi être source d’inspiration pour un auteur.




LA PHOTO
    Cette photo a été prise il y a quelques jours lors de mon séjour à Diever, dans le parc national Drents-Friese, aux Pays-Bas (voir mon billet du mercredi 6 juin).

    De la terrasse de ma chambre d'hôtel, je regardais les brebis et leurs petits qui, à cet instant, étaient allongés sur l'herbe. Voulant les photographier, je m'étais approché d'eux, ce qu’ils n’apprécièrent pas. Aussitôt, je vis déguerpir une dizaine de brebis et les agneaux – de couleur noire – les suivirent, chacun d'eux se serrant près de leur mère.

LE COMMENTAIRE
    De cette scène je tire deux leçons.
En regardant ces brebis vivant dans un immense pré, on pourrait se dire : « Voilà des animaux heureux ! ».
    C’est vrai qu’ils ont à leur disposition un grand espace qui leur permet de gambader à leur aise, ce qui n’est pas le cas de nombreux animaux d’élevage que l'on enferme  dans des conditions  déplorables
    Mais le médaillon jaune que les brebis portent au cou indique ce que sera leur sort : dans quelque temps elles partiront vers un abattoir. Une mort programmée alors qu’elles auraient pu vivre bien des années encore. L'antispéciste ne peut accepter cette mort prématurée.


    Une autre chose m’a frappé, c’est l'attachement réciproque que se portent l'agneau et la. mère. Toute la journée, les brebis veillent sur leur petit comme le fait une femme.
   Arracher peu de temps après sa naissance un bébé à sa mère, comme cela se produit dans les élevages industriels, est un acte de cruauté.
    La vache, le mouton, le cochon, le poulet…que les enfants regardent avec tendresse ne sont pas des produits alimentaires ; ce sont des êtres vivants ! Cessons de faire leur malheur !




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