LES CAUSES D'UN DÉSASTRE
Dès
les débuts de l'industrialisation on a assisté à une détérioration
rapide de l'environnement, des paysages, des milieux naturels. Si
certains pays ont vite réagi pour limiter la défiguration des sites
– dès 1872 aux États-Unis
naissaient les parcs nationaux – d'autres ont attendu la seconde
moitié du 20e siècle pour préserver les espaces ruraux avant que
la frénésie destructrice des investisseurs ait pu tout détruire ;
c'est le cas de la France.
Rappelons
au passage que ce massacre de la nature était motivé, selon les
décideurs de l'époque, par un objectif prioritaire : la
défense de l'emploi.
Un
siècle et demi plus tard, le bilan est hélas facile à dresser :
ce modèle de développement a échoué sur tous les plans ; le
chômage est accepté comme une fatalité et l'on ne parle que de le réduire, l'environnement n'a cessé
de se dégrader, la société n'a plus de repères.
UN EXEMPLE ÉCOLOGIQUE
UN EXEMPLE ÉCOLOGIQUE
Dans
ce contexte peu favorable, il faut donc saluer la clairvoyance et la
détermination de ceux qui ont su résister à la pensée dominante
et qui ont compris que la protection de l'environnement et la
préservation des espaces naturels étaient des enjeux essentiels
pour l'avenir. Grâce à eux, nous avons aujourd'hui en France de
nombreux parcs naturels qui constituent des îlots de résistance à
la société industrielle.
En
2012, j’avais passé quelques jours de vacances en Normandie à
quelques kilomètres du marais Vernier qui fait partie de ces paysages où la biodiversité est riche, ce qui a l’intérêt de
préserver des écosystèmes où la vie animale et végétale se
maintient de manière harmonieuse. Les habitants de la région et
les touristes de passage profitent ainsi d'un cadre naturel de grande
qualité.
S'étendant
sur 5 000 hectares du sud du pont de Tancarville au nord de
Pont-Audemer, le marais Vernier offre un paysage verdoyant de
prairies humides et de roselières. Le site accueille la plus grande
tourbière de France. On y trouve de nombreuses espèces animales,
notamment des cigognes et des busards.
Ici
et là, au bord des chemins pédestres, apparaissent de jolies
maisons au toit de chaume surmonté de fleurs. Quand on marche au
milieu de cet univers calme et reposant on se met à rêver que
tous les sites naturels et ruraux soient à l’image du marais
Vernier.
Hélas
ce n’est pas le cas. En 2018, l’état de la biodiversité s’est
encore appauvri, la mauvaise qualité de l’air tue chaque année
plus de 500 000 personnes en Europe(1) et la mauvaise qualité e
l’eau ainsi que l’absence d’eau potable provoquent chaque année
3 millions de décès. Sont principalement touchés les enfants de
moins de 5 ans.(2)
1.
Le Monde du 11/10/2017
2.
le site VEDURA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire