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lundi 29 mai 2023

la liberté n°56

 

                                         La Liberté...et l'égalité


Deuxième partie


L'homme moderne souffre d'être jugé sur certains aspects de sa personnalité. On regarde ses origines sociales. Pierre Bérégovoy qui était d’origine modeste et devint pourtant Premier ministre le rappelait parfois. Les diplômes qu’on obtient, la fonction qu’on exerce comptent aussi. Beaucoup de personnes qui pensent faire partie de « l'élite » sont méprisants ou condescendants vis-à-vis de ceux qui n'appartiennent pas à leur monde.

 

   De nos jours, la complexité de l'être humain est rarement prise en compte. Il suffit qu'un accident de la vie survienne pour que tout se brise soudainement. Le chômage en est l'illustration parfaite. Plus les mois passent, plus la  détresse  des chômeurs est visible.

 Certes, il y a dans leur attitude une inquiétude pour l'avenir mais leur souffrance vient surtout d'un sentiment de dévalorisation. Ils sont honteux d'être sans emploi, ce qui est un comble car ils sont d'abord les victimes d'un système.

  Chacun d'eux garde pourtant ses qualités humaines, ses aptitudes pour le sport, la danse, la peinture, la musique, ses compétences techniques, ses passions...Mais dans la société industrielle, l'homme multidimensionnel ne compte pas : on lui demande de produire et d'acheter. Avec une cruauté révoltante, certaines entreprises considèrent qu'une personne de cinquante ans « ne fait plus l'affaire » !

  Remettre en cause la place du travail dans la vie devient une nécessité. L’être humain doit s'épanouira dans ses relations sociales, dans ses loisirs, dans la créativité, dans l'attachement qu'il porte à tout ce qui vit.   Mais il faut aussi que chacun puisse faire ses choix de vie librement.




lundi 22 mai 2023

la liberté

 


  La Liberté


Première partie

 

 

     Nos ancêtres ont connu la servitude et le poids d'une religion monothéiste qui leur a appris la résignation sur terre, dans l'attente d'une vie meilleure. La Révolution française a fait inscrire le mot Liberté sur la façade des bâtiments publics et a permis au peuple de se détacher plus ou moins de la religion en faisant avancer l'idée de la laïcité qui sera reconnue en 1881.

  Dans de nombreux pays, on a de nos jours le droit de pratiquer la religion que l’on souhaite ou d’affirmer son athéisme. On peut se  déplacer librement ( dans les limites des moyens financiers). 


Mais notre pensée est-elle libre ?


   Comme l'a montré Herbert Marcuse dans L'homme unidimensionnel, avec quelques décennies d'avance sur le monde d'aujourd'hui, malade de la surconsommation et de la communication à outrance, cette liberté est illusoire. Nous pensons avoir la possibilité de faire des choix dans tous les actes de la vie quotidienne. En réalité, les lois du marché conditionnent notre vie en créant de faux besoins au détriment des besoins essentiels, en imposant un mode de travail stressant, angoissant en raison du risque de chômage, en formatant les esprits, de l'école primaire à l'université.

  Dans la société actuelle, peu de gens peuvent dire qu'ils sont complètement libres, et s'ils prétendent l'être, c'est parce qu'ils n'ont pas suffisamment conscience des influences – ou aliénations - qu'ils ont subi dès l'enfance.



lundi 15 mai 2023

billet n°53

 


                                     L'ÉMANCIPATION, 

                     une révolution


 L’employé qui à longueur d’année doit subir les remarques désobligeantes d’un chef ou d’un patron grincheux et celui dont le travail est si absorbant qu’il n’a plus le temps de lire ou d’aller voir un bon film, ceux-là rêvent  pendant quelques semaines de vivre autrement.

   Est-il normal d’attendre l’heure de la retraite pour se sentir libre ? Ou de l’être seulement quelques jours dans l’année ?

     Le temps de l’émancipation pour tous n’est pas encore venu en France et ailleurs. Ce sera un long combat qui nécessite un changement des mentalités et des décisions politiques permettant d’atténuer et parfois de faire disparaître les contraintes qui touchent tant de gens telles que l’autorité masculine qui persiste dans certaines cultures ou le poids de la hiérarchie…

 

    L’émancipation commence d’abord dans les familles. Mais beaucoup de parents, croyant bien faire, exercent une présence qui étouffe leurs enfants et, poursuivant la tradition, leur imposent leur point de vue, leur religion, leurs habitudes alimentaires. 

    L’émancipation devrait se poursuivre à l’école. Hélas, les directives de l’Éducation nationale ne vont pas dans ce sens. Seule une minorité d’enseignants pratique une pédagogie émancipatrice : le mouvement Freinet, les écoles Montessori et, depuis 1910, des enseignants syndicalistes regroupés dans l’École émancipée. Ceux-ci veulent changer l’école et en même temps la société. Leur pédagogie est basée sur la coopération, la mise en valeur de l’égalité et de la solidarité. Leur message politique est clair : ils luttent contre l’exclusion et la précarité. 

  Quant à l’émancipation dans le travail, elle n’est encore pour l’instant qu’une idée mise en pratique dans de rares entreprises autogérées et plusieurs événements récents ont montré que la toute-puissance du patronat restait une réalité.

Il faut en avoir conscience : l'émancipation sera une révolution.



 

   

 

lundi 8 mai 2023

n°52 les générations

                   


                                          La solidarité des                                         générations 

                                



   La durée qui va de la naissance d’un parent à celle d’un enfant est une génération. Il est assez difficile de définir avec précision cette durée. On note que l’écart entre l’âge du père et celui de l’enfant est souvent plus élevé que l’écart mère - enfant. On a longtemps pensé que l’écart entre deux générations était compris entre 20 et 25 ans. En 1973, l’archéologue Kenneth Weiss, après avoir mené une étude sur la question, a évalué cet écart à 27 ans (et sans doute un peu plus aujourd'hui). On peut estimer   que  soixante-seize générations se sont succédé depuis la bataille d’Alésia, en 52 av. J.-C.

     Ce chiffre n’est pas énorme ! Entre le Gaulois qui essayait de repousser les Romains et le Français qui défile pour inciter le gouvernement à lutter efficacement contre le dérèglement climatique, moins de cent générations se sont succédé.

Celles-ci  sont toutes  solidaires les unes des autres. C’est ce que les leçons de morale ont appris à ma génération.   Dans le livre  L’éducation morale à l’école primaire  écrit en 1947 par Joseph Cressot, inspecteur général de l’Instruction publique et écrivain, un chapitre s’intitulait  Ce que nous devons aux morts. Il recommandait de « respecter, de regretter, d’aimer les disparus », d’abord « ceux de notre famille », ceux qu’on avait connus et les aïeux qu’on n’avait pas connus mais dont on avait hérité parfois quelques traits ou le caractère. 

***

Pendant sept millions d’années, pas à pas, les hommes ont montré leur génie collectif, en Afrique d’abord puis dans le monde entier.  La domestication du feu fut une première étape importante, puis il y eut l’invention de   la roue en Mésopotamie, 3100 ans av.J.-C. Nos lointains ancêtres avaient l'intelligence et la volonté qui permettent de progresser.

  L’écriture apparut en Egypte, on doit l’algèbre au monde arabe. Les peintures rupestres, la création de bijoux, révèlent les dons artistiques de l’homme préhistorique. Les menhirs, les pyramides démontrent des qualités techniques étonnantes.  Plus tard, architectes, artisans et ouvriers ont bâti   des cathédrales et des châteaux dont on admire encore la beauté. 

  Depuis l’Antiquité, chaque génération a compté dans différents domaines ( philosophie, poésie, théâtre, arts, sciences...) quelques génies qui ont inspiré les générations suivantes.


Chacun de nous trouve dans les œuvres des anciens  des éléments qui enrichissent la pensée  et apportent des sources de plaisir. 


 

 












mardi 2 mai 2023

billet n°'51 (2ème partie)

      

            Vers l'homme " complet" (2ème partie)

                                         


    Nous avons vu dans la première partie que la spécialisation à outrance n'est pas une bonne chose. Dans le passé, de nombreux personnages connus avaient été des hommes "complets".

                                                      *
   La routine, le conformisme, sont les plaies de la société française.
Dans mon métier d'enseignant, dans les responsabilités que j'ai exercées dans le domaine de la formation et bien sûr dans l'éducation de mes enfants, je me suis toujours efforcé de lutter contre ce mal français en mettant en pratique certains principes d'éducation qui me semblent indispensables à l'épanouissement de chacun. Je les résumerai ainsi :
- Développer l'esprit critique pour que chacun puisse apporter un jugement en toute liberté, en toute autonomie.
- Apprendre à travailler ensemble, en coopérant. 
- Développer sa sensibilité, sa créativité, car le projet de vie ne se limite pas au travail qu'on exercera plus tard. La musique, la poésie, la peinture... contribuent à l'épanouissement ( de même que le sport)
- Ne pas s'enfermer dans une spécialité, mais être ouvert sur le monde, sur toutes les disciplines, ce qui signifie qu'en dehors de celle qu'on maîtrise le mieux, on s'intéresse à d'autres.

 Actuellement  l'éducation nationale ne répond pas hélas à ces idées. Elle s'enfonce dans    une pédagogie d'un autre temps.


 

lundi 1 mai 2023

actualité 1er mai

 


                                 PREMIER MAI

                          



  La journée internationale des travailleurs est une émanation du mouvement ouvrier.
Faut-il rappeler les conditions pénibles dans lesquelles travaillaient au milieu du 19e siècle les femmes, les enfants, les hommes ?  Il suffit de lire Zola pour pénétrer dans l’atmosphère sociale de cette époque.
L’amélioration de la condition ouvrière ( et avec elle plus tard celle des employés et des cadres) n’a été obtenue qu’à la suite de luttes, de grèves. En France, les syndicats ont été autorisés en 1884. Ils sont donc légitimes et nécessaires car ils contribuent à la défense des travailleurs et participent au dialogue social.
 Pour les travailleurs, le 1er mai est une date qui rappelle de sinistres événements du passé :
— le  1er mai 1886, à Chicago, une manifestation devant des usines avait conduit à l’arrestation de militants qui avaient été condamnés et pendus.
— le 1er mai 1891, à Fourmies, petite ville du Nord, des ouvriers qui demandaient des journées de travail de 8 heures s’étaient mis en grève. Pour chasser les manifestants, les  forces de l’ordre avaient été appelées en renfort. On avait dénombré une trentaine de blessés et 10 morts. Parmi eux, des jeunes filles et un enfant.
Cette année, le premier mai présente un aspect particulier : il s'agit de montrer à E.Macron que les travailleurs encouragés par une grande partie du peuple refusent la retraite à 64 ans.

                                       *
Note : la suite du billet n°50 paraîtra mardi

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