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lundi 9 décembre 2019

L'état de la planète




  Voici  le compte-rendu des conférences sur le climat depuis 2009 :

Copenhague 2009

  Ainsi comme on s'y attendait plus ou moins - tout en espérant se tromper - la conférence de Copenhague s'est achevée sur un échec.
L'objectif visé de limiter l'augmentation de la température mondiale à moins de 2° ne pouvait être atteint que par des engagements précis :
- la réduction des gaz à effet de serre d'au moins 40% par rapport à 1990.
- la reconnaissance par les pays du Nord de leur responsabilité dans le déclenchement du dérèglement climatique, celle-ci impliquant de nouveaux rapports avec les pays du Sud, en substituant l'idée de réparation à la  vieille pratique de l'aide.


Les dirigeants politiques du monde entier se sont séparés après avoir signé un texte qui annonce des intentions et n'établit aucune obligation chiffrée.

Comme l'estime le WWF, "ce qu'ils ont proposé mènera à une augmentation des températures mondiales de 3° ou plus."

Cancún 2010

  On est plutôt dans l’univers des promesses lointaines que des engagements fermes. Ainsi l’aide aux pays en développement serait de 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020. Pourquoi attendre 10 ans encore ?
La réduction de la déforestation est inscrite dans le texte en termes vagues.

 Doha 2014

 Colère devant ce gâchis qui s'aggrave chaque jour : multiplication des catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique, appauvrissement de la biodiversité, diminution des terres agricoles, extension des zones désertiques. Et les décisions importantes toujours remises à plus tard.

Paris 2015


  La conférence de Paris sur le climat s’est achevée par des discours officiels enthousiastes et des commentaires enflammés. N’a-t-on pas parlé d’un moment « historique » !
Les 195 états de la planète ont donné leur accord pour agir ensemble dans un même cadre international pour lutter contre le dérèglement climatique.
Dans la déclaration finale on note à plusieurs reprises l’expression : la Conférence « invite les parties ». Il n’y a donc aucune obligation pour certains points. 
Les engagements ne sont pas chiffrés (par exemple pour la réduction d’émissions des gaz à effet de serre).
Les techniques soutenables ne sont pas préconisées. On peut prévoir que les grands groupes pollueurs (du pétrole, du nucléaire, de l’agroalimentaire, des transports aériens) feront tout pour que rien ne change.

 Katowice 2018

 Ainsi de COP en COP, depuis 21 ans, le même scénario se reproduit : les dirigeants du monde entier se réunissent dans le but de limiter à un degré et demi la hausse de la température, chiffre fixé par les experts pour que la Terre reste vivable et ils sont incapables de lancer les actions concrètes qui permettraient d'atteindre cet objectif.

Madrid 2019

  La conférence sur le climat se déroule cette année à Madrid. En France, les médias accaparés par les mouvements sociaux liés à la politique du président Macron n’ont pas laissé beaucoup de place à ce sommet. Il faut aller sur les chaînes espagnoles pour avoir une idée de ce qu’il s’y passe. C’est surtout la motivation des jeunes regroupés autour de Greta Thunberg qui apporte une note d’optimisme.

Mais cela suffira-t-il pour amorcer le changement ? On peut craindre que non.
Faut-il rappeler l’état de la planète aujourd’hui ? On note :
- l’extinction et le risque de disparition de nombreuses espèces animales et végétales
- une hausse du niveau des océans
- la fonte des glaciers
- la multiplication des phénomènes extrêmes et des anomalies climatiques
- le taux de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevé.



lundi 2 décembre 2019

La misère en 2019




Dans Paroles, paru en 1946, Jacques Prévert a une pensée pour ceux qui ne mangent pas à leur faim : « Il est terrible
le petit bruit de l’œuf cassé sur un comptoir d’étain.
Il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim. »

   Nous sommes au 21e siècle et la misère persiste et gagne du terrain. Elle ne touche pas seulement les gens des pays pauvres. En France aussi, des SDF vivent dans la rue et meurent encore de froid et de faim. Les personnes qui sont dans la précarité - parmi lesquelles de plus en plus de jeunes - comptent sur les Restos du Cœur pour se nourrir.

   Chaque hiver, quand survient une sévère vague de froid, l’exclusion qui touche de plus en plus de monde dans les pays européens apparaît soudain insoutenable. Comment est-il possible qu’au 21e siècle la société laisse mourir des êtres humains dans la rue quand le thermomètre descend en-dessous de zéro ?
Des milliers de personnes perdent la vie en Europe à cause du froid !
Les actions entreprises par les associations depuis près de 60 ans pour aider les gens dans la détresse sont remarquables mais elles ne sont pas suffisantes.
 On constate aujourd’hui une évolution inquiétante de la misère. Parmi ceux  qui se retrouvent à la rue ou qui vivent dans leur voiture (quand ils en ont une), il y a de plus en plus de gens qui étaient parfaitement insérés dans la société. Il a suffi d’un drame familial, de la perte d’un emploi, pour que leur vie bascule soudain. Mais on voit aussi — phénomène nouveau — des gens qui travaillent et ne peuvent se loger. Dans ce cas, c’est bien sûr le prix indécent des loyers qui est en cause.

   Ceux qui gouvernent n’ont rien fait depuis des décennies pour éradiquer la pauvreté. En acceptant de rester dans l’engrenage des principes injustes de la société industrielle et financière, ils mènent une politique qui favorise les plus riches et crée de l'exclusion.
  La lutte contre la pauvreté nécessite de passer à une société nouvelle qui n'acceptera plus les inégalités contraires à la morale.



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