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samedi 31 décembre 2016

La phrase du week-end : Blanc


       LE TEMPS DES FÊTES


L'esprit de la fête n'est pas dans une soif effrénée de consommation mais dans la recherche de l'émerveillement.








Chaque samedi La phrase propose un regard sur des sujets variés (faits de société, littérature, art, voyages, nature, etc.) accompagné d’une photo et d’un bref commentaire.

Le blanc dans la nature

La citation
« Le blanc c’est le vide...parce que le blanc efface toute possibilité de perception. »
Salvador Macip, écrivain espagnol

La phrase

  Plutôt rare dans la nature, le blanc évoque d’abord pour moi l’hiver et la neige immaculée qui vient de tomber ; je l’associe à la beauté sauvage de l’écume qui finit sa course sur le sable ou les rochers d’une plage, aux falaises de Normandie, aux cumulus qui passent nonchalamment au-dessus de nos têtes et à quelques animaux au pelage - toujours ou parfois - blanc : le loup,  le paon *, l’ours polaire, et l’hermine en hiver. 

* lien vers le texte Le paon blanc



Le complément

Définir le blanc n’est pas aussi simple qu’on le pense souvent.
Pour les uns, le blanc résulte
du mélange de toutes les couleurs,
pour les autres c’est la teinte opposée au noir.
Dans la symbolique des couleurs
le blanc évoque dans la culture occidentale
des idées positives
(la vie, la pureté, l’innocence, la paix).
Notons enfin que le qualificatif blanc n’est pas toujours juste.
Ainsi le vin blanc est plutôt jaune
et la peau blanche désigne une peau claire 
(qui change de couleur

selon les circonstances).

jeudi 29 décembre 2016

Le temps des fêtes : Voyage dans le temps (1)



LE TEMPS DES FÊTES

L’esprit de la fête consiste à retrouver la capacité de s’émerveiller que possèdent les enfants.




La Russie d’autrefois


   Pendant les fêtes de fin d’année, pour entretenir la féerie de cette période, certaines villes offrent un type d’exposition qui enchante les enfants et les adultes : liée à la fête de Noël, la reconstitution de scènes évoquant la vie des villages d’autrefois bénéficie du talent d’artisans qui fabriquent des figurines en argile ou en bois représentant avec réalisme les personnages  d’un village et leur cadre de vie (la mairie, l’école, l’église, les commerces, les rues et les maisons...)
  Dans cet art populaire, la Provence a acquis une solide réputation grâce à la beauté de ses santons. Mais elle n’est pas la seule ; d’autres pays ont aussi un savoir-faire reconnu dans cette tradition, c’est le cas de la Russie.




   Quand on regarde ces villages en miniature, on est frappé par le soin apporté aux détails qui donnent l’impression qu’on a devant soi la réalité.
   Ici, on pénètre dans une isba où une famille est en train de manger ; rien n’a été oublié : la table est recouverte d’une nappe en tissu, la vaisselle est finement décorée, les habits sont particulièrement soignés.
   Là, c’est un cheval qui tire un traîneau dans la neige ; derrière lui, est posée une charrette remplie de foin. Toutes ces figurines mesurent quelques centimètres.


On est admiratif devant le travail des artisans qui, avec patience et dextérité, ont su si bien tirer parti de la matière !

mardi 27 décembre 2016

Le temps des fêtes : Les enfants du monde


LE TEMPS DES FÊTES
        
 " Il faut réinventer la fête pour en faire un vrai  moment  de convivialité et de partage."







LES ENFANTS DU MONDE




Le jour s’en va, la nuit revient.
Regarde dans les yeux
de l’enfant du désert
cette étoile qui danse.


*
   Le temps des fêtes ne peut nous faire oublier la réalité du monde, les sans-abri des pays riches, les exilés, les blessés et les morts des pays en guerre, les victimes du désordre écologique.
Les enfants sont les premiers à souffrir du comportement inacceptable des adultes, qu’il s’agisse de ceux de Mossoul et d’Alep ou des affamés de la Corne de l’Afrique.
   Des ONG luttent sans relâche pour aider ces populations en danger : actions pour la santé, contre la faim, pour les droits de l’Homme, pour l’éducation des filles...Elles ne peuvent résoudre tous les problèmes mais elles apportent l’aide d’urgence indispensable. Aidons-les.

samedi 24 décembre 2016

La phrase du week-end : La neige




        LE TEMPS DES FÊTES
        
   Il faut réinventer la fête pour en faire un vrai  moment  de convivialité et de partage.

       
          NEIGE


Chaque samedi La phrase propose un regard sur des sujets variés (faits de société, littérature, art, voyages, nature, etc.) accompagné d’une photo et d’un bref commentaire.

La citation
« La neige nous met en rêve sur de vastes plaines, sans traces ni couleur »

( Anne Hébert – poétesse canadienne)


La phrase

« On l’attend chaque hiver avec impatience, elle a l’attrait des choses qui sont rares ; elle permet à l’adulte de retrouver les sensations de l’enfant qui cherchait dans le ciel sombre des signes annonçant sa venue prochaine, l’exaltation à la vue des premiers flocons et un peu plus tard l’excitation devant le paysage banal soudain transformé par la couche de neige qui le recouvrait. »

Jardin sous la neige - 28 décembre 2014


Le complément

La neige a inspiré de nombreux poètes, pas toujours de façon heureuse comme le montre l’utilisation ressassée de l’image du « manteau blanc ».
Heureusement les vrais poètes ont su faire preuve d’originalité. Parmi eux, Verlaine et Philippe Jaccottet :

« Dans l’interminable
ennui de la plaine
la neige incertaine
Luit comme du sable. »
(Verlaine, extrait de Romances sans paroles)

« (La neige) tombe en tournoyant  comme les graines de l'érable, comme une seule ample et silencieuse graine blanche  sur le village.»
(Ph. Jaccottet, extrait de Janvier)








mardi 20 décembre 2016

Humeurs n° 18 : Les couleurs de l'écologie


Réponse à Nicolas Hulot

L'environnementaliste et l'écologiste



«L’écologie ne devrait pas être verte, elle devrait être bleu-blanc-rouge.»
Ces mots ont été prononcés récemment par Nicolas Hulot.

   Celui-ci est connu depuis des années pour ses actions en faveur de l’environnement. Il a notamment, grâce aux médias et en particulier à la télévision, attiré l’attention du grand public sur les questions environnementales, cela n’est pas négligeable ; il est important que les gens participent dans leur vie quotidienne à la préservation du vivant et des ressources naturelles mais cela ne suffit pas pour faire face à l’ampleur des problèmes écologiques qui mettent l’humanité – et en particulier les plus pauvres - en danger.

  Comme beaucoup d’autres qui s’expriment sur ce sujet, Nicolas Hulot fait partie des environnementalistes. Ceux-ci préconisent des comportements vertueux (recycler, économiser l’énergie…) mais n’ont pas la vision globale de l’écologiste.
Comme son nom l’indique, l’environnementaliste se préoccupe avant tout de son environnement, de manière anthropocentrique : il craint la disparition des abeilles car cela serait catastrophique pour les humains ; il veut, comme José Bové, tuer les loups car son seul souci est le sort des éleveurs (et non celui des brebis qui sont élevées pour être tuées).
L’environnementaliste est spéciste, le véritable écologiste est antispéciste car sa priorité est de défendre la vie, toutes les formes de vie.

La phrase prononcée l’autre jour par Nicolas Hulot sur RTL montre qu’il n’a rien compris à l’écologie.
« L’écologie n’est pas verte » dit-il. Il entend par là qu’elle ne doit pas être portée par un parti. Encore faudrait-il que ce parti défende l’écologie réelle, celle qui trouve ses racines dans l’écologie scientifique et une éthique incompatible avec la logique de la société ultralibérale.
Penser par ailleurs qu’elle peut être portée par tous les partis est une erreur : l’écologie ne peut se dissoudre dans le discours de l’extrême droite, de la droite ou du social-libéralisme.

   Et puis vient cette incroyable affirmation : l’écologie « devrait être bleu-blanc-rouge » !
Ces trois couleurs, prises séparément, peuvent évoquer un des aspects de l’écologie : le bleu symboliserait les océans en danger, le blanc les glaciers et les icebergs qui ne cessent de fondre et mettent en péril l’ours polaire, le rouge est le sang qui coule sur les champs de bataille et dans les abattoirs.
Mais le bleu-blanc-rouge, c’est bien sûr l'évocation du drapeau national, et cette vision d’une écologie recroquevillée dans les frontières étroites d’un pays  qui est celle de Nicolas Hulot est affligeante.
  S’il est une question qui ne peut être traitée qu’à l’échelle mondiale, c’est bien l’écologie : le dérèglement climatique, la pauvreté et la malnutrition, la question migratoire...ne seront résolus que par des actions communes et internationales.

Si l'on souhaite vraiment représenter la complexité et l’internationalité de l’écologie par des couleurs, il faut utiliser toutes celles de l’arc-en-ciel et y  rajouter le blanc et le noir.



samedi 17 décembre 2016

La phrase du week-end : Planter un arbre


Chaque samedi La phrase propose un regard sur des sujets variés (faits de société, littérature, art, voyages, nature, etc.) accompagné d’une photo et d’un bref commentaire.


La citation

« Il faut planter un arbre au profit d’un autre âge »
Caecilius Status, poète latin

La phrase

«Le vieil homme presque centenaire qui plante un arbre tout en sachant qu'aux lourds après-midi d'été il ne profitera pas de son ombre nous donne une leçon d'optimisme et de solidarité. »


Le complément 


Le geste du vieillard qui décide de planter un arbre
montre son esprit solidaire :
il le plante avant tout pour les autres.

mardi 13 décembre 2016

Choses vues, lues, entendues (semaine 50)



Vu : La pollution de l’air

   De temps en temps la pollution atmosphérique devient plus visible. C’était le cas ces derniers jours.
Les grandes villes paraissent alors baigner dans une sorte de brouillard, les gens respirent un air malsain. La pollution tue chaque année entre 20 000 à 40 000 personnes en France, 7 millions dans le monde.
Les petites mesures prises ces jours-là ( telles que les restrictions de circulation des véhicules) n’ont aucune efficacité, la solution est globale. On la connaît depuis plus de vingt ans : développer les transports publics, transporter les marchandises sur le rail et la voie d’eau, mieux organiser l’intermodalité (la coordination de tous les moyens de transport).
Et surtout, un nouveau modèle économique est nécessaire.
Est-il normal de transporter par camion une marchandise de Pologne au Portugal ? Non, la solution la plus écologique - possible dans la plupart des cas - est la relocalisation qui suppose de petites structures et le respect de l’environnement.
En attendant, peu de responsables remettent en cause le modèle dominant. On sait comment épargner des vies mais on ne fait rien pour que ça change.

Lu : Daniel Pennac

  Daniel Pennac est un auteur qu’on lit avec plaisir. Son livre Chagrin d’école – prix Renaudot en 2007 - a marqué les esprits. Il y raconte son parcours scolaire difficile, le comportement odieux de professeurs qui ne grandissent pas l’Éducation nationale (ceux qui détruisent les élèves en portant sur eux des jugements méprisants). Lui a réussi à s’en sortir, il est devenu professeur de français et écrivain.
La saga Malaussène a connu un grand succès. Le dernier volume de la série remonte à 1997. Vingt ans après, Daniel Pennac publie Le Cas Malaussène, tome I : Ils m’ont menti.
Ce livre sort en librairie le 3 janvier 2017. La revue Lire en a publié ce mois-ci les premières pages. Celles-ci donnent envie de lire cette suite

Entendu : La voix de l’Afrique

 " Du fond de la nuit où nous sommes
j'entends monter dans la savane
le chant d'espoir de l'homme qui
célèbre la saison nouvelle . "
(extrait du poème Afrique – 2010)

L'Afrique a été le berceau de l'humanité, elle est aujourd'hui - avec d'autres cultures des pays du Sud - une espérance.
La nuit où nous sommes : ces mots expriment l’impasse dans laquelle se trouve la civilisation occidentale qui s’accroche à des idées ayant fait la preuve de leur nocivité. Pendant des siècles, elle s’est crue supérieure aux autres. Il est temps pour elle de regarder ailleurs, d’écouter la sagesse d’autres peuples, de chercher à comprendre d’autres cultures.
Nous avons beaucoup à apprendre de l’Afrique, de ses artistes, ses musiciens, ses poètes...

jeudi 8 décembre 2016

Le moineau


   Cet été, dans le village de Lozère où je passais mes vacances, assis sur la terrasse, je regardais le paysage. Des oiseaux allaient et venaient, se posaient dans les herbes hautes puis repartaient plus loin. Pour les voir de plus près, je lançai quelques morceaux de pain dur et quelques petits fruits. Aussitôt, ils vinrent se poser à trois ou quatre mètres de moi. La plupart d’entre eux étaient des moineaux ; quelques oiseaux plus gros se mêlèrent au groupe.
  J’observais, amusé, la stratégie des uns et des autres.
Un moineau isolé se fit voler son bout de pain par un merle noir qui disparut aussitôt, le butin dans le bec ; d’autres moineaux plus malins s’emparaient brusquement du morceau et repartaient pour le manger à l’abri des regards, cachés sous une haie.
Cela démontrait une fois de plus que l’oiseau manifeste une forme d'intelligence et que chacun a son caractère.



   Le moineau domestique est un animal familier. Rien chez lui n’attire l’attention : la femelle a un plumage terne, brun et gris, les couleurs du mâle sont plus vives et son corps présente des taches blanches et noires. Le moineau est un petit être ordinaire, on entend à peine son pépiement. On pourrait penser qu’il est davantage à l’aise dans la cour des maisons modestes qu’on voit près des usines plutôt que dans les jardins sophistiqués des résidences de riches propriétaires.

   On s’est tellement habitué à la présence du moineau qu’une certaine indifférence à son égard est née et on ne s’est pas aperçu que l’espèce ne cessait de décliner depuis une trentaine d'années. Et ce phénomène touche tous les oiseaux communs : l’alouette des champs, la linotte mélodieuse, l’hirondelle rustique, le bruant jaune...
   En Europe, 420 millions d’oiseaux ont disparu depuis 1986.
La biodiversité ne cesse de se dégrader. Les actions menées par les associations mettent souvent en avant la préservation d’espèces emblématiques : le panda, le tigre, l’éléphant, les grands singes, la cigogne …
Nous ne devons pas oublier que tout ce qui vit dans un écosystème - le végétal et l’animal - contribue à l’équilibre de celui-ci.

   On ne peut se résigner à voir disparaître l’anonyme moineau.


mardi 6 décembre 2016

La bride sur le cou n° 16 : Révolution, Révolutionnaire

(Cette chronique paraît le premier mardi de chaque mois)

Révolution

   Comme beaucoup d’autres, le mot révolution prête à confusion car il a plusieurs sens (du mouvement d’un astre au renversement d’un régime par la force, en passant par une simple évolution ou une transformation (la révolution industrielle).
Cette multitude de sens a permis à l’ancien ministre Emmanuel Macron de prendre ce mot pour titre de son récent livre, sans risquer d’apparaître comme le nouveau Danton ou le Robespierre du 21e siècle. 

Révolutionnaire

  Le nom révolutionnaire est plus clair :
Le révolutionnaire est celui « qui apporte des changements radicaux et soudains (Le Robert).
Ces deux adjectifs sont importants : la radicalité s’oppose au réformisme, la soudaineté à l’évolution lente.  

 *
   La Révolution éclate toujours pour mettre fin à un régime qu’une partie de la population juge insupportable à cause du manque de libertés, de la corruption des dirigeants, de la misère du peuple.
   C’est ce qui s’est produit à Cuba au milieu du 20e siècle. Un mouvement est né pour chasser du pouvoir le dictateur Batista. À sa tête, deux révolutionnaires indiscutables : Che Guevara et Fidel Castro. 
Le premier connut un destin tragique. Exécuté en 1967 par l’armée bolivienne, il est aujourd’hui encore le symbole du révolutionnaire romantique ; des jeunes de tous les pays portent un tee-shirt orné de sa photo et ont accroché un poster du héros dans leur chambre. Le second n’a pas su éviter les dérives qu’on observe dans de nombreuses révolutions : le culte de la personnalité, la persécution des adversaires, les atteintes à la liberté d’expression…
Pourtant on ne peut nier des avancées sociales (notamment dans le domaine de la santé), ainsi que les efforts pour améliorer l’éducation. Les témoignages de Cubains entendus ces derniers jours à l’occasion de son décès montraient leur reconnaissance pour celui qu’ils appelaient « El Comandante ». 

   On ne peut cependant accepter qu'une révolution apporte quelques améliorations sur certains points si cela se fait au détriment des libertés.
  C'est le problème des révolutions telles qu’on les a connues jusqu’à ce jour : elles ne garantissent pas un avenir forcément meilleur. Inspirées par des intellectuels (Rousseau, Élisée Reclus, Marx, Bakounine…), elles portent au pouvoir des hommes qui dénaturent la pensée de ceux-ci, les uns pour satisfaire des ambitions personnelles ; les autres, parce que leur extrémisme les aveugle.

La « révolte radicale » parfaite reste encore à inventer.



samedi 3 décembre 2016

La phrase du week-end : Le Colisée

Chaque samedi La phrase propose une réflexion sur des sujets variés (faits de société, littérature, art, voyages, etc...) accompagnée d’une photo et d’un bref complément.


La photo :
Devant le Colisée de Rome, une femme s’est arrêtée pour regarder ce qui est considéré comme une des merveilles de l’architecture mondiale. Comme elle, de nombreux touristes visitent chaque année le célèbre monument.

La phrase :
« Quand nous admirons l’architecture d’un monument tel que le Colisée, nous ne devons pas oublier de penser à ce qui a motivé sa construction, aux souffrances qui ont été infligées dans son enceinte, à tous les êtres qui y ont perdu la vie. »

Le complément :
Offrir aux gens des spectacles dans un cadre grandiose,
telle était la volonté des empereurs romains. 
( Du pain et des jeux).
C’est ce qui poussa  Flavien à construire le Colisée.
Il faut savoir que lors de l’inauguration
près de 9000 animaux ont été tués.
De nombreux gladiateurs y trouvèrent la mort.
Parmi les autres « spectacles » offerts,
il y eut des combats d’animaux sauvages
et l’exécution de condamnés à mort.

Cela dura environ 500 ans.

mardi 29 novembre 2016

Après la COP 22

«Soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde » 
(Gandhi)   





Ces chroniques visent à apporter une information sur les problèmes écologiques menaçant la planète et veulent contribuer à la construction d’un futur possible autour de l’idée d’un monde soutenable pour tous. 



Après la COP 22

    La COP 22 organisée à Marrakech s’est achevée par une déclaration appelant à  un « engagement politique maximal » contre le dérèglement climatique : 
« Nous appelons à accroître urgemment l’ambition et à renforcer notre coopération pour combler le fossé » qui existe actuellement  entre la réalité (les émissions de gaz à effet de serre qui mènent à un réchauffement de plus de 3 degrés) et ce qu’il faudrait faire pour limiter la hausse à un degré et demi.

   Ce discours est dans la continuité de la conférence de Paris.
La COP 22 devait être le Sommet de l’action ; finalement peu de décisions ont été prises.

Les points positifs :
1. Une dizaine de nouveaux pays ont ratifié l’accord de Paris.
2. L’application de cet accord, prévue en 2020, a été avancée à 2018.
3. La somme de 10 milliards d’euros pour développer les énergies renouvelables en Afrique est confirmée. 
Par ailleurs il faut noter l’engagement fort de l’Allemagne qui promet de réduire ses émissions de GES* de 80 à 95 % part rapport à 1990.

Les craintes :
1. La Russie ne s’est toujours pas engagée dans le processus de lutte contre le réchauffement planétaire.
2. Les États ne se sont pas mis d’accord sur les priorités concernant l’utilisation de l’enveloppe de 100 milliards prévus pour les actions à mener.
3. Les intérêts économiques de certains pays (et des entreprises) sont un obstacle à la prise des bonnes décisions : c’est ainsi que le Maroc porteur d'un plan d’adaptation de l’agriculture africaine voudrait vendre ses engrais phosphatés lesquels nuisent à l’environnement.
D’une manière générale, la présence des grands groupes – sur lesquels les gouvernements comptent pour participer aux financements - n’est pas rassurante. Leur vision de la société est en contradiction avec la nécessité de la sobriété.

L’interrogation :
Enfin l’élection de Trump pose question. Certes celui-ci a dit quelques jours après sa victoire : « Je reste ouvert ». La méfiance s’impose pourtant.

Le futur président des États-Unis a choisi de placer Myron Ebell, un climatosceptique, à la

tête de l’EPA (Agence pour la Protection de l’Environnement), ce qui n’est pas bon signe.

Conclusion :
   Une fois encore, la dernière conférence sur le climat ne garantit pas la réussite du challenge : limiter le réchauffement climatique afin de garder une planète vivable.  À force de remettre sans cesse à plus tard, on risque de ne plus pouvoir éviter l'irréparable.

* gaz à effet de serre

samedi 26 novembre 2016

La phrase du week-end : Menhirs


Le billet du samedi, intitulé La phrase, apporte une réflexion sur des sujets variés (faits de société, littérature, art, voyages, etc.) accompagnée d’une photo et d’un bref complément.


La phrase :

Menhirs

«  Les menhirs qui se détachent sur le ciel breton continuent au fil des siècles à préserver leur mystère : on ne sait pourquoi ils sont là devant nous, comment ils ont été transportés, comment ils ont été dressés ; on sait seulement qu’ils sont les témoins d’une humanité qui cherche depuis toujours à saisir la vérité inextricable du monde. »



jeudi 24 novembre 2016

Un mot, une idée : Animaliste


Un mot  : animaliste
Une idée : la condition animale et la politique

   Depuis plusieurs années, la défense de la cause animale prend de l’ampleur. Grâce à l’action de nombreuses associations agissant sur des questions précises ( contre la chasse, la corrida, l’expérimentation sur les animaux, la cruauté dans les laboratoires...), pour une alimentation sans viande et sans poisson, pour le véganisme, etc..., grâce aux découvertes en matière d’éthologie, aux ouvrages d’auteurs expliquant les raisons qui nous obligent à modifier nos rapports avec les êtres non-humains, le respect de la sensibilité et de la vie de ceux-ci gagne du terrain.

   Le vocabulaire s’adapte à ce changement des mentalités. Le mot antispéciste est entré récemment dans les dictionnaires.
Est antispéciste celui qui refuse la discrimination basée sur la hiérarchisation des espèces et la croyance en la supériorité de l’animal humain sur l’animal non-humain.
Cette définition est claire ; elle implique un comportement refusant toute exploitation des animaux non-humains, toute souffrance, toute atteinte à leur liberté et à leur vie.

   Un autre mot apparaît parfois : animaliste (un parti animaliste vient de voir le jour). Ne cherchez pas ce mot dans un dictionnaire, il s’agit d’un néologisme.

   D’un point de vue théorique, ce nom utilisé pour désigner un défenseur de la condition animale n’a ni la clarté ni la force du mot antispéciste. Comme l’a dit Jacques Derrida dans L’animal que donc je suis, « quand on dit au singulier et sans plus “L'Animal”, en prétendant désigner ainsi tout vivant qui ne serait pas l'homme […], eh bien, chaque fois, ce “on” dit une bêtise »
C’est en effet continuer d’établir une frontière entre l’homme et les autres êtres vivants, c’est oublier que l’homme appartient lui aussi au règne animal.

   

samedi 19 novembre 2016

La phrase du week-end : La montagne

Le billet du samedi, intitulé La phrase, apporte une réflexion sur des sujets variés (faits de société, littérature, art, voyages, etc.) accompagnée d’une photo et d’un bref complément.

Le Mont-Blanc

La phrase

«  Fascinante, la montagne suscite deux types de comportement : les uns, à l’esprit contemplatif, se contentent de la regarder – parfois pendant des heures – dans un état de rêverie, en cherchant à percer ses mystères, les autres, plus téméraires, préfèrent la défier (et lancent à eux-mêmes un défi) en tentant les escalades les plus difficiles, au péril de leur vie. »

Commentaire :
Sans le moindre doute, je me range dans la première catégorie,
celle des gens qui aiment contempler la montagne.
Celle-ci est pour moi un lieu d’inspiration.
Un de mes plus beaux souvenirs est le survol du Mont-Blanc.
Je l’avais vu à plusieurs reprises
mais regardée du ciel,
l'image de pureté qu'on a sous les yeux
 est différente,
inoubliable.
*
J’ai le plus grand respect pour ceux qui gravissent
les pentes les plus raides, les sommets les plus hauts.
Il y a sans doute un peu de folie dans leur passion,
mais c’est ce qui est leur raison
de vivre.



Chroniques les plus lues