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mercredi 27 décembre 2023

Pour une autre école n°3

 


                            





L'avenir de l'école en grand danger


                                                                                                      

      
L’école française va mal, on ne cesse de le répéter. Le nouveau ministre de l’Éducation sera-t-il l’homme qui l’améliorera ? Je ne le crois pas. Pour cela, il faudrait un bon ministre. Ceux-ci sont rares. 

1. Le ministre

Je pense que depuis Jean Zay qui en 1936, pendant le Front Populaire, a amélioré l’enseignement afin d’effacer les différences sociales, on n'a pas connu un ministre comme lui.

Après Jean Zay ce fut le recul : la plupart de ses successeurs  ont fait preuve d' un conservatisme qui empêcha les bonnes décisions.


Le profil de G. Attal est très éloigné de l’Éducation. Une licence de droit. Un master en affaires publiques. 

L’élève qu’il a été n’a pas connu l’école publique où l’on croise des jeunes issus de tous les milieux. Lui est allé à l’école alsacienne, ouverte aux enfants des familles favorisées (tarif par an : trois mille cinq cent cinquante euros )


2. Les propositions

Que dire de ses idées ?

-Il veut interdire l'abaya : une décision inutile faite pour ennuyer

les musulmans.

- imposer l'uniforme : une bêtise.

-lutter contre le harcèlement : cela s'impose.

- des groupes de niveau : ceux-ci sont intéressants quand les élèves sont mélangés (les meilleurs avec les plus faibles).

Faire ces groupes selon les niveaux comme propose le ministre est une erreur.

- le redoublement : il a été prouvé que celui-ci ne donnait pas de bons résultats. C'est le travail par groupe qui permettra aux plus faibles de récupérer les insuffisances.


La grosse erreur de G.Attal : il fait le contraire de ce qu'il aurait fallu faire.

La crise de l'école vient des erreurs commises à l'école primaire. Il faudrait agir pour que les élèves entrant en 6ème sachent bien lire, écrire et connaissent les bases du calcul.

Pour cela une meilleure formation des enseignants s'impose et elle est urgente.


3. la méthode :

Elle est mauvaise. Toutes ces propositions ont été faites sans donner la parole aux enseignants. On peut penser que le président a donné son avis.


Conclusion : Si cette réforme était adoptée l'école serait en grand danger.


****

lundi 18 décembre 2023

le billet n°76 :école 3

 

                                         

Photo Rawpixel- Pixabay.com
 
           L'avenir de l'école en grand danger

                                                     (école n° 3)       


                                                              
          
L’école française va mal, on ne cesse de le répéter. Le nouveau ministre de l’Éducation sera-t-il l’homme qui l’améliorera ? Je ne le crois pas. Pour cela, il faudrait un bon ministre. Ceux-ci sont rares. 

1. Le ministre

Je pense que depuis Jean Zay qui en 1936, pendant le Front Populaire, a amélioré l’enseignement afin d’effacer les différences sociales, on n'a pas connu un ministre comme lui.

Après Jean Zay ce fut le recul : la plupart de ses successeurs  ont fait preuve d' un conservatisme qui empêcha les bonnes décisions.


Le profil de G. Attal est très éloigné de l’Éducation. Une licence de droit. Un master en affaires publiques. 

L’élève qu’il a été n’a pas connu l’école publique où l’on croise des jeunes issus de tous les milieux. Lui est allé à l’école alsacienne, ouverte aux enfants des familles favorisées (tarif par an : trois mille cinq cent cinquante euros )


2. Les propositions

Que dire de ses idées ?

-Il veut interdire l'abaya : une décision inutile faite pour ennuyer

les musulmans.

- imposer l'uniforme : une bêtise.

-lutter contre le harcèlement : cela s'impose.

- des groupes de niveau : ceux-ci sont intéressants quand les élèves sont mélangés (les meilleurs avec les plus faibles).

Faire ces groupes selon les niveaux comme propose le ministre est une erreur.

- le redoublement : il a été prouvé que celui-ci ne donnait pas de bons résultats. C'est le travail par groupe qui permettra aux plus faibles de récupérer les insuffisances.


La grosse erreur de G.Attal : il fait le contraire de ce qu'il aurait fallu faire.

La crise de l'école vient des erreurs commises à l'école primaire. Il faudrait agir pour que les élèves entrant en 6ème sachent bien lire, écrire et connaissent les bases du calcul.

Pour cela une meilleure formation des enseignants s'impose et elle est urgente.


3. la méthode :

Elle est mauvaise. Toutes ces propositions ont été faites sans donner la parole aux enseignants. On peut penser que le président a donné son avis.


Conclusion : Si cette réforme était adoptée l'école serait en grand danger.


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À l'occasion des fêtes de fin d'année, le Billet fait une pause.


Il reprendra le lundi 8 janvier.








lundi 11 décembre 2023

le billet n° 75

 

                                          La gestion du temps

                                  



Réhabiliter une gestion douce du temps, ce n'est pas mener un combat d'arrière-garde.  C'est tout simplement donner la priorité au bon sens afin de retrouver  une certaine qualité de vie. 

    Bien sûr, lorsqu'une vie humaine est en danger, il faut agir de toute urgence. Le transfert vers l'hôpital le plus proche impose la vitesse. 

  Mais en dehors de circonstances exceptionnelles, pourquoi  cette frénésie, ce besoin de vitesse?  Une vitesse porteuse de stress, de risques d'accidents, de dépression, de mort ». 

 

    La période des vacances est propice à un changement d’habitudes. Débarrassé de l’obligation d’arriver à l’heure au travail, de la course pour ne pas rater le prochain train ou du tracas des embouteillages, le vacancier peut prendre son temps pour regarder un monument, visiter un musée ou découvrir un paysage. Mais la culture de la vitesse est tellement ancrée dans la tête des gens que certains ne parviennent jamais à vivre calmement.

    Regardez ces touristes japonais  qui visitent la France en groupe. Leur temps est tellement compté que leur autocar s’arrête quelques minutes seulement pour qu’ils jettent un coup d’œil sur un château ; le temps de prendre une photo, les voilà déjà repartis vers un autre monument.

    Le souci de rentabilité l’emporte sur le bien-être des gens. On applique à la lettre le vieux dicton « Le temps c’est de l’argent ». La vitesse que le monde moderne nous impose n’a qu’un but, enrichir ceux qui produisent. Pour cela, les objets doivent être fabriqués le plus vite possible, le livreur et la caissière aux salaires de misère doivent se presser pour être plus rentables.

    Choisir la gestion calme du temps, c'est résister à ce système qui ne se soucie pas des dégâts qu’il provoque.  

Aujourd’hui, celui qui rêve d’aller toujours plus vite fait fausse route. La qualité de vie a besoin de calme et de douceur.

 

 

lundi 4 décembre 2023

billet n°74

 

                                 Une pollution souvent oubliée : 

                                    le bruit

 

 

 

   Notre époque produit un nombre impressionnant de bruits auxquels on finit par s’habituer.  On oublie même alors qu’ils font partie des pollutions qui perturbent nos vies.

Les gens proches d'un aéroport entendent sans arrêt le bruit des avions. Certains souffrent d'entendre le bruit des camions qui passent nuit et jour dans leur rue. Certains ouvriers travaillent dans un bruit insupportable.

Ces bruits troublent le sommeil, la qualité de la vie ; ils produisent le stress, ils ont un impact sur l'audition ...


****

Mais tous les bruits ne sont pas nuisibles.


  Une main se pose sur la joue. Selon la motivation du mouvement et la vitesse de la main quand elle arrive sur la peau, cela peut être une caresse ou une claque.  Cet exemple montre qu'avant de porter un jugement sur un  fait il faut tenir compte  de la nature de ce fait et  des circonstances dans lesquelles il se produit.  

 Ainsi dire « J’aime le silence et je déteste le bruit » n’a pas beaucoup de sens : il y a tant de formes de silences et tant de sortes de bruits qu’on ne peut se contenter d’une sentence aussi catégorique. 


       

 La nature offre des moments incomparables  de silence propices à la méditation et à rêverie. Et si soudain on perçoit un bruit, il est presque toujours agréable : c’est un oiseau qui siffle, des grenouilles qui chantent en chœur leur joie de vivre..

                                        

  On aime le calme des grands espaces qui permet d’entendre les bruits naturels, manifestation de la vie : le chant des cigales, le gazouillis d’un oiseau, le clapotis du ruisseau, le murmure du vent dans les arbres.

De même, on commence par faire le silence dans une salle de spectacle quand l’orchestre entame une symphonie, non seulement par politesse mais aussi pour apprécier les sons qui vont sortir des instruments...      


                     

  

lundi 27 novembre 2023

le billet n° 73

 


Le plaisir de lire



Lire. Pourquoi aborder le sujet aujourd'hui ? Parce que la lecture est en danger.

On vient d’entendre il y a quelques jours que des élèves de 4ème avaient du mal à lire. Cela montre l'état de l'Education nationale aujourd'hui. Et c'est grave parce que la lecture est nécessaire dans la vie de tous les jours et pour tenir son rôle de citoyen.


*

 

        De nombreux personnages connus dans différentes disciplines et ayant été de grands lecteurs ont dit tout ce qu’ils devaient à la lecture. Pendant les années où l’on fréquente l’école, on acquiert un certain nombre de connaissances. Toute sa vie, l’être humain s’enrichit en partageant l’univers de ses  auteurs préférés et de ceux qu’il découvre au cours de son existence.

   On peut noter d’ailleurs que la période scolaire n’est pas forcément la meilleure pour faire aimer la littérature. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des professeurs qui donnent envie de lire. D’ autre part, les livres au programme ne sont pas toujours adaptés à l’âge des lecteurs.

  À quinze ou seize ans, certains ne sont pas prêts à lire Madame Bovary ou la Chartreuse de Parme,  à se plonger dans les longues descriptions de Balzac ou connaître à travers les Mémoires d’Outre-tombe les détails de la vie de Chateaubriand.

    Et puis, il ne faut pas l’oublier, le plaisir de lire est lié à l’idée de liberté. Choisir un livre après  en avoir vu le résumé, après en avoir lu quelques phrases en le feuilletant dans une librairie, c’est toujours plus agréable que lire un ouvrage que l’on vous a imposé et sur lequel vous devrez rédiger quelques pages en sachant que vous serez noté.

  

  Grâce à la lecture, l’objectif d’éducation permanente chère à Condorcet pourra être atteint. Lire n’est pas seulement un loisir qui apporte des émotions et des surprises et permet de s’évader, c’est aussi un moyen de mieux connaître l’humain et de découvrir d’autres univers.




lundi 20 novembre 2023

n°72 s'émerveiller

 

                                              L'émerveillement

                                 



  S’émerveiller en regardant un visage, une fleur, voir les choses avec un regard neuf, c’est aussi un moyen de sortir du quotidien, de s’évader.  Chercher dans les villes qu’on traverse la scène ou le détail qui étonne, qui émeut, c‘est ce que font le poète et l’artiste..

 S’émerveiller devant les choses banales, c’est mettre un peu de poésie dans sa vie.

  Ce bonheur simple qu’on connaît en se promenant   est accessible à tous. La démarche de l’amoureux de la nature est différente de celle de l’homme de science. Le premier admire, recherche un plaisir, fait appel à son imagination, traduit son émotion   par des mots, un tableau, une photo et souvent par le silence. Le second fait un travail méticuleux, il classifie, contribue à faire avancer les connaissances.


   Le promeneur sensible à la beauté de la nature regarde la plante qui se dresse fièrement sur sa tige, les fleurs qui s’y attachent, il observe la coccinelle grimper tranquillement sur une branche. Il voit de belles couleurs, une variété étonnante de formes. Il se sent   en osmose avec la nature, interprète, cherche à comprendre, reproduit parfois ce qu’il a vu. 

   Le sot et le cynique, eux, n’hésitent pas à détruire ce qui nous est essentiel. Je plains ceux que rien n’enthousiasme et qui vivent dans la monotonie.  

Je plains ceux qui ne savent s'émerveiller.


 

 

lundi 13 novembre 2023

le billet n° 71

 

Le but du billet est de proposer des  idées qui, dans tous les domaines, pourraient améliorer notre façon de vivre en respectant la nature.


  LA CONNAISSANCE



   Le propre de la connaissance, c’est qu’elle n’est jamais figée. 


  Il ne suffit pas de regarder ce qui est devant nous pour comprendre la réalité. La vérité est souvent longue à trouver et l'histoire des sciences est remplie d'erreurs de jugement aux conséquences plus ou moins graves. La vérité d'aujourd'hui n'est pas souvent celle d'hier et elle risque d'être remise en cause demain par de nouvelles découvertes.

 L'un des principaux enjeux de ce siècle sera de faire progresser la connaissance des choses afin que l'Homme ait vis-à-vis de la nature et de lui-même un comportement plus responsable. En attendant, le principe de précaution s'impose.

 

  Depuis des millénaires, malgré les progrès de la science, l'homme a vécu dans l'erreur. Il a cru que la Terre était plate, que les animaux étaient insensibles à la douleur, on s'est trompé sur l'âge de la Terre, sur la date d'apparition des premiers hommes, on a longtemps ignoré l'évolution des espèces (certains nient encore de nos jours les travaux de Darwin).

  Nous avons encore beaucoup à apprendre sur l'univers, sur le monde animal et végétal. Le corps humain et le cerveau en particulier n'ont pas dévoilé tous leurs secrets.

 Par exemple, le développement de l'enfant est toujours l'objet de questionnements : à partir de quel âge un bébé a-t-il une conscience visuelle ? Quand est-il capable de se rappeler ce qu'il a vu ? Des travaux démontrent qu'à partir de cinq mois, des bébés ont cette faculté, ce qui contredit ce qu'on croyait jusqu'à maintenant.

 

 Développer sans cesse les connaissances, en ayant toujours en mémoire le principe de Rabelais (Science sans conscience...) pour aller vers un véritable progrès, est l’un des objectifs à atteindre au cours de ce siècle. 

                                                               


lundi 6 novembre 2023

le billet n° 70

 

Rappel : Le but du billet est de proposer des  idées qui, dans tous les domaines, pourraient améliorer notre façon de vivre en respectant la nature.


L'aventure quotidienne


Et si nous tentions de créer une philosophie de la vie accessible à tous, un bonheur basé sur les gestes du quotidien et sur la capacité à s'émerveiller ?

  Cette forme d'aventure a été chantée par Jacques Brel dans cette chanson :


" L'aventure commence à l'auroreEt l'aurore nous guide en cheminL'aventure c'est le trésorQue l'on découvre à chaque matin"


Cette philosophie s'offre à tout le monde. Il n'est pas nécessaire d'être riche ou d'avoir fait de grandes études pour la vivre. C'est par exemple l'idée qu'on peut être heureux quand on fait un travail qu'on aime et qu'on se sent libre.

  Les joies procurées par le contact avec la nature sont aussi une réelle aventure comme je l'écrivais dans ce texte :

" Au bord du sentier qui mène à la source, une ancolie, robe froissée au vent offerte, se balance légère. L'homme regarde danser la vie.

Et quand vient le soir, dans la solitude des monts il écoute la musique du monde. C'est ainsi qu'il connaît un instant de bonheur."

                                                       ***


 La société moderne a contribué à nous éloigner de cette vision de la vie qui paraît si simple  et qui pourtant est si juste.  En créant de faux besoins, elle a fait naître des frustrations, en classant les gens selon leurs performances, leur niveau d'études, les biens possédés, elle a étouffé les individualités et les talents que chacun possède.


   La société nouvelle devra d'abord abandonner les jugements basés sur le sentiment de supériorité, par exemple l’idée que le travail intellectuel vaut mieux que le travail manuel. Elle devra permettre à chacun de développer ses talents - qui peuvent être divers - afin qu'il s'épanouisse dans la voie qui le met en confiance.  C'est ainsi qu'on ira vers plus d'égalité et plus de liberté.



 

lundi 30 octobre 2023

billet n°69

 


                                                    INTELLIGENCE


      Deuxième partie 

    

Nous avons vu dans la première partie de ce billet  que l'enseignement  a tendance à tenir compte d'une seule forme d'intelligence, celle qu'on mesure avec le QI. Or l'intelligence a plusieurs formes.

 Howard Gardner en a défini huit :

  • Intelligence linguistique.
  • Intelligence logico-mathématique. 
  • Intelligence spatiale. 
  • Intelligence intra-personnelle. 
  • Intelligence interpersonnelle. 
  • Intelligence corporelle-kinesthésique( sport, danse). 
  • Intelligence musicale. 
  • Intelligence naturaliste (1993)

Certains élèves  ayant des difficultés à conceptualiser mais ayant des aptitudes  concrètes réussiront mieux en se dirigeant vers l’enseignement professionnel ou l’apprentissage.

Prendre la voie menant à des métiers manuels est souvent vécu comme un échec car ceux-ci sont dévalorisés. Malgré quelques progrès  au cours des  trente dernières années, ce constat reste toujours valable.


 D'autres enfants peuvent avoir des dons qui leur permettront de se diriger vers d'autres études qui les rendront heureux. Il s'agit de jeunes doués pour le dessin, la musique, le sport, la facilité à vivre avec

les autres.

Seul l’enseignement individualisé permet aux professeurs de tenir

compte des capacités de chaque élève.



     

lundi 23 octobre 2023

le billet n° 68

 

                                                INTELLIGENCE

      Première partie          

      À sa naissance   chaque enfant est doté d'une intelligence différente.

Si l'égalité dans ce domaine n'existe pas, il est cependant nécessaire que chacun puisse vivre heureux. Nous sommes hélas dans un monde où le QI a trop d'importance.

    

 Une  cause de l’échec de certains élèves n’est pas souvent citée : elle vient du fait que la notion d’intelligence reste  mal appréhendée, malgré les travaux réalisés depuis le début des années 1980 par des psychologues tels que Howard Gardner.

  Longtemps l’intelligence a été mesurée par des tests de QI. Elle était définie comme la capacité de comprendre les choses et les faits, les relations entre les éléments.  L’enseignement a privilégié les élèves ayant une intelligence cognitive. En d’autres termes, les forts en maths et ceux qui exprimaient le mieux leur pensée étaient dès l’école primaire les premiers de la classe  et on les retrouvait ensuite dans les meilleures écoles.

  Les autres qualités, telles que l’habileté, la faculté de s’adapter à des situations nouvelles de nature pratique, sont délaissées.

Nous verrons dans la deuxième partie les différentes formes de l'intelligence.




lundi 16 octobre 2023

Pour une autre école n°2

2 ou 3 idées pour changer l'école.

 Essayons de dégager quelques idées qui permettraient d'aller vers une

école de la réussite pour tous.

Première idée : 
Je me souviens des propos échangés avec Bertrand Schwartz(1), à un moment où l'Etat s'apprêtait à supprimer la mission Nouvelles Qualifications qui fonctionnait sous sa responsabilité depuis quatre ans : " L'enseignement français s'adresse à une moyenne ; il ne sait pas s'occuper des extrêmes." Comme il avait raison !

D'un côté, des élèves brillants sont freinés par un rythme imposé, de l'autre, des élèves en difficulté ne ressentent aucune envie d'apprendre.
C'est là que la psychologie différenciée et la pensée écologisée peuvent montrer leur utilité : l'une pour considérer chaque élève comme une personnalité différente des autres, l'autre pour appréhender le jeune dans sa globalité, avec ses atouts, ses points faibles, ses passions et dans ses rapports avec le monde extérieur ( de la famille à la société tout entière). 
   Si, dans les classes primaires, des enseignants adeptes de l'Education nouvelle vont dans ce sens, au collège et au lycée, les cours donnés par des professeurs différents se succèdent, sans aucune approche globale et différenciée.

Deuxième idée :
Les éléments me paraissant nécessaires pour assurer la réussite à l'école sont simples: il faut susciter l'intérêt, donner l'envie d'apprendre.
Tel élève est incapable de retenir les dates d'histoire, le nom des villes traversées par un fleuve. Demandez-lui le nom des joueurs d'une équipe de football s'il aime ce sport, il vous les citera tous. Ce n'est donc pas la mémoire qui est en cause, c'est l'école qui ne parvient pas à intéresser les élèves mis hors-jeu par le système.
Et dans ce cas, le rôle du professeur est primordial.


Philippe Perrenoud, de l'Université de Genève, écrivait en 1996 qu'il arrive qu'un enseignant bardé de diplômes rate sa mission, alors qu'un pédagogue ayant moins de diplômes, avec lequel on se sent bien et avec qui on communique,  crée un lien humain et éducatif et réussit mieux.

Troisième idée :

Il faut développer une " école sur mesure", selon la formule de Claparède.

Seul un enseignement individualisé, dans une école orientée vers la participation et la responsabilisation des élèves qui conduit à la citoyenneté, tel que Robert Dottrens(2) le préconisait, peut enrayer la spirale de l'échec.
Ces méthodes d'enseignement sont déjà pratiquées ici et là. 
Il faudrait les généraliser.
Quand aurons-nous  un ministre de l'Éducation qui connaisse la pédagogie ?

1.B.Schwartz (1919-2016) imagine les Missions locales en1982
2. R. Dottrens (1893-1984) professeur de pédagogie


                                         









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