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vendredi 29 juin 2012

Sur le vif ( scènes vues) n°1


Gorges du Tarn - Ste Enimie (48)


L’appareil photo

Je rentre de vacances. Il y a 20 ans, je croyais bien connaître la France dont j’avais traversé toutes les régions, ce qui m’avait poussé à aller vers d’autres pays. Je me suis rendu compte  de mon erreur quand j’ai choisi de repartir, ces dernières années, à la découverte d’endroits où je n’avais fait que passer  sans voir les richesses qu’ils recelaient. 
Il faut des années pour bien connaître un lieu, après avoir  parcouru tous les chemins qui le traversent et s’être arrêté des centaines de fois pour admirer  les beautés qu’il contient.

Cette année, ce sont les terres légendaires du Gévaudan, les plateaux et les monts de la Lozère et de l’Aveyron que j’ai parcourus. Ces paysages rencontrés, qu’ils soient modestes ou grandioses, sont bien sûr une source d’inspiration.
Les impressions ressenties donneront naissance à de nouveaux vers, à de nouvelles proses.
Il y a 40 ans, lorsque je voyageais, je griffonnais sur un bloc-notes quelques notes que j’utilisais pour écrire plus tard les textes que les scènes vues m’avaient inspirés. Aujourd’hui c’est l’appareil numérique qui a remplacé le vieux carnet. Il me suffit de revoir la photo prise sur le vif pour que  se déclenche le processus de création qui aboutira au poème.

( à suivre)

mardi 26 juin 2012

Après Rio




Soyons francs : ceux qui fondent des espoirs sur les grandes réunions internationales pour sortir la planète de la situation désastreuse dans laquelle elle se trouve sont de moins en moins nombreux.
La déclaration qui est sortie du dernier sommet de Rio ne fera pas changer d’avis les sceptiques ; elle contient des intentions qui vont dans le bon sens : l’idée de transition vers un mode de développement moins vorace, la nécessité d’une économie « verte » y sont évoqués. Mais cette déclaration manque d’ambition et surtout elle n’affiche pas la volonté d’agir dès maintenant pour combattre le processus de dégradation écologique. Elle manque également de clarté en ne remettant pas en cause le modèle de développement actuel basé sur le productivisme et l’injustice sociale.
Si l’on veut réellement changer de cap, il est nécessaire de préciser que l’économie verte n’a pas pour objectif  l’enrichissement d’une minorité mais la satisfaction des besoins vitaux de l’ensemble de la population mondiale. Elle signifie que ce qu’elle produit doit avoir une utilité sociale,  être écologiquement soutenable et permettre d’aller vers un monde socialement juste.
Ce que les sommets internationaux n’ont pas réussi à faire depuis 20 ans, seuls les citoyens de tous les pays, réunis dans des associations fortes ( à l’image de Greenpeace par exemple), peuvent le réussir. La possibilité de provoquer le changement ne peut venir que d'eux.
L'avenir est entre nos mains.

mercredi 6 juin 2012

RIO + 20


Aller du développement soutenable à la sobriété



Vingt ans après le premier sommet de Rio, des responsables politiques, économiques et associatifs du monde entier vont à nouveau se pencher sur l’avenir de la planète.
20 ans de développement durable n’ont pas permis d'améliorer la situation. Il faut donc avoir une ambition plus forte pour amorcer le redressement.
Si l’on  regarde le programme de ce sommet, on constate que les questions essentielles pour l’avenir de l’humanité  seront abordées. ( voir ci-dessous)
L’intention affichée de passer du développement durable à une économie verte qui permettrait de concilier économie et protection de l’environnement pourrait être une avancée intéressante notamment dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’énergie, des transports.

Pour apprécier l’efficacité de ce sommet, il suffira d’observer  si l’ensemble des participants est prêt à s’attaquer réellement aux déséquilibres sociaux et environnementaux du monde. 
Il faudra pour cela changer radicalement de cap en cessant de puiser  dans les ressources naturelles à un rythme effréné, de polluer l’air, les sols et l’eau, en d’autres  termes passer d’une économie du gaspillage et de l’injustice à une économie sobre et juste.
Une  véritable politique écologique doit  veiller à produire et commercialiser des biens indispensables à la vie, utiles socialement, cultivés ou fabriqués dans des conditions sociales convenables (des produits équitables) et dans le respect de l'environnement.

L'économie n'est qu'un outil permettant d'atteindre cet objectif. Elle ne doit pas être une fin en soi.
Tant que la vision économiste et financière du monde dominera, les sommets consacrés à l’avenir de la planète continueront de montrer leurs limites.

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Les questions abordées au sommet :

1. Lutte contre la pauvreté, notamment par le biais d'emplois verts et la promotion de l'inclusion sociale

2. La promotion de la sécurité alimentaire et l'agriculture durable

3. La gestion rationnelle de l'eau

4. L'accès à l'énergie, y compris à partir de sources renouvelables, ainsi que l'efficacité et la durabilité

5. Des établissements humains durables

6. La gestion des océans

7. L'amélioration de la résilience et de la préparation face aux catastrophes.





lundi 4 juin 2012

Un artiste maudit

MAUDIT


C'était un de ces artistes qu’on qualifie de maudits.
Toute sa vie, il a erré de ville en ville, traînant avec lui ses douleurs, ses angoisses, à la recherche d'absolu.

Les femmes qu'il a aimées l’ont toutes abandonné,  lassées de ses délires, incapables de comprendre sa différence. Il n'a pas connu le bonheur tranquille des gens ordinaires et nul dieu n'a pu le consoler.

Et inlassablement il a peint sur la toile des soleils torturés, des blés éblouissants et des terres brûlantes. Des tableaux que personne n'aimait.

A la recherche d'absolu, il a erré de port en port, noyant dans des rencontres brèves et de mauvais alcools son malheur infini.
Sa vie avait été un enfer, Il est mort solitaire. 

Mais dans vingt ans peut-être son génie sera reconnu. Ses toiles enrichiront alors des marchands qui sauront flairer  la bonne affaire.

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