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mercredi 24 février 2010

GARES

GARES


1. HISTOIRE DU MOT


Les premières gares ( 1835 ) ont été appelées  embarcadères ou débarcadères. Le mot gare désignait

alors le bassin ou l'élargissement d'une voie d'eau où deux bateaux pouvaient se croiser. Les chemins de fer ont utilisé ce mot d'abord pour désigner, sur une ligne à voie unique, la voie d'évitement - ou de garage - où un train pouvait s'arrêter avant qu'il ne prenne le sens moderne qu'on lui connaît aujourd'hui.
Dans de nombreuses langues, le mot gare reprend l'idée de s'arrêter ( stare) : station, stazione, estaciỏn...

2. REFLEXIONS


Les gares sont des lieux de passage. Quand on les traverse, on a souvent l'esprit ailleurs : on pense soit aux gens qu'on va retrouver soit au lieu vers lequel on se dirige.
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Dans les gares, qu'ils partent au travail ou en vacances, les voyageurs donnent toujours l'impression d'être pressés.



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Les gares modernes sont laides et froides. Cela s'explique par le fait que la nature en est totalement absente.

3.EVOCATION

Dans son poème Londres, extrait du recueil " Les soirs " Emile Verhaeren évoque l'ambiance des gares :

Gares de suie et de fumée, où du gaz pleure
Ses spleens d'argent lointain vers des chemins d'éclair,
Où des bêtes d'ennui bâillent à l'heure
Dolente immensément, qui tinte à Westminster.

Le 27 novembre 1916, le poète belge mourait dans la gare de Rouen, écrasé par un train.

lundi 22 février 2010

BIODIVERSITE : le jardin naturel

Vue sur une partie de jardin naturel situé dans la communauté urbaine boulonnaise

Passer de la société actuelle productiviste et injuste
à une société écologique ne peut se faire que par la
volonté majoritaire des citoyens, ce qui permettrait
de mettre en place les politiques nécessaires au
changement. Cette hypothèse ne semble pas
réaliste dans l'immédiat. Faut-il pour autant ne rien
faire ? Chacun de nous a la possibilité d'agir dès
maintenant en refusant les "règles" de la société
de consommation et en cherchant à vivre au
quotidien le plus écologiquement possible.

En ce qui concerne la biodiversité, ceux qui possèdent
un jardin, quelle que soit sa taille, peuvent contribuer
à sa défense.
Nous sommes de plus en plus nombreux à jardiner en
respectant l'environnement. La vitalité de
l'association des Jardiniers de France qui propose à
ses adhérents une charte du jardinage au naturel en
est le témoignage.
Bien sûr, jardiner ce n'est pas défendre la
biodiversité sauvage puisque la plupart des jardins sont
liés aux habitations. Il s'agit d'une biodiversité
domestique ( parfois commensale) qui ne doit pas
être négligée, en raison de l'importance de l'urbanisation
dans notre société.
Le jardin naturel se caractérise d'abord par le refus
d'utiliser des produits chimiques ( pesticides, insecticides,
etc...) et par la volonté de recréer des espaces propices
au retour d'une flore et d'une faune variées.
On peut y trouver par exemple une surface réservée
aux herbacées, une haie naturelle, des arbres fruitiers,
un jardin bio, un espace réservé aux plantes aromatiques,
aux plantes mellifères, des champignons, des mousses,
un tas de bois mort accueillant de petits animaux tels
que le hérisson, un tas de pierres, des mangeoires et
des abreuvoirs pour les oiseaux.
La défense de la biodiversité se manifeste
également dans le choix des graines. Afin de lutter
contre l'appauvrissement des espèces, il est utile
de conserver les variétés anciennes.
A ce titre, le travail de préservation des variétés
de semences réalisé par l'association Kokopelli
mérite d'être signalé et soutenu. Il s'agit d'une
action de résistance face aux gros semenciers
industriels qui nous concerne tous.



jeudi 18 février 2010

ENFANCES 2 : Rêves brisés






La défense de la biodiversité ne se fait pas uniquement
par le biais du discours scientifique. Aujourd'hui ma
contribution à cette lutte prend la forme d'un poème
en prose :



REVES BRISES


Dans le bosquet, en ce temps-là, nous nous
prenions pour des héros. Nous rêvions de pampas
lointaines dans les herbes folles des prés
et des chevaux imaginaires
nous emmenaient au bout du monde.

Je me souviens du pont rustique où nous
traversions la rivière ; l'eau coulait avec
nonchalance.
Nous regardions filer l'anguille entre les roseaux
et les pierres.
─ nos enfances furent heureuses ─


Puis est venu le temps maudit des hommes fous,
des faux prophètes.
Les ormes, les bouleaux, les chênes et les prairies
ont disparu.
Les enfants jouent dans des tours grises.

Là-bas la rivière meurtrie a des reflets couleur
de deuil.
─ C'est l'heure des rêves brisés ─
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Commentaire sur le choix de certains mots :
l'anguille : il s'agit d'une espèce menacée. Victime de la pollution, elle accumule des métaux lourds ( plomb, mercure...), des dioxines...
l'orme : il a pratiquement disparu de l'Europe de l'Ouest.

dimanche 14 février 2010

TRAINS ET GARES 2



TRAINS D'AUJOURD'HUI


Depuis bientôt 30 ans, les TGV relient la plupart des grandes villes françaises à une vitesse qui leur permet deconcurrencer l'avion et l'automobile.

Le TGV est un mode de transport sûr ( les accidents sont très rares ) et moins polluant que la voiture. On ne peut qu'y être favorable, à condition de fixer des limites à la volonté d'aller toujours plus vite.


Cela dit, il faut aussi évoquer ses aspects négatifs.
Comme on pouvait le craindre, la SNCF a beaucoup investi dans le TGV au détriment des autres trains. Sur les grandes lignes, les trains Corail mériteraient d'être mieux entretenus, et certains trains risquent de disparaître, au nom de la rentabilité. Avant la prise en charge des TER par les Régions, le matériel était d'une vétusté affligeante et, pour rattraper le retard pris, il a fallu que les conseils régionaux investissent énormément. Malgré cela, à certaines heures de la journée et à certaines périodes, des voyages se font dans des conditions pénibles.

Du point de vue social, il faut remarquer qu'en dehors de promotions aléatoires les tarifs des TGV sont supérieurs à ceux des autres lignes et sont un frein à leur fréquentation.
Enfin, en ce qui concerne l'aménagement du territoire, il faut regretter que de nombreuses communes qui possédaient une gare il y a 30 ans et qui n'en ont plus aujourd'hui pâtissent de l'effet TGV : celui-ci profite essentiellement aux grandes métropoles et accélère les déséquilibres entre territoires.
Pour combattre le réchauffement climatique et réduire le fracture sociale, le train reste un outil indispensable.
Il est urgent de le rendre plus attractif et d'améliorer le maillage des transports en commun, en priorité dans les zones dites peu rentables.

vendredi 12 février 2010

BIODIVERSITE 2010 : Tous mobilisés !



En 2010, la mobilisation des écologistes porte - entre autres - sur la question de la biodiversité.
Nous devons faire comprendre au plus grand nombre que le maintien de la biodiversité est un problème aussi important que le réchauffement climatique.




De nombreuses associations se sont engagées dans la lutte contre le déclin de la biodiversité.

Nelly Boutinot, connue pour son engagement dans la Ligue Roc et chargée des relations avec Hubert Reeves, vient de m'envoyer à la suite du billet paru le 8 février (Biodiversité : les écosystèmes) une invitation à rendre visite aux sites de la Ligue ROC et de Hubert Reeves.
Partageant les objectifs défendus par la ligue ROC et son président Hubert Reeves, j'ai pensé utile de vous faire partager le plaisir de leur lecture : vous trouverez leur adresse à la rubrique SITES PREFERES.

Hubert Reeves, scientifique de renom comme chacun sait, fait partie de ces personnalités qui
ont choisi de mettre leurs connaissances au service de l'écologie, en écrivant dans une langue claire et compréhensible pour tous. Son livre Mal de Terre, publié dans la série Points Sciences est le type d'ouvrage qui illustre la volonté de l'auteur de mettre à la portée de tous les enjeux auxquels l'humanité est confrontée.
Hubert Reeves s'est fortement engagé dans la défense de la biodiversité. Le site Biodiversité 2012 contient de nombreuses informations qui pourront vous être utiles.

Quelle que soit la vision que nous avons de la société de demain, nous avons l'obligation de nous adresser à tous, simples citoyens, élèves, étudiants, industriels, agriculteurs, pêcheurs, pour les convaincre de changer leurs pratiques afin de préserver une certaine qualité
de vie. C'est une des leçons que je tire de la lecture de Hubert Reeves.



lundi 8 février 2010

BIODIVERSITE : les écosystèmes

Un exemple d'écosystème : le lac





En 2010, la mobilisation des écologistes porte - entre autres - sur la question de la biodiversité.
Nous devons faire comprendre au plus grand nombre que le maintien de la biodiversité est un problème aussi important que le réchauffement climatique.
J'ai choisi de contribuer à cette action par le biais de billets consacrés à cette question.


LES ECOSYSTEMES

Préserver la biodiversité, c'est assurer l'indispensable équilibre des écosystèmes.
Bernard Fischesser a défini l'écosystème équilibré comme "un réservoir d'énergie, un producteur de vie branché sur le soleil." Définition imagée, claire et explicite.
Les constituants d'un écosystème ( un lac, une forêt par exemple) sont au nombre de quatre :

L'INORGANIQUE :
Il s'agit de l'ensemble des ressources énergétiques ( lumière solaire, chaleur) et des composantes chimiques qui circulent à travers l'écosystème.

LES PRODUCTEURS :
Ce sont les organismes qui intègrent de l'énergie dans le système : les végétaux chlorophylliens, herbes, feuilles, algues, certaines bactéries.

LES CONSOMMATEURS :
On regroupe dans cette catégorie les herbivores, les carnivores, les carnassiers (*), les parasites.

LES DECOMPOSEURS :
En dévorant les cadavres ils assurent un recyclage naturel.
Producteurs, consommateurs, décomposeurs sont tous interdépendants et participent au maintien de l'équilibre naturel.

Voici un d'exemple d'occupation des sols dans un hectare de prairie de qualité moyenne :
1,1 tonne de champignons
1 tonne de décomposeurs
345 kg de protozoaires
100 kg de vers
55 kg d'algues microscopiques
45 kg de myriapodes
35 kg de bactéries
10kg d'insectes

(*) Wikipédia définit ainsi la différence :
carnivore : mammifère à canines développées. Son régime alimentaire
peut en faire un herbivore: exemple, le panda.
carnassier : qui mange la chair d'animaux vivants ou morts.

jeudi 4 février 2010

BIODIVERSITE : QUELQUES RAPPELS

En faisant du soleil un dieu, les anciennes civilisations avaient compris intuitivement son importance.


PREAMBULE

En 2010, la mobilisation des écologistes porte - entre autres - sur la question de la biodiversité.
Il faut, pour réussir cette action, sortir du cercle restreint des
militants, des convaincus.


Pour cela un travail patient de pédagogie s'impose afin de faire comprendre au plus grand nombre l'importance  du maintien de la biodiversité.


J'ai choisi de contribuer à cette lutte par le biais de billets consacrés à cette question.



LE FONCTIONNEMENT DE LA VIE

Pour comprendre l'importance de la lutte contre l'appauvrissement de la biodiversité, il faut revenir aux  bases de l'écologie. Commençons par les écosystèmes et le fonctionnement de la vie.
On pourrait définir les écosystèmes comme étant des sortes de super-organismes en équilibre constant, qui édifient de la vie organique à partir de l'énergie solaire. 
Un lac, une forêt sont des écosystèmes.
La vie, qu'elle concerne les êtres dits inférieurs ou les êtres dont l'organisation est complexe, est un véritable miracle chanté depuis des siècles par les poètes, étudié avec des moyens devenus  sophistiqués par les scientifiques.
La vie est possible sur terre dans la fragile tranche d'espace qui comprend l'atmosphère et une partie de l'écorce terrestre.
Au cœur de ce miracle, une source d'énergie énorme : le soleil. La terre reçoit en permanence une puissance de 170 millions de gigawatts.
Les végétaux à chlorophylle en fixent une infime partie.
C'est une énergie potentielle mise en réserve.
La photosynthèse permet d'élaborer 150 à 200 milliards de tonnes de matières organiques, en poids sec.
Rappelons que les forêts produisent près de la moitié de celles-ci. En second, viennent les mers - environ deux tiers de la surface du globe et un tiers de la production totale.
Par ailleurs, la masse la plus importante des êtres vivants est constituée par les végétaux, les animaux terrestres ne représentant qu'un centième de la masse végétale.
Cet ensemble de phénomènes a longtemps fonctionné de manière harmonieuse jusqu'à ce que les activités humaines
perturbent le fragile équilibre des écosystèmes.
(à suivre)



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