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mercredi 20 juin 2018

Le marais Vernier



LES CAUSES D'UN DÉSASTRE


    Dès les débuts de l'industrialisation on a assisté à une détérioration rapide de l'environnement, des paysages, des milieux naturels. Si certains pays ont vite réagi pour limiter la défiguration des sites – dès 1872 aux États-Unis naissaient les parcs nationaux – d'autres ont attendu la seconde moitié du 20e siècle pour préserver les espaces ruraux avant que la frénésie destructrice des investisseurs ait pu tout détruire ; c'est le cas de la France.
    Rappelons au passage que ce massacre de la nature était motivé, selon les décideurs de l'époque, par un objectif prioritaire : la défense de l'emploi.
Un siècle et demi plus tard, le bilan est hélas facile à dresser : ce modèle de développement a échoué sur tous les plans ; le chômage est accepté comme une fatalité et l'on ne parle que de le réduire, l'environnement n'a cessé de se dégrader, la société n'a plus de repères. 


UN EXEMPLE  ÉCOLOGIQUE

    Dans ce contexte peu favorable, il faut donc saluer la clairvoyance et la détermination de ceux qui ont su résister à la pensée dominante et qui ont compris que la protection de l'environnement et la préservation des espaces naturels étaient des enjeux essentiels pour l'avenir. Grâce à eux, nous avons aujourd'hui en France de nombreux parcs naturels qui constituent des îlots de résistance à la société industrielle.

    En 2012, j’avais passé quelques jours de vacances en Normandie à quelques kilomètres du marais Vernier qui fait partie de ces  paysages où la biodiversité est riche, ce qui a l’intérêt de préserver des écosystèmes où la vie animale et végétale se maintient de manière harmonieuse. Les habitants de la région et les touristes de passage profitent ainsi d'un cadre naturel de grande qualité.
   S'étendant sur 5 000 hectares du sud du pont de Tancarville au nord de Pont-Audemer, le marais Vernier offre un paysage verdoyant de prairies humides et de roselières. Le site accueille la plus grande tourbière de France. On y trouve de nombreuses espèces animales, notamment des cigognes et des busards.
    Ici et là, au bord des chemins pédestres, apparaissent de jolies maisons au toit de chaume surmonté de fleurs. Quand on marche au milieu de cet univers calme et reposant on  se met à rêver que tous les sites naturels et ruraux soient à l’image du marais Vernier.

    Hélas ce n’est pas le cas. En 2018, l’état de la biodiversité s’est encore appauvri, la mauvaise qualité de l’air tue chaque année plus de 500 000 personnes en Europe(1) et la mauvaise qualité e l’eau ainsi que l’absence d’eau potable provoquent chaque année 3 millions de décès. Sont principalement touchés les enfants de moins de 5 ans.(2)

1. Le Monde du 11/10/2017
2. le site VEDURA



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